Laos (1993-1994)

« Laos (1993-1994) Le renforcement des liens avec les pays limitrophes est resté la priorité du gouvernement laotien.

Un nouveau protocole de coopération militaire a été signé avec le Vietnam, offrant une nouvelle dimension au pacte spécial d'amitié et de coopération de 1976.

Le dialogue politique a cependant eu tendance à s'approfondir avec la Thaïlande, tout comme les liens économiques et financiers. Cette internationalisation de l'économie s'est trouvée renforcée par une loi favorable aux investissements étrangers votée en mars 1994.

Après avoir longtemps été un État tampon, le Laos fait la jointure avec ses voisins, comme en ont témoigné les visites du président de la République du Vietnam Le Duc Anh (novembre 1993) et du roi de Thaïlande (avril 1994), et l'inauguration du premier pont transfrontalier avec la Thaïlande, le "pont de l'amitié", financé et réalisé par l'Australie, le 8 avril 1994, en présence des Premiers ministres thaïlandais, Chuan Leekpai, et australien, Paul Keating.

Le renforcement des relations avec la Chine populaire (deuxième investisseur au Laos), avec laquelle Vientiane a signé, le 4 décembre 1993, un traité garantissant la paix sur la frontière, complétant un premier accord d'octobre 1991 a semblé devoir en être facilité. Pour faire face aux difficultés économiques, un recul de près de 20% de la récolte de riz, un taux de croissance (6% en 1993) à peine plus élevé que le taux d'accroissement démographique, le gouvernement a entrepris de rechercher de nouvelles facilités financières, auprès de la France, des États-Unis et de l'Australie. La nouvelle équipe issue du remaniement gouvernemental de février 1993 a, certes, pu faire valoir une réduction de l'inflation à 7% et une stabilisation de la monnaie, mais surtout elle a pu jouer de la stabilité de la situation intérieure.

Ce contexte politique décrispé était pour favoriser les recherches tripartites des dépouilles des soldats américains disparus lors de la guerre du Vietnam.. »