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L'auteur a-t-il le devoir/l'obligation de parler ouvertement de lui-même à ses lecteurs ou est-ce une liberté qu'il s'octroie ?

Publié le 20/12/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : L'auteur a-t-il le devoir/l'obligation de parler ouvertement de lui-même à ses lecteurs ou est-ce une liberté qu'il s'octroie ?. Ce document contient 1002 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.


« Le sujet pose vraisemblablement le problème de notre regard sur l’ œuvre et de notre sensibilité à son égard.

De plus, il convient de savoir que la question de la place à faire à l’auteur (donc de ce qu’il doit faire ou ne doit pas faire) est l’une des plus controversées dans les études littéraires.

En conséquence il s’avère délicat de se prononcer sur le rôle que celui-ci doit tenir dans son oeuvre.

D e ce fait, nous pouvons choisir de poser le problème en ces termes : Quels sont les différents mouvements de pensés ? L’auteur a-t-il le devoir/l’obligation de parler ouvertement de lui-même à ses lecteurs ou est-ce une liberté qu’il s’octroie ? Le contenu de l’ œuvre dépend il entièrement de son intention propre ? Est-ce au lecteur de déterminer la place qu’il doit ou non occuper ? I/L’auteur : la notion d’intention : · À la fin des années 1960, deux grands critiques français publièrent des articles aux titres évocateurs : « Qu’est-ce qu’un auteur ? » (Michel Foucault) puis « La mort de l’auteur » (Roland Barthes).

Ces deux textes réfléchissent au rôle de l’auteur, depuis le Moyen Âge jusqu’au milieu du XX esiècle, aux différentes fonctions qu’il occupe et à l’évolution de son statut.

En outre, ces articles présentent un enjeu de taille pour l’ensemble de la communauté littéraire, car ils se proposent de mettre en lumière une question qui obsède la critique : l’auteur doit-il parler de lui-même ou s’effacer ? Que devient-il face à son œuvre ? · Quelque soit le débat sur l’auteur, le conflit porte au fond sur la notion d’intention. Quel est le rapport supposé entre le texte et son auteur ? Quelle est la responsabilité que l’on attribue à l’auteur sur le sens du texte et sur la signification de l’ œuvre ? Il est donc nécessaire de souligner à ce propos les deux idées qui s’affrontent : l’ancienne et la moderne.

L’ancienne idée identifie le sens de l’ œuvre à l’intention de l’auteur (l’auteur est donc là pour parler ouvertement de lui).

En revanche la position moderne, déjà présente chez Proust, s’oppose à cette critique biographique.

Les poètes et les hommes de lettres ne sont pas l'objet de l'étude littéraire.

Ainsi T.

S.

Eliot jugeait que la poésie est « non l'expression d'une personnalité, mais une évasion de la personnalité » (« not the expression of a personality, but an escape from personality »). · Or pour échapper à ce dilemme, une troisième voie souvent privilégiée aujourd’hui insiste sur le lecteur comme critère de la signification littéraire.

On ne peut pas raisonnablement se débarrasser de l’auteur, car le lecteur à grand besoin d’un interlocuteur imaginaire, construit par lui dans l’acte de lecture.

Mais il est possible de limiter la place de la biographie et de l’histoire dans l’étude littéraire, de relâcher la contrainte de l’identification, sans pour autant se passer de la figure de l’auteur. II/Les figures d’auteurs indissociables de leurs œ uvres : · La volonté de laisser un témoignage, de lutter contre le temps, d’accéder à la postérité tout comme le désir de se justifier, sont des éléments qui conduisent vers le genre autobiographique.

Un type d’écriture qui a sans doute pris son envol durant la période humaniste, notamment porté par Montaigne au XVI esiècle, au moment où le genre s’affirme grâce à l’intérêt porté à l’individu.

Impossible d’affirmer que l’auteur ne parle pas de lui explicitement dans ses Essais , car Montaigne est auteur de lui-même. Avec lui la notion d’auteur devient pleinement individuelle.

Il déclare au chapitre « Du démentir » : « Je n'ay pas plus faict mon livre que mon livre m'a faict, livre consubstantiel à son autheur, d'une occupation propre, memb re de ma vie; non d'une occupation et fin tierce et estrangere comme tous autres livres » (II, 18, 648c). L'avis liminaire de 1580, « Au lecteur », disait déjà : « je suis moy mesmes la matiere de. »

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