Lamartine, poète et homme politiquePolymnie et Calliope.
Publié le 17/05/2020
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«
1 / 2 Lamartine, poète et homme politique
Polymnie et Calliope
de ne pense pas être ministre de long
temps.
Mais je pense [
...
] à prendre
force dans
le pays pour lui être utile un
jour dans les extrémités.
Je veux créer
un homme
de réserve.» Ce propos, plein de confiance en soi, est tenu par
Alphonse-Marie-Louis
de Lamartine, né
à Mâcon le 21 octobre 1790, rendu célè
bre
en 1820 par ses Méditations poéti
ques, académicien depuis
1830 et dépu
té depuis 1833.
La révolution
de 1830
l'avait trouvé dans la carrière diplomati
que, où
il était entré en 1820.
Il avait dé missionné en septembre, d'une manière
que Louis-Philippe jugea
«honorable, digne et délicate», encore qu'il n'aimât
guère celui qu'il appelait «le vain de Mâ con».
Pendant un voyage en Orient, il est élu député à Bergues (1833).
Sié geant «au plafond», il se signale par ses
interventions généreuses.
Tandis qu'il
publie Jocelyn (1836),
La Chute d'un
ange (1838), ses aspirations à la paix
l'opposent à Thiers, puis l'immobilisme
de Guizot le révolte et, à partir de 1842, il se rend «impossible pour être puissant
et nécessaire plus
tard».
Il fonde un
journal d'opposition et publie, en 1847,
!'Histoire des Girondins.
Ces manifesta
tions raniment sa popularité.
Le 24 février 1848, Lamartine, repous
sant la régence de la duchesse d'Or
léans, participe à la constitution
du gouvernement provisoire «républicain>>,
dont il rédige la première déclaration et
où
il détient le portefeuille des Affaires
étrangères (ce qui tranquillisera l'Euro
pe).
Le 25, il défend et sauve le drapeau
1790-1869
tricolore, que les manifestants voulaient
remplacer par le drapeau rouge.
Le 23
avril, élu par dix départements, il totali
se 1600000 voix, mais le 10 mai, lors
de l'élection par l'Assemblée de la Com
mission exécutive
de cinq membres, il
n'est élu que quatrième.
Sa popularité ne
cesse alors de décroître.
Son program
me quelque peu utopique, sa prétention
de concilier tous les partis sur son seul
nom,
lui valent la méfiance de l'extrême
gauche comme de la droite modérée.
Après les journées
de juin 1848, au
cours desquelles on lui reproche d'avoir
manqué d'énergie,
il prend une part acti
ve aux débats sur la Constitution, sou
ligne
le danger du bonapartisme renais
sant et soutient l'élection du président
au suffrage universel.
Le 10 décembre,
candidat à la présidence de la Républi
que, il subit un échec retentissant,
recueillant à peine
18 000 voix.
Aux
élections du
13 mai 1849, il est battu
partout, mais élu aux complémentaires
de juillet à Orléans et à Mâcon.
Il renon
ce à tout mandat après le 2 décembre
1851.
Ruiné,
il vivra en «galérien de la
plume».
Criblé de dettes, il finit par
accepter, en 1867, après un premier
refus, une pension de Napoléon III.
Il meurt à Paris, le 28 février 1869.
Illustration: Lamartine, par Mme de Lamartine Musée Carnavalet, Paris/Photo Tallandier © 1980, Edito-Service S.A., Genève, et Lib.
J.
Tallandier, Paris Imprimé en Italie A 16 305 01-\l
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