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Le culte de l'Etre suprêmeUne religion d'Etat.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 Le culte de I'Etre suprême Une religion d'Etat 1794 Bien avant la Révolution française, des écrivains et des philosophes du XVIII• siècle ont songé à remplacer l'Eglise catholique, et d'une manière générale le christianisme, par un culte déiste qui serait consacré à l'Etre suprême, en dehors de tout dogme et soustrait à la hiérarchie ecclésiastique, trop compro­ mise avec la monarchie absolue.

A ce culte de l'Etre suprême s'ajoute la croyance en l'immortalité de l'âme; il a été évoqué notamment par Jean-Jacques Rousseau dans la Profession de foi du Vicaire Savoyard et par Voltaire à la fin de sa vie.

Les membres des Assemblées de la Révolution placent les Constitu­ tions de 1791 et de 1793, ainsi que la Déclaration des droits de l'homme, sous la protection de l'Etre suprême.

Pour­ tant, à la fin de l'année 1793, cette réfé­ rence disparaît et un athéisme officiel, sous l'impulsion des plus farouches ré­ volutionnaires, inaugure le culte de la déesse Raison.

Cette réaction violente contre le catholicisme provoque la colè­ re de Robespierre, lecteur et admirateur de Jean-Jacques Rousseau.

Aussi, lorsque l'avocat d'Arras aura éliminé ses concurrents et ses ennemis dantonis­ tes et hébertistes, le projet d'une fête de 1 'Etre suprême est repris par Couthon le 6 avril 1794.

Le 7 mai, Robespierre pro­ nonce un discours contre l'athéisme qui est, à ses yeux, «aristocratique»; il se prononce en faveur de la Divinité, dont l'idée a une valeur sociale et républi­ caine.

Le 8 juin 1794 a lieu la fête de l'Etre suprême.

David, le peintre des grandes scènes de la Révolution et de l'Empire, en organise le déroulement et les fastes.

A 8 heures, le peuple se rassemble aux Tuileries; les femmes portent des bou­ quets de roses et les hommes des bran­ ches de chêne.

Les Conventionnels tien­ nent également des bouquets de fleurs et d'épis.

Robespierre, revêtu du frac bleu des représentants, prononce un discours où il exalte le panthéisme de la nouvelle religion en s'écriant: «0 Nature, que ta puissance est sublime et délicieuse, que les tyrans doivent pâlir à l'idée de cette fête!» Sur un monticule, on a placé des mannequins symbolisant l'athéisme, l'ambition, l'égoïsme, la misère; Robes­ pierre y met le feu, découvrant ainsi la statue de la Sagesse.

Puis le cortège gagne le Champ-de-Mars où chacun entonne l'hymne à l'Etre suprême, écrit sur un poème de Desorgues et une musique de Gaveaux.

Dans la même journée, le culte est célébré dans toute la France.

Robespierre a tenté ainsi de créer une religion d'Etat; mais cet essai échoue et disparaît à sa mort, quelques semaines plus tard. 2 / 2. »

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