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Le droit

Publié le 23/05/2020

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« LE DROIT Introduction : clarification des concepts.

Il convient de penser tout dÕabord au sens premier et originel de lÕadjectif droit : est droit ce qui ne comporte aucune dŽviation, ce qui nÕest ni tordu, ni courbe.

Au sens figurŽ (dans le domaine moral), est droit ce qui est juste et honnte.

On oppose le droit et le fait , en ceci que le droit dŽsigne ce qui est lŽgitime, ce qui doit tre, par opposition ˆ ce qui est, de fait.

Le droit dŽsigne ainsi le pouvoir moral (on dit aussi subjectif) de possŽder, de faire ou dÕexiger quelque chose, soit parce que cÕest conforme ˆ une rgle (avoir droit ˆ , avoir un droit sur), soit parce que cela est permis.

Il faut bien distinguer ce sens moral du sens juridique (ou objectif, ou positif) : le Droit dŽsigne ici lÕensemble des lois Žtablies dans les diffŽrents Etats, des rgles Žtablies dans une sociŽtŽ, quÕil sÕagisse de lois Žcrites ou de coutumes ayant force de lois.

Enfin, on trouve chez beaucoup de thŽoriciens une opposition entre ce droit positif et le droit naturel (ou idŽal, ou rationnel) , celui qui rŽsulte de la nature de lÕhomme et que lÕon peut considŽrer comme supŽrieur ˆ toute loi, convention positive.

Le problme essentiel est celui du fondement du droit.

Ici sÕaffronte les conceptions du droit du plus fort ( I et II), du droit naturel ( IV ˆ VII).

I- Le droit du plus fort : lՎloge de la force.

Quel est le fondement du droit positif et quelle en est la source ? Pour les thŽoriciens du droit du plus fort, le pouvoir moral est liŽ au pouvoir physique : dans lՎtat de nature, la violence rgne, et cÕest elle qui lŽgitime et est ˆ la source de tout droit.

Le reprŽsentant le plus ancien de cette thŽorie est un personnage que Platon nous prŽsente dans le Gorgias , un sophiste impŽtueux qui fait lՎloge de la force nommŽ CalliclŽs.

DŽsireux dÕaller jusquÕau bout de ses dŽsirs et de ses passions, il sՎcrie, face ˆ Socrate et contre lui (qui reprŽsente dans les dialogues de Platon la vraie justice) : la force est le droit.

Au plus fort dÕavoir la plus forte part, car le droit est identique ˆ la force : Ç Selon la nature, en effet, ce qui est le plus laid et toujours le plus dŽsavantageux, c'est subir l'injustice; selon la loi, c'est de la commettre.

La subir n'est mme pas le fait d'un homme : c'est bon pour un esclave, ˆ qui la mort est plus avantageuse que la vie, et qui, contre l'injustice et les mauvais traitements, est sans dŽfense ˆ la fois pour lui-mme et pour ceux qu'il aime.

La loi, au contraire, est faite par les faibles et par le grand nombre.

C'est donc par rapport ˆ eux-mmes et en vue de leur intŽrt personnel qu'ils font la loi et qu'ils dŽcident de l'Žloge et du bl‰me.

Pour effrayer les plus forts, les plus capables de l'emporter sur eux, et pour les empcher de l'emporter en effet, ils racontent que toute supŽrioritŽ est laide et injuste, et que l'injustice consiste essentiellement ˆ vouloir s'Žlever au-dessus des autres : quant ˆ eux, il leur suffit, j'imagine, d'tre au niveau des autres, sans les valoir.

Voilˆ pourquoi la loi dŽclare injuste et laide toute tentative pour dŽpasser le niveau commun, et c'est cela qu'on appelle l'injustice.

Mais la nature elle-mme, selon moi, nous prouve qu'en bonne justice celui qui vaut plus doit l'emporter sur celui qui vaut moins, le capable sur l'incapable.

Elle nous montre partout, chez les animaux et chez l'homme, dans ! 1. »

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