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L'affaire du pont d'IénaL'obstination de Blücher.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 L'affaire du pont d'Iéna L'obstination de Blücher 1815 De retour de Gand, Louis XVIII rentre à Paris le 8 juillet 1815.

Les troupes anglaises et prussiennes l'ont précédé.

Leurs chefs veulent ignorer le roi.

Les Prussiens, qui bivouaquent dans la cour des Tuileries, ne lui rendent pas même les honneurs.

«Moi et Wellington, nous sommes les seuls maîtres», déclare Blü­ cher.

Le maréchal prussien veut profiter de sa position de force pour effacer de la capitale jusqu'au souvenir des victoires napoléoniennes.

L'article Il de la capi­ tulation du 3 juillet stipule que «les pro­ priétés publiques seront respectées, sauf celles qui ont rapport à la guerre».

Et Blücher envisage de faire sauter les ouvrages dont les noms rappellent les succès impériaux: les ponts d'Iéna et d'Austerlitz, les arcs de triomphe du Carrousel et de l'Etoile, la colonne de la Grande Armée.

Les Prussiens forent déjà des fourneaux de mine dans les piles du pont d'Iéna.

Le baron de Vitrolles l'apprend; aussitôt, il se précipite chez Talleyrand et le décide à intervenir auprès du comte de Goltz, ministre de Prusse.

Ce dernier s'efforce de faire revenir Blücher sur sa décision.

Le vieux soldat ne veut rien entendre et réplique: «Le pont sera détruit, et je souhaite que Monsieur de Talleyrand vienne s'y installer préalablement!» De son côté, le ministre de la Police Fouché craint que cet acte ne provoque une émeute: «La fermentation s'accroît dans les faubourgs du Gros-Caillou et Chail­ lot», écrit-il à Talleyrand.

Louis XVIII est informé de l'affaire.

Il ne veut pas risquer d'essuyer un refus en intervenant directement; aussi confie-t - il à Talleyrand une lettre par laquelle il lui demande d'agir par tous les moyens en son pouvoir.

La missive s'achève par ces mots: «Quant à moi, s'il le faut, je me porterai sur le pont; on me fera sau­ ter si l'on veut.» Talleyrand fait valoir cet autographe auprès de Goltz et de Wellington pour les convaincre de rai­ sonner Blücher; mais le maréchal s'entê­ te: «Je ne puis changer ma résolution.» Le 10 juillet, les Prussiens font sauter trois mines qui ne causent que des dom­ mages légers; il faut creuser de nou­ veaux fourneaux.

Le même jour, le roi de Prusse, le tsar et l'empereur d'Au­ triche arrivent à Paris.

Ils ne veulent dé­ truire aucun monument.

L'obstiné Blü­ cher est contraint d'obéir.

Le pont d'Ié­ na est sauvé.

Il est rebaptisé pont des Invalides, tandis que le pont d'Austerlitz prend le nom de pont du Jardin-du-Roi.

Louis XVIII fera remplacer les aigles sculptées par des «L» affrontés qui, à leur tour, disparaîtront, en 1852, au pro­ fit des aigles revenues au pouvoir.

Louis XVIII, peu avant l'ultime inter­ vention des souverains alliés, était sorti des Tuileries pour s'installer sur le pont, comme il l'avait annoncé; mais les sol­ dats prussiens s'étaient déjà retirés.

Quand le roi revint au château, des acclamations l'accompagnèrent, démon­ trant qu'il venait de reprendre contact avec les Français . 2 / 2. »

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