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Le sens moral.

Publié le 02/12/2021

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Il n'y a pas de spectacle plus beau ni plus séduisant qu'une noble et généreuse action; il n'y en a pas qui éveille en nous plus de répulsion qu'une action cruelle et traîtresse. Nulle jouissance n'égale la satisfaction que nous recevons de la compagnie de personnes que nous aimons et estimons; et la plus grande de toutes les punitions est d'être obligés de passer notre existence avec des gens que nous haïssons ou méprisons. Une pièce de théâtre ou un roman peuvent même nous apporter des exemples du plaisir que la vertu nous procure et de la douleur qu'engendre le vice.Or, puisque les impressions distinctives, qui nous font connaître le bien moral ou le mal moral, ne sont rien que des douleurs ou des plaisirs particuliers, il s'ensuit que, dans toutes les enquêtes au sujet de ces distinctions morales, il suffira de montrer les principes, qui nous font ressentir une satisfaction ou un malaise à la vue d'un caractère, pour nous satisfaire sur le point de savoir pourquoi ce caractère est louable ou blâmable. Une action, un sentiment, ou un caractère, est vertueux ou vicieux; pourquoi? parce que sa vue cause un plaisir ou un malaise d'un genre particulier. Si donc nous donnons une raison du plaisir ou du malaise, nous expliquons suffisamment le vice ou la vertu. Avoir le sens de la vertu, ce n'est rien de plus que de ressentir une satisfaction d'un genre particulier à la contemplation d'un caractère. C'est ce sentiment lui-même qui constitue notre éloge ou notre admiration. Nous n'allons pas plus loin; nous ne recherchons pas la cause de cette satisfaction. Nous n'inférons pas qu'un caractère est vertueux de ce qu'il plaît; mais, en sentant qu'il plaît de cette manière particulière, nous sentons effectivement qu'il est vertueux. C'est le même cas que dans nos jugements sur les beautés de tout genre, sur les goûts et les sensations. Notre approbation est comprise dans le plaisir immédiat que ceux-ci nous apportent. DAVID HUME.

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