Analyse linéaire 1 : Acte III, scène 5 Molière, Le Malade Imaginaire, 1673.

« Analyse linéaire 1 : Acte III, scène 5 Molière, Le Malade Imaginaire, 1673. Introduction : Le Malade Imaginaire est une comédie-ballet qui repose sur des scènes de danse et de musique.

Il s’agit ici de l’acte III scène 5 de la pièce où Béralde, le frère d’Argan veut le « guérir de la maladie des médecins » en empêchant M.

Fleurant, l’apothicaire, de lui administrer un lavement.

L’apothicaire se venge en faisant venir M. Purgon, le médecin. Problématique : Comment les menaces de M.

Purgon exprime-t-elle une satire comique de la médecine ? Plan : I - L’offense au médecin et à la médecine De « Je vous déclare à point du tout » (l.

1 à 23) II - La séparation du médecin et son patient De « J’ai à vous dire à votre folie » (l.

24 à 43) I - L’offense au médecin et à la médecine • « Je vous déclare que je rompt commerce avec vous » : M.

Purgon se sent offensé et rompt solennellement toute relation professionnelle avec Argan et annule même le mariage prévu entre son neveux Thomas Diafoirus et Angélique, fille d’Argan : « Et que pour finir [...] mariage » (l.

5 et 6). • M.

Purgon fait l’éloge du clystère, c’est-à-dire du lavement refusé par Argan : « J’allais nettoyer votre corps et en évacuer entièrement les mauvaises humeurs » (l.

12 et 13). La personnification du corps qui est de mauvaise humeur créé un comique scatologique (en lien avec les excréments). • « Et je ne voulais plus qu’une douzaine de médecines pour vider le fond du sac » (l.

15) : cette expression joue sur un double sens comique puisqu’il s’agit d’évoquer les effets du lavement mais aussi la bourse d’Argan vidée de son argent par M.

Purgon. • Quant à Argan, il répond par la forme négative pour se disculper : « Ce n'est pas moi...

» puis cherche du secours auprès de son frère qu'il interpelle : « Ah, mon frère ! » (il souhaiterait le voir prendre le relais et parler à sa place) et enfin l’accuse : « C’est mon frère...

», « C'est mon frère qui a fait tout le mal ». Argan est impuissant, désespéré à l'idée d'être tenu pour coupable par son médecin qu'il idolâtre.

Mais au lieu de nous faire pitié, il nous fait sourire par sa réaction très puérile « C'est pas moi, c'est lui ». • L’alternance des répliques du médecin et du patient forment un dialogue de sourds. Toinette amplifie la discorde par ses interventions moqueuses.

Elle ne cesse, d'un bout à l'autre de l'extrait, de feindre d'approuver l'indignation du médecin, dans de courtes répliques ironiques « il ne le mérite pas, il est. »