LA VRAIE VIE

« Demande d'échange de corrigé de K Sev ( [email protected] ). Sujet déposé : LA VRAIE VIE Qu'est ce que « La vraie vie » ? La vie est un ensemble de faits se succédant, compris entre deux évènementsextrêmes : la naissance et la mort.

Le terme de « vraie » suppose quelque chose qui est conforme au réel et l'articledéfini « la » suppose un évènement unique et universelle.

Or, chaque homme a une vie qui est différente etsingulière.

« La vraie vie » est une expression paradoxale soulevant des contradictions.

Existe-t-il une vraie vie? Sielle existe, est-ce qu'elle est unique ou en existe-t-il plusieurs? On tentera de soulever ces contradictions enmontrant, dans une première partie, que l'homme considère sa vie humaine comme la vraie vie, alors qu'il vit dansl'illusion.

Dans une seconde partie, on verra que les religions et les philosophes défendent l'idée comme quoi il existed'autres vies considérées comme véritables.

Puis, dans une troisième partie, on verra en quoi la recherche de lavérité constitue-t-elle la vraie vie. On peut penser que la vraie vie est la vie humaine.

En effet, l'homme va, tout au long de sa vie sur Terre, agir defaçon à donner un sens à son existence.

L'homme va donc chercher, en fonction de ses aspirations, à se marier, àavoir des enfants, à avoir un emploi stable et bien rémunéré… Il a donc le désir de réussir sa vie.

Mais qu'estce que réellement « réussir sa vie » ? Il pense qu'en atteignant les objectifs qu'il s'est fixé, il aura, en effet, réussisa vie et sera heureux.

On voit que dans la philosophie antique, le but de la vie humaine est le bonheur.

Cependant,l'homme peut-il atteindre le bonheur pour vivre pleinement sa vraie vie ? Cette notion de bonheur est l'état desatisfaction complète, caractérisé par sa plénitude et sa stabilité et où la souffrance est absente.

Le bonheur lié àl'accomplissement de ses buts fixés est légitime.

Par exemple, si l'homme détient comme but principal de se marier etavoir un enfant, si son but est atteint il sera dans un état de satisfaction, il aura donc atteint le bonheur.Cependant, à chaque objectif atteint, l'homme trouve en lui d'autres désirs et d'autres buts.

On voit donc que lebonheur est possible à atteindre, mais il est éphémère et non constant tout au long d'une vie humaine.

Le bonheurabsolu n'est donc pas accessible par l'homme.

Cette idée de réussite et de vraie vie n'est donc qu'illusion, carl'homme pense que, ce qu'il fait de sa vie est la vraie, alors qu'elle ne l'est pas.

Il est conditionné dans une sociétéqui suppose une idée de « vraie vie » ou plutôt de « bonne vie ».

En effet, la société nous impose des normes etdes idéaux, qui supposeraient que l'homme aurait alors réellement atteint la vraie vie.

Or, cette conception de «vraie vie » définie par la société peut n'est qu'illusion.

L'homme se construit alors dans une « fausse vie » et vitdans l'illusion qui est une croyance motivée par un désir.

Si la vie humaine est fausse, alors qu'est-ce que la vraievie? Arthur Rimbaud dira : « La vraie vie est ailleurs » ainsi que Oscar Wilde qui supposera : « La vraie vie est sisouvent celle qu'on ne vit pas ».

La vraie vie se situe-t-elle alors après la vie humaine? Existe-t-il une vie après lamort? Serait-elle alors la vraie vie?Si la vraie vie n'est pas l'existence humaine, elle peut être alors après la mort.

Toutes les civilisations, depuis lapréhistoire, ont laissé des traces de croyances en une existence après la mort, chacune avec sa propre perceptionde l'immortalité, de l'esprit et du sens de la vie.

Les religions, et plus particulièrement les grandes religionsmonothéistes, annoncent, elles aussi, la perspective d'une vie après la mort.

C'est même le but ou l'espérance descroyants, comme quoi leur vie sur terre sera jugée assez « bonne » pour qu'ils aillent au paradis.

Dans le cascontraire, ils iront en enfer.

Le christianisme diffère des deux autres religions monothéistes, l'islam et le judaïsme; ilrépond explicitement à la question de la vie après la mort, avec la mort du Christ, puis sa résurrection.

Cetteaffirmation de l'existence d'une autre vie faite par le christianisme, après la vie humaine, suppose donc l'immortalitéde l'âme.En effet, plusieurs philosophes ont développé des raisonnements pour prouver l'existence de l'âme et sonimmortalité.

La philosophie coïncide avec la mort, car tous deux ont pour effet de délier l'âme du corps.

On voit chezPlaton un parallélisme entre l'ordre de la réalité et celui de la connaissance.

Ce dualisme montre qu'il considère l'âmecomme vraie et réelle, et le corps comme apparence et donc comme faux.

Platon, dans le Phédon, va montrer cettedistinction qu'il émet du corps et de l'âme.

Il va annoncer une formule reprise par Montaigne : « Ceux quiphilosophent droitement s'exercent à mourir et il n'y a pas homme au monde qui ait moins qu'eux peur d'être mort ».On voit donc qu'il soumet l'idée que « Philosopher, c'est apprendre à mourir » c'est-à-dire que être sage et posséderla sagesse c'est s'habituer à la pensée de la mort et permet de ne plus la craindre.

Il s'agit pour eux de s'appliquertout au long de leur vie à séparer leur âme de leur corps, c'est-à-dire de s'exercer proprement à mourir.

Cettepréparation à la mort est, en elle-même, déjà l'accès à l'immortalité et l'indestructibilité de l'âme.

On voit donc, quegrâce à la réussite de cette séparation, l'homme va accéder à la vraie vie qui se situe dans l'immortalité de l'âme.Cependant, comment le philosophe peut-il détacher l'âme de son corps ?Le philosophe va réussir à développer cette idée de trouver l'immortalité de l'âme, mais par quel moyen y arrive-t-il ?Il semble que la maïeutique constitue un des éléments majeurs justifiant cette élaboration.

La maïeutique désignecet art d'accoucher les esprits.

C'est à travers cette technique d'interrogation que Socrate conduisait sesinterlocuteurs à se découvrir eux-mêmes et à retrouver la vérité comme dans le Ménon.

On retrouve cette méthodepour la réussite dans la recherche de l'immortalité de l'âme.

Socrate considère que l'immortalité de l'âme est liée àl'immortalité de la pensée.

Celui qui philosophe, qui s'efforce de penser, qui, toute sa vie recherche la vérité, estanimé par son désir.

La pensée est le désir par excellence, car elle tend vers la vérité, qu'elle ne possède jamaisassez pour cesser de désirer.

On sait mieux dans le désir de vérité que dans la possession du savoir.

Ce désir desavoir entraîne les hommes à séparer leur âme de leur corps en se consacrant à des objets immortels.

En effet, il. »