Le Malade imaginaire de Molière (Résumé & Analyse)

« La dernière pièce de Molière est la plus jouée de son répertoire.

De 1680 à nos jours, on compte environ mille sixcent soixante-dix représentations à la Comédie-Française seulement. Agan est, à son insu, victime du charlatanisme de ses médecins, ce qui le rend coléreux et divise sa famille.

MaisToinette, la servante, et Béralde, son frère, parviennent à le lui faire comprendre. Contexte Cette comédie-ballet en trois actes est la dernière oeuvre de Molière.

La première représentation a lieu au Palais-Royal le 10 février 1673.

La pièce est dédiée à Louis XIV pour son retour victorieux de la guerre des Pays-Bas.Molière jouait lui-même le rôle d'Argan.

La musique était de Marc Antoine Charpentier.

Le thème central de la pièceconsiste en une critique acerbe des médecins et de leurs jugements, à cette époque sans fondement scientifique.Mais le Malade imaginaire constitue aussi une autocritique : Molière, très atteint par la maladie, consulte lui-mêmedes médecins, comme pour tenter de se rassurer sur son état de santé.

Mais, à la différence de son protagoniste,ses maux sont bien réels.

Il meurt à la fin de la quatrième représentation. Principaux personnages: - Argan, le malade imaginaire ;- Angélique, sa fille ;- Béline, son épouse ;- Béralde, son frère ;- MM.

Diafoirus, les médecins. Résumé: Argan veut donner la main de sa fille Angélique à Thomas Diafoirus, neveu de son médecin traitant et lui-mêmemédecin.

Mais Angélique aime Cléante.

Béline, l'épouse d'Argan, a convaincu son mari de déshériter ses enfants ensa faveur.

Suit une scène burlesque où les deux médecins, MM.

Diafoirus, père et fils, échangent leurs points de vuesur la médecine et sur leurs traitements.

Angélique refuse toujours d'épouser le médecin.

Béline apprend à Argan quesa fille aime Cléante en secret.

Argan en extorque la confirmation à Louison, la petite soeur d'Angélique.

SurvientBéralde, le frère d'Argan, qui tente de convaincre celui-ci qu'il n'est pas malade et que ses médecins sont desescrocs.

Il met l'apothicaire et le médecin traitant de son frère à la porte.

Celui-ci se croit perdu.

Toinette, laservante, se présente déguisée en médecin et se comporte de telle sorte qu'Argan doute pour la première fois desmédecins.

Béralde propose en outre à son frère une supercherie, destinée à démasquer l'hypocrisie de sa femme.Argan se fait passer pour mort.

Béline survient et se réjouit d'être veuve.

Lorsqu'elle voit son époux se lever, elles'enfuit.

La tristesse d'Angélique, en revanche, est sincère.

Emu, Argan accepte qu'elle épouse Cléante.

Il décide dedevenir médecin pour se soigner lui-même.

Suit une grande réception à laquelle participent de nombreux médecins.Ils prononcent de longs discours qui sont une parodie, en "latin de cuisine", des paroles d'introduction des nouveauxmédecins à la Faculté de médecine de Paris. La médecine ignorante Argan est un riche bourgeois qui souffre de la maladie des maladies, l'hypocondrie.

Il veut marier sa fille, Angélique,au jeune médecin Thomas Diafoims, neveu de Monsieur Purgon, son médecin traitant.

La jeune fille, terrorisée àl'idée d'être l'épouse du ridicule Thomas, se réfugie dans les bras de son amant, Cléante.

Toinette, la femme dechambre, surprend une conversation entre Argan, Béline, sa seconde femme, et Monsieur Bonnefoi, le notaire, etcomprend que Béline attend le décès de son mari avec impatience pour hériter et envoyer Angélique au couvent.Béralde tente de convaincre son frère Argan que ses maux sont dus à son imagination et au charlatanisme de sesmédecins, mais Argan ne veut rien entendre.

Pour le dégoûter à jamais de la médecine, Toinette se déguise enmédecin et le convainc de l'inefficacité des lavements et des saignées.

Reste à détacher Argan de l'influence de safemme.

Il fait semblant de mourir et entend les propos pernicieux de Béline à son égard.

Il la congédie et finit paraccepter le mariage d'Angélique et de Cléante. Le comique au service de la vérité Au XVII e siècle, la médecine était bien impuissante devant la maladie.

Pourtant, médecins et apothicaires n'hésitaient pas à abuser de la crédulité des patients.

En raillant leur imposture, Molière était sûr de trouver un écho favorabledans l'esprit du public.

Il tourne ainsi en ridicule ces prétentieux (le jargon des médecins est incompréhensible pourles non-initiés - et même, peut-on supposer, pour les initiés) qui se servent de leur fausse science pour bénéficierde toute la considération que 1,'on accorde au « sauveur ».

Ironie du sort, c'est en interprétant Le Malade imaginaire en 1673 que Molière, réellement malade, sera pris d'un malaise subit au cours de la quatrième représentation et mourra peu après.. »