LL Molière, Le Malade imaginaire , Acte III scène 10 de « par ma foi…à …le poumon »

« LL Molière, Le Malade imaginaire , Acte III scène 10 de « par ma foi…à …le poumon ». Introduction : Dramaturge du 17ième siècle, Molière est aussi comédien et metteur en scène.

On lui doit de très nombreuses comédies à succès parmi lesquelles nous retiendrons Tartuffe, Le Misanthrope ou Dom Juan.

Molière est lui-même malade lorsqu’il écrit Le Malade imaginaire et incarne Argan sur scène.

La pièce a plusieurs échos dans la vie de Molière.

En effet, il perd dans sa jeunesse : un frère et une sœur de la petite vérole en 1630 puis sa mère meurt de la tuberculose en 1632 après de nombreuses saignées opérées par les médecins.

Puis, à la fin de sa vie, il souffre d’une maladie pulmonaire qui lui vaudra sa mort après la quatrième représentation du Malade imaginaire, le 17 février 1673.

Dans cette pièce, Argan se croit affreusement malade alors que tout porte à croire qu’il est bien portant. Il veut donc marier sa fille Angélique au neveu de son médecin, M.

Diafoirus, afin que ce dernier le soigne plus efficacement à moindre coût.

C’est précisément de cette pièce qu’est extrait notre passage : nous sommes dans la scène scène 10, de l’acte III : la servante Toinette voyant le désespoir d’Angélique, décide de jouer un tour à Argan pour faire émerger la vérité des sentiments.

Elle annonce à Argan l’arrivée d’un médecin qui est joué par elle-même.

Elle va ainsi, dans ce passage, véritable scène de théâtre dans le théâtre, procéder à une auscultation d’Argan. Problématique Comment le travestissement de Toinette permet-il une satire efficace de la médecine ? Plan linéaire 1ier mouvement : L’image satirique du médecin (De « par ma foi » à « c’est du poumon que vous êtes malade » ) 2ième mouvement :Toinette fait un diagnostic parodique 1ier mouvement : L’image satirique du médecin (De « Je suis médecin passager » à « c’est du poumon que vous êtes malade » ) Toinette est déguisée comme pour une auscultation et se présente comme un médecin de passage. D’emblée, la gradation ternaire « de ville en ville, de province en province, de royaume en royaume » révèle un égo boursouflé et une volonté d’impressionner son interlocuteur. La tirade de Toinette est particulièrement comique car elle repose sur une inversion du rapport traditionnel médecin/ patient.

Alors que le médecin est. »