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Le SatiriconPétroneLa matrone d'ÉphèseIl y avait à Éphèse une dame si renommée pour sa vertu que les femmesmêmes des pays voisins accouraient pour contempler cette merveille.

Publié le 23/05/2020

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« 1 / 2 Le Satiricon Pétrone La matrone d'Éphèse Il y avait à Éphèse une dame si renommée pour sa vertu que les femmes mêmes des pays voisins accouraient pour contempler cette merveille.

Or cette dame, ayant perdu son mari, ne se contenta pas, suivant la mode ordinaire, de suivre le convoi avec les cheveux dénoués, ou de meurtrir son sein nu sous le regard des assistants ; mais elle accompagna le défunt jusqu'en son dernier gîte, et, quand le corps eut été, à la manière grecque, déposé dans son caveau, elle voulut le garder et le pleurer jour et nuit.

Témoins impuissants de son affliction et de sa constance à se laisser mourir de faim, ni père ni mère, ni proches ne purent l'arracher de la tombe ; les magistrats eux-mêmes, ayant fait une suprême tentative, se retirèrent sur un échec ; et à la vue de tout Éphèse en larmes, cette femme d'un exemple unique avait déjà passé cinq jours sans prendre aucune nourriture.

Auprès de la malheureuse était demeurée une fidèle servante, qui prêtait à l'affligée l'assistance de ses larmes, ou bien encore ranimait la lampe mortuaire chaque fois qu'elle la voyait défaillir.

Ainsi, dans toute la ville il n'était bruit que de la veuve : c'était sans conteste le seul véritable exemple de chasteté et d'amour conjugal qui eût brillé sur terre, de l'aveu unanime des hommes de toutes les classes. Dans le même temps, le gouverneur de la province fit mettre en croix des brigands tout contre ce fameux caveau où la dame pleurait le cadavre encore frais de son mari.

La nuit qui suivit l'exécution, le soldat chargé de garder les croix, de peur qu'on ne vînt enlever les corps afin de leur assurer la sépulture, aperçut une lumière assez vive qui brillait parmi les tombeaux ; il entendit des gémissements plaintifs, et par un défaut commun à l'humaine nature, l'envie le prit de savoir qui était là, et ce qu'on y faisait.

Il descend donc dans le sépulcre ; et, à la vue de cette femme admirable, il demeure d'abord immobile et saisi, 2 / 2. »

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