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L'affaire SirvenLa lutte contre l'intolérance.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 L'affaire Sirven La lutte contre l'intolérance Depuis la révocation de l'édit de Nantes, les protestants restés en France, groupés surtout dans le Sud-Ouest, n'ont pas d'existence légale; ils sont soumis à des vexations continuelles et le clergé catho­ lique exerce sur eux une surveillance étroite.

En 1760, l'un de ces réformés, Pierre­ Paul Sirven, arpenteur à Castres, se voit enlever l'aînée de ses trois filles, Elisa­ beth, qu'on veut amener à faire sa con­ version au couvent des Dames noires de Castres.

La jeune fille revient au bout de quelques mois, dans un état dépressif grave qui dégénère en crises furieuses.

La folie est reconnue par un médecin.

En décembre 1761, Elisabeth disparaît; au bout de vingt jours, on la retrouve morte au fond d'un puits.

Malgré de nombreux témoignages con­ firmant l'aliénation mentale d'Elisabeth Sirven, le fanatisme de la populace se déchaîne; on soupçonne le père d'avoir tué sa fille pour l'empêcher de se con­ vertir.

Le haut justicier de Mazamet se déplace sur les lieux et déclare, dans son rapport, que le cou de la victime étant taché de sang, il s'agit d'un assassinat et non d'un suicide.

Le 20 janvier 1762, Sirven est inculpé d'infanticide; sa femme et ses deux autres filles sont dé­ clarées complices.

Les Sirven, sans attendre d'être arrêtés, prennent la fuite.

D'asile en asile, en se cachant, ils parviennent, au bout de trois mois, malgré les rigueurs de l'hiver, à gagner la Suisse où ils sont généreuse­ ment accueillis.

Les républiques de Genève et de Berne leur assurent une 1762-1771 pension.

Ils sont reçus à Ferney par Voltaire.

«Figurez-vous, écrit ce dernier, quatre moutons que des bouchers accu­ sent d'avoir mangé un agneau.» En ce mois d'avril 1762, Voltaire vient de se lancer dans la défense de Calas, autre réformé injustement condamné.

Il en attend la réhabilitation, qui survient en 1765, pour s'occuper de Sirven.

Pendant ce temps, l'instruction suit son cours.

Le 29 mars 1764, Sirven et sa femme sont condamnés par contumace à la pendaison et leurs deux filles, à la confiscation de leurs biens.

Le parle­ ment de Toulouse, le même qui a fait rouer Calas, autorise l'exécution, en effi­ gie, sur la place de Mazamet, le 11 sep­ tembre 1764.

Voltaire vient de publier son Traité sur la tolérance.

Son cri de guerre: «Ecrasons l'infâme!» a secoué l'opinion.

Le public commence à réagir en faveur des victimes d'erreurs judiciai­ res ou de peines indues, comme celle des galères pour les huguenots.

Pourtant, il faudra cinq ans d'attente, les plaidoyers d'illustres avocats, l'action du philo­ sophe et plusieurs jugements, pour que, le 25 novembre 1 771, l'arrêt contre Sir­ ven soit cassé, sa réhabilitation assurée et ses biens retrouvés.

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