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Le Léviathan ?

Publié le 16/05/2020

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« Dès l'Antiquité, pourtant, d'autres philosophes, comme les Sophistes, adversaires de Socrate, ou, plus tard, Epicure,considèrent que la source du droit réside dans la convention, c'est-à-dire dans l'adhésion volontaire des individus àune règle commune.A l'époque moderne, au XVIIe siècle, l'idée d'un fondement conventionnel du droit réapparaît sous la formeparticulière de la théorie du pacte ou du contrat.

C'est le moment où, contre le système médiéval, des penseurstentent de donner au droit un fondement proprement humain, dégagé d'une référence trop étroite à l'autorité divine. Le problème, toutefois est de lui conférer un caractère aussi incontestable, pour qu'il puisse susciter une largeadhésion.

Le premier, sans doute à fournir une théorie très rigoureuse sur ce point fut le philosophe anglais Hobbes,notamment dans son ouvrage le Léviathan.

Il récuse la conception traditionnelle du droit naturel, en expliquant qu'àl'état de nature les hommes se déchirent : c'est la guerre de chacun contre tous.

Par nature, les hommes neconnaissent qu'un seul droit, celui que leur confère l'usage de la puissance.

Aussi vivent-ils dans un état d'insécuritépermanent.

Ceci les pousse à s'unir pour mettre fin à cette situation intenable.

Ainsi se précise l'origine du droit,résultante de la crainte des hommes devant le désordre primitif de la force.

Mais comment s'unir en obtenant lagarantie de sa sécurité ?Hobbes propose le modèle du pacte : chacun s'engage à renoncer à l'usage de sa propre puissance en échange d'unengagement similaire de la part des autres individus.

Chacun remet à un tiers, le souverain, le soin de faire de sapuissance l'usage qu'il jugera utile pour la conservation de tous.

Le souverain (un homme ou une assemblée) estdonc investi de la toute-puissance, qui garantira le respect du pacte et dissuadera quiconque de manquer à saparole.L'élément essentiel de cette théorie est sans doute l'institution du souverain par la volonté de chaque membre.C'est le point de départ de la conception moderne des fondements du droit : le souverain tire sa légitimité del'adhésion de chacun, il est le représentant de tous les membres qui ont concouru à son installation, il hérite dupouvoir de contrainte.Cependant, Hobbes a été très vite accusé de défendre une thèse despotique, qui donne au souverain un pouvoirdiscrétionnaire sur tous ses sujets.

Une fois institué, en effet, il n'est plus comptable de ses actes et de sesdécisions devant ses membres.

Son pouvoir est absolu, il décide seul de ce qui est légal.

Selon Hobbes, en effet, lesouverain n'est pas partie intégrante du pacte social, chacun lui délègue son droit d'user de sa puissance, mais lui-même ne passe aucun accord avec les autres.

Il hérite de leurs forces sans obligation de sa part.

On voit que ladifficulté réside essentiellement dans l'absence de garanties individuelles pour les sujets.

Telle est aussi celle de toutdroit : comment concilier l'exigence de la règle commune et de l'autorité chargée de la décréter et de l'appliqueravec la légitime revendication des individus en matière de liberté ? Hobbes choisit de privilégier le souverain, seulmoyen, selon lui, d'arracher les hommes au désordre de leurs passions individuelles.

Les individus perdent une libertéillusoire car précaire, pour gagner une sécurité bien réelle.. »

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