Laos (1995-1996)

« Laos (1995-1996) Après avoir célébré, en décembre 1995, le vingtième anniversaire de la République, le Parti révolutionnaire populaire lao (unique) a tenu son 6e congrès (mars 1996).

A cette occasion, le président de la République Nouhak Phoumsavanh est devenu, comme prévu, conseiller du Parti (fonction honorifique offerte aux dirigeants historiques lorsqu'ils prennent leur retraite), tandis que plusieurs réformistes étaient, eux, écartés des instances dirigeantes.

Ainsi le vice-Premier ministre Khamphoui Keoboulapha a-t-il quitté ses fonctions au Bureau politique et au Comité central.

Dans le même temps, ces deux institutions ont réduit leurs effectifs respectivement de 11 à 9 membres et de 55 à 49, tandis que les militaires étaient plus omniprésents que jamais, huit d'entre eux siégeant au Bureau politique. Toutefois, les ajustements entrepris au nom des 60 000 membres du Parti n'ont pas remis en cause la nécessité de poursuivre les réformes.

En dépit d'une inflation modérée (19 %) et de forts investissements (5,6 milliards de dollars entre 1988 et 1995), le pays fait face à de nombreux problèmes économiques: dévalorisation du kip, déficit budgétaire important (11,5 % du PIB) et difficulté à assurer la "soudure" entre les récoltes.

Après les très importantes inondations de 1995, il manquait 200 000 tonnes de riz.

Dans un tel contexte et pour répondre à un besoin de financement externe de 910 millions de dollars, Vientiane a tablé sur l'aide internationale (en mai 1995, Washington a levé l'interdiction d'aide directe) et sur une diversification des relations économiques extérieures.

Observateur de l'ANSEA (Association des nations du Sud-Est asiatique) depuis 1993, le 26 mars 1996, la République démocratique populaire a officiellement sollicité son adhésion à l'organisation régionale.. »