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Le progrès technique peut-il se concilier avec une exigence éthique ?

Publié le 17/05/2020

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« Philosophie Morale et Politique Dissertation : Le progrès technique peut-il se concilier avec une exigence éthique ? A priori, le progrès technique et l’éthique semblent s’opposer.

Le progrès technique suppose un changementpermanent auquel l’éthique semble opposer des obligations absolues, immuables qui fondent ce qui fait que l’hommesoit humain.

C’est attribuer à la technique le pouvoir de modifier l’essence de l’homme.

En effet, le progrès techniqueconstitue une amélioration des moyens, mais également un élargissement des possibles humains.

Selon Hans Jonas,le progrès technique entraîne de nouvelles menaces qui vont jusqu’à la destruction de l’homme.

« Le Prométhéedéfinitivement déchaîné, auquel la science confère des forces jamais encore connues et l’économie son impulsioneffrénée, réclame une éthique qui, par des entraves librement consenties, empêche l’homme de devenir unemalédiction pour lui.

» Le principe responsabilité, 1990.

Nous nous interrogerons sur la compatibilité du progrèstechnique avec les obligations morales.

S’il est compatible avec des obligations morales, il devrait poursuivre lesmêmes fins, c’est se poser la question des fins du progrès technique.

La croissance des techniques peut-elle êtremise au service de valeurs morales ? Est-il possible de rendre le progrès technique plus humain ?Dans un premier temps nous nous demanderons pourquoi le progrès technique s’oppose à l’exigence éthique.

Dansun deuxième temps, nous examinerons dans quelle mesure le progrès technique a besoin d’une exigence éthique pourse réaliser.

Pour finir nous verrons que le progrès technique et l’exigence éthique sont conciliables. Le progrès technique semble s’opposer à une exigence éthique car il suppose un progrès, un changementpermanent.

La seule permanence depuis le début de la vie, c’est le changement, la théorie de l’évolutiondarwinienne le prouve, la nature a gardé les plus aptes à survivre.

En quelques milliards d’années, elle a causé ladestruction ou l’adaptation.

Les révolutions sont peut être les caractéristiques de l’évolution.

L’intelligence humaine,en découvrant des nouvelles techniques, en s’associant différemment va soit créer les conditions de la disparition del’humanité ou la naissance d’une surhumanitéAinsi, Bergson a souligné que grâce à la technique, d’homo sapiens- homme sage- celui qui articule les fins et lesmoyens, l’homme est devenu homo faber, l’homme qui fabrique des objets.

Selon Simondon, la technique constitueun couplage entre l’homme et la nature.

L’homme par la technique s’engage dans un devenir possible où les typesd’associations avec la nature sont inédits.

Par exemple en ce qui concerne les organismes génétiquement modifiés.Par ailleurs, les techniques traditionnelles ont aussi inauguré des modes de relations inédits qui ont forgés notreconception actuelle de l’humanité.

Selon lui, il n’y pas d’essence de l’homme à préserver car la réalité humaine estd’essence relationnelle.

Selon Deleuze, on ne sait jamais avec qui on va faire rhizome, en produisant un nouveautype de réalité.

Simondon dit que la norme inventé par le technicien est une «normativité intrinsèque et absolue ».Elle existe en tant que médiation des rapports vitaux au monde, et donc elle touche des soubassements vitaux.

Ellea le pouvoir de modifier les relations qu’il a avec la nature.

La technique est ce qui permet l’évolution humaine.

Ilserait nostalgique de prendre le point de vue moral comme un refuge à cause des difficultés d’adaptation auxquelsnous soumet le progrès technique.

Nous risquons de tomber dans une techno phobie par méconnaissance de lanature de la technique.Cette position favorable à tout changement, puisque nous ne savons pas qui nous sommes, semble s’opposer àtoute éthique.

Malgré que nous ne sachions pas quelle est l’essence de l’homme, la technique doit-elle avancer lesyeux bandés en transformant les hommes en souris de laboratoire ? L’image est caricaturale, mais par expériencenous savons que quand la science a eut la possibilité d’accomplir des expériences, elle l’a tenté.

En effet, lesprogrès possibles justifiaient les risques encourus.

Le meilleur exemple est celui du clonage : Dolly la première brebisclonée en 1996, a donné suite à une tentative vaine de clonage humain dans un laboratoire japonais.

Les questionsd’ordre éthique ont interrompu ces tentatives : quelle individualité peut-on donner à un être qui est une copieconforme de son géniteur ? De plus, une société où l’on pourrait créer des êtres humains artificiellement donneraitlieu à trop de problèmes de responsabilité.

La science avançant par découvertes, à tâtons, découvre des possibilitésinimaginables.

Le progrès technique semble confirmer l’adage « On apprend toujours de ses erreurs ». Au fond, la technique comme moyen d’améliorer les conditions de vie de l’homme obéit aux principes moraux car cesont eux qui l’ont fondé.

Elle semble orientée fondamentalement vers le bien puisqu’elle est issue en amont d’unprojet légitimement fondé.

Au fond, le progrès technique ne semble pas tant s’opposer à l’exigence éthique qu’ellene la dépasse.

Si le progrès technique nécessite une régulation, c’est qu’il pose le problème d’un pouvoir troppuissant de la technique, une non-maitrise de celle-ci. Si la technique devient incontrôlable par celui qui en est l’auteur, elle touche l’homme dans sa liberté fondamentale.Par conséquent, la technique ne déshumanise l’homme qu’à partir du moment où elle ôte la faculté de décision del’homme et possède une finalité propre.Le point de vue naïf supposerait d’objecter que la technique n’est qu’un moyen en vue d’une fin, c’est donc cette finqu’il faut juger morale ou non morale.

Il s’agit de ce qu’Aristote appelle l’indétermination des fins ou la neutralitémorale de la technique : le critère du jugement de la technique n’est pas la valeur morale, mais la simple efficacité.Or la neutralité énoncée par Aristote n’est pas effective.

Nous ne pouvons pas nous leurrer en disant qu’un objettechnique n’est pas conçu dans un but défini.

Lorsqu’on conçoit un objet, il faut se représenter sa fonction pour lefabriquer convenablement.

La technique n’est pas neutre, elle contient une détermination morale, car elle suggèreune utilisation.

Si l’homme lui-même a suggéré les utilisations dans la fabrication, la finalité de la technique estcontenue dans sa norme.

A titre d’exemple, nous pouvons voir que notre société tourné vers la technique ne nouslaisse plus le temps de désirer ou d’avoir besoin des objets techniques, mais alimente ce besoin par la publicité.

Nouscréons des objets qui façonnent la société par le besoin qu’on suscite artificiellement.

Le progrès technique,. »

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