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Le bloc communiste des lendemains de la Seconde Guerre mondiale à 1991: formation, contestations et fractures, désintégration ?

Publié le 16/05/2020

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« Introduction Après la Seconde Guerre mondiale, l'URSS a exporté son modèle idéologique et social à l'Europe centrale et orientale puis à une partie de l'Asie.

A partir de 1947, dans le cadre de la Guerre froide, il s'est ainsi formé un «bloccommuniste» s'opposant au capitalisme et à l'impérialisme.

Il est soudé par un même régime politique, des alliancesmilitaires et certaines formes de coopération économique.

Mais il disparaît à l'aube des années 1990 et l'URSS elle-même se disloque, sans qu'une guerre ouverte contre le bloc occidental ait abouti à cette dissolution.

Quels sontdonc les facteurs de cohésion et de fragilité qui ont conduit à la formation puis à la désintégration du bloccommuniste ? Il convient, tout d'abord, d'étudier la formation du bloc communiste, puis sa gestion par l'URSS et lesclivages qui sont apparus, enfin son effondrement à partir des années 1980. I - La formation du bloc communiste au lendemain de la Seconde Guerre mondiale (1945-1953) A.

La mise en place des « démocraties populaires » 1.

Y a-t-il un partage à Yalta ? Lors de la conférence de Yalta, en février 1945, Staline, Churchill et Roosevelt signent une «Déclaration sur l'Europelibérée» qui prévoit l'organisation rapide d'élections démocratiques dans tous les pays délivrés de l'Allemagne nazie.Or Staline souhaite que les gouvernements des pays frontaliers ne lui soient pas hostiles.

En position de force, ilobtient notamment que la Pologne soit gouvernée par les représentants du «Comité de Lublin» qui siège à Varsovie,dominé par les communistes.

Mais la conférence scelle surtout la Grande Alliance pour vaincre les forces de l'Axe etorganiser un monde nouveau. 2.

Un partage de fait au lendemain de la guerre En vertu des accords de Yalta, l'Armée rouge occupe une grande partie de l'Europe centrale et orientale après l'avoirlibérée.

Elle en profite pour installer des gouvernements de « front national » rassemblant toutes les forcespolitiques patriotiques, dans lesquels les communistes occupent les postes clés.

Aussi, la mise en place de pouvoirsprosoviétiques en Bulgarie et en Roumanie, en violation des accords interalliés, suscite des tensions avec les États-Unis et le Royaume-Uni lors de la conférence de Potsdam en juillet 1945. B.

La satellisation de l'Europe centrale et orientale 1.

Une diversité de situations au départ En Albanie et en Yougoslavie, les mouvements de résistance communistes se sont emparés du pouvoir en libérant lepays.

En Pologne, en Roumanie, en Bulgarie et en Hongrie, les communistes, tout en étant minoritaires, détiennentles responsabilités majeures dans des gouvernements auxquels participent d'autres partis.

En Tchécoslovaquie, où ilexiste une vraie vie démocratique, le PC obtient 38 % des voix lors d'élections libres.

De fait, comme l'affirmeChurchill en mars 1946, «de Stettin, dans la Baltique, à Trieste, dans l'Adriatique, un rideau de fer est descendu à travers l'Europe». 2.

Une satellisation par étapes En effet, les pays d'Europe centrale et orientale deviennent des «démocraties populaires», satellites de l'URSS.

Dès1946, les partis dits «bourgeois» sont écartés des coalitions au pouvoir puis dissous.

Le début de la Guerre froide etla doctrine Jdariov, énoncée en septembre 1947, accroissent la nécessité de constituer un bloc docile.

Le Kominformcoordonne l'activité des «partis frères» et l'URSS impose à la Pologne et à la Tchécoslovaquie le refus de l'aideMarshall.

En 1948, il faut un coup de force, le «coup de Prague», pour que les communistes s'emparent de la totalitédu pouvoir en Tchécoslovaquie.

Enfin, après l'échec du blocus de Berlin et la proclamation de la RFA, la zoned'occupation soviétique donne naissance à la RDA en novembre 1949. 3.

L'application du modèle soviétique aux «démocraties populaires» Les sociétés fonctionnent désormais sur le modèle soviétique: collectivisation de l'agriculture, planificationimpérative, rôle dominant d'un parti «unifié» (SED en RDA, POUP en Pologne, PSOH en Hongrie, etc.).

Les échanges commerciaux de l'URSS avec les «démocraties populaires» lui sont systématiquement favorables.

Dans la viequotidienne, une intense soviétisation est menée: culte de l'URSS et de Staline, apprentissage du russe à l'école. C.

La consolidation et l'élargissement du bloc communiste 1.

Une fracture: la dissidence yougoslave En juin 1948, la Yougoslavie est exclue du Kominform et, de ce fait, mise au ban du bloc communiste.

Les piresanathèmes sont alors lancés contre ce pays et son dirigeant, Tito.

La Yougoslavie n'a pourtant pas changé decamp.

La rupture entre Tito et Staline tient à la volonté du premier de garder à son pays l'autonomie qu'il a acquiseen se libérant pratiquement sans l'aide soviétique du joug des nazis.

Mais l'échec de la politique économique de typesoviétique instaurée à partir de 1948, aggravé par le véritable blocus imposé par l'URSS et ses satellites, conduit laYougoslavie à s'ouvrir aux échanges avec l'Occident et à tenter une expérience originale de socialisme. 2.

Une réponse: la consolidation du bloc. »

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