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Le Malade Imaginaire Acte III scène 5

Publié le 21/01/2024

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« Le Malade imaginaire, acte III scène 5 : Analyse linéaire Problématique Comment les menaces que Monsieur Purgon adresse à Argan, avec le soutien hypocrite de Toinette, expriment-elles une satire comique de la médecine ? Projet de lecture linéaire - Dans une première partie, de « "Mais, puisque vous" » à « Ah ! Point du tout » Monsieur Purgon, avec le soutien ironique de Toinette, reproche à Argan d’être un mauvais patient. - Puis, dans une deuxième partie, de « "J’ai à vous dire" » à la fin de la scène, Monsieur Purgon annonce à Argan d’absurdes et tragiques maladies. I.Monsieur Purgon, avec le soutien ironique de Toinette, reproche à Argan d’être un mauvais patient. De « "Mais, puisque vous n’avez pas voulu guérir" » à « Ah ! Point du tout » L’aposiopèse, à la réplique de Monsieur Purgon, laisse suspendue sa menace, ce qui provoque un effet d’attente : «Mais, puisque vous n’avez pas voulu guérir par mes mains… » Argan nie sa culpabilité : « "Ce n’est pas ma faute "» Mais les reproches de Monsieur Purgon révèlent la relation hiérarchisée entre le médecin et le patient : « "vous vous êtes soustrait de l’obéissance que l’on doit à son médecin… "» Molière dénonce ici les médecins qui dissimulent leur incompétence sous un masque d’autorité. La menaçante anaphore en « Puisque » énumère des propositions subordonnées de cause.

Il s’agit d’une parodie de procès, comme si M.

Purgon énumérait les crimes d’Argan avant de prononcer la sentence finale. L’égocentrique médecin se comporte en juge condamnant Argan comme le suggère le vocabulaire juridique : « "soustrait » , « obéissance » , « déclaré rebelle" » .

L’autorité qu’il s’attribue est telle qu’elle en devient comique. Toinette profite de la situation pour poursuivre une vengeance qu’elle n’a pas le pouvoir de mener par elle-même : « "Cela crie vengeance." » II Monsieur Purgon annonce à Argan d’absurdes et tragiques maladies. de « "J’ai à vous dire" » à la fin de la scène La sentence du médecin consiste à abandonner Argan aux inquiétants désordres de sa santé : « "J’ai à vous dire que je vous abandonne à votre mauvaise constitution, à l’intempérie de vos entrailles, à la corruption de votre sang, à l’âcreté de votre bile, et à la féculence de vos humeurs." » L’énumération est insistante car elle répète le même schéma syntaxique : « … de vos/votre… ».

Ce parallélisme entre toutes les maladies est ici comique car il dépeint de manière chaotique la santé d’Argan, alors que le spectateur sait que ce dernier n’est pas malade. La servante se réjouit d’une telle sentence (« "C’est fort bien fait." »), tandis qu’Argan s’afflige, comme le montre son exclamation paniquée qui souligne sa crédulité : « Mon Dieu ! » . Monsieur Purgon remplace le délai du mariage par le délai de la mort d’Argan : « "Et je veux qu’avant qu’il soit quatre jours vous deveniez dans un état incurable" »..... »

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