Est-il raisonnable de craindre les progrès de la technique ?

« CHIKLI Craig Philosophie TG1 Est-il raisonnable de craindre les progrès de la technique ? On a coutume de dire qu’il faudrait soit rejeter totalement les progrès de la technique et en avoir peur, de ce fait avoir un discours technophobe en prétendant que cela serait responsable des maux de l’humanité.

D’un autre côté avoir un discours technophile et vanter les progrès de la technique voire en faire l’éloge.

Or, le mot « progrès » indique tout de même une forme d’amélioration que ce soit de nos outils ou de notre savoir-faire.

La question serait donc relativement paradoxale puisqu’elle laisse entendre qu’il faudrait craindre, redouter une amélioration.

Toutefois, il faut reconnaître que celle-ci est justifiée quand on voit les dégâts, catastrophes que certaines créations techniques peuvent engendrer.

On a notamment l’exemple des catastrophes nucléaires à Hiroshima et Nagasaki qui remettent en cause le progrès technique nucléaire.

Le mot raisonnable montre également que la raison intervient et que pour que les progrès de la technique soient au service de l’homme et qu’on puisse y accorder notre confiance, il faut avoir une réflexion sur ses finalités et conditions d’utilisations.

On va donc se demander comment l’homme grâce à la crainte peut rationnaliser le progrès technique afin qu’il ne soit ni idolâtré ni diabolisé.

Nous verrons donc dans un premier temps qu’il faut avoir peur des progrès de la technique et de ses effets néfastes qui rendent notre crainte légitime.

Pourtant il faudra par la suite se demander s’il est réellement souhaitable de généraliser cette crainte et cette peur du progrès technique.

Dans une troisième partie nous verrons comment la peur intégrée à ce progrès technique deviendrait un véritable moteur de l’éthique d’un progrès technique responsable. *** Nous pouvons commencer par dire que la première réponse à cette question, celle qui semble dès l’abord la plus simple et évidente serait qu’aujourd’hui l’homme, avec l’avancée des progrès techniques est devenu technophobe, c’est-à-dire que cette amélioration lui fait peur. On pourrait penser que les progrès de la technique valorisent la technique comme une exploitation de la nature, de l’homme et de la société.

La technique ne serait alors plus seulement une adaptation à l’environnement mais plutôt un « arraisonnement » de la nature comme l’explique Heidegger dans La question de la technique .

On met en demeure et on exploite la Terre, l’Homme et la société pour produire toujours plus, être rentable et ce au risque même de détruire ces ressources. La plupart des sources d’énergies aujourd’hui ont un impact sur l’environnement.

Par exemple les barrages qui produisent de l’énergie grâce à la force de l’eau perturbent les écosystèmes marins et engendrent la mort de milliers d’êtres vivants chaque année.

Ce genre d’impacts qu’à l’Homme sur la nature peut créer une certaine crainte et lui faire peur car tout cela engendre depuis de nombreuses années le phénomène du réchauffement climatique.

L’homme, au même titre qu’il abime son écosystème, se dénaturalise et devient un être factice, il se créer des besoins et il consomme et produit plus que nécessaire.

On pourrait citer un exemple majeur qui nous concerne : la société de consommation dans laquelle nous vivons.

L’être humain de nos jours ne consomme plus que pour ses besoins vitaux mais pour des besoins qu’il crée.

Cela participe au fait que l’Homme, par cette production massive, détériore son environnement. D’autant plus que les progrès techniques ont parfois engendré l’apparition de dépendance ou de formes d’addiction chez l’Homme.

On peut ici citer l’exemple du téléphone portable.

Cet objet. »