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L'ActionMaurice BlondelLa conception de l'action -- Production et pouvoir de la réflexionUn motif n'est pas un motif s'il est seul.

Publié le 22/05/2020

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« L'Action Maurice Blondel La conception de l'action — Production et pouvoir de la réflexion Un motif n'est pas un motif s'il est seul.

S'il est seul, c'est un désir animal, une image instinctive.

S'il apparaît seul à la conscience, c'est une impulsion de la spontanéité ou de l'habitude machinale, un délire de malade ou d'aliéné, une suggestion de somnambule, un automatisme de distrait ou de rêveur ; c'est une idée fixe, ce n'est pas une idée. Toute idée, tout état de conscience distincte implique un contraste et une opposition interne : de même que l' œil suscite spontanément la couleur complémentaire de celle qu'il se lasse de percevoir pour les faire vivre l'une par rapport à l'autre, de même l'organisme mental est ainsi constitué que toute représentation évoque, comme autant d'harmoniques destinées à les mettre en relief par un accompagnement en sourdine, les contraires et les antagonistes.

La conscience, on l'a rappelé, ne naît que d'une discrimination, elle se développe sous l'empire d'une loi de relativité.

L'étude de ce qu'on nomme la polarisation psychique montre que, sous toute perception en apparence simple et franche, se dissimule l'image d'une autre perception fictive, toute prête à supplanter la première.

C'est ainsi encore que, dans l'hystérie, peut s'expliquer le besoin de simulation et cet appétit de mensonge, qui d'ailleurs a hanté certaines organisations délicates, mais saines encore : car à côté des souvenirs réels, paraît et grandit un système d'associations adverses ; et par l'entraînement d'un vertige étrange, l'on arrive, comme malgré soi, à dire le contraire de ce qu'on pensait, à dédoubler sa vie consciente, à tomber dans l'illusion, comme si les représentations mensongères, justement parce qu'elles sont toutes subjectives, avaient plus d'autorité sur le sujet que celles dont il a subi la réelle impression.

De même, le mécanisme régulier de la négation met en mouvement un couple d'affirmations rivales dont l'une réussit à exclure l'autre, mais sans la détruire jamais.

D'où l'esprit de contradiction (…). »

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