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La violence porte-t-elle atteinte à la liberté ?

Publié le 15/05/2020

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« Introduction : La violence porte atteinte à la personne sur un plan physique et sur un plan moral.

Par rapport au corps, la violenceaffecte la liberté en tant qu'elle affecte la liberté de se mouvoir.

Par rapport au moral, la violence réduit la personneà l'impuissance. Mais la liberté n'est pas simplement la capacité à se mouvoir sans contrainte, dans un sens plus fort, elle est unepropriété essentielle de l'homme.

La liberté est la capacité qu'a l'homme de donner un sens à sa vie, de se choisir luimême.

La violence peut elle affecter cette caractéristique métaphysique de l'homme. En tant qu'elle n'est qu'un événement extérieur à l'homme on pourrait dire que la violence ne porte pas atteinte à laliberté.

Dans ce sens, la violence est extérieure à la liberté et elle ne l'atteint pas.

Mais la violence vise précisémentà nier la liberté, à empêcher le sujet d'exprimer sa différence d'avec les objets à le réduire lui même à l'état d'objet.D'autre part, une liberté peut elle s'exprimer sans faire violence au réel? La violence et la liberté seraient-elles doncintimement liées? Problématique : La violence est elle extérieure à la liberté ou en est elle inséparable? I : La violence révélatrice de la liberté. La liberté est sans degrés ni parties. 1. La liberté est propre à l'homme : c'est la caractéristique qui le distingue de l'animal, il peut se déterminerindépendamment de ses instincts, penchants et sentiments.

La liberté est la condition de l'homme : le fait qu'il soitindéterminé, qu'il ait à se choisir, c'est l'essence de l'homme.

La violence est un événement qui affecte l'homme maisqui ne peu pas lui enlever cette caractéristique essentielle.

La violence produit un sentiment de douleur, mais si laliberté est au dessus des sentiments, elle ne doit pas être affectée par ceux-ci. Liberté de l'âme. 2. Les philosophes ont souvent rapporté la liberté à l'âme : c'est une caractéristique de l'âme et non du corps.

Laviolence portant sur le corps, elle n'affecte pas la liberté qui réside dans l'âme.

Les stoïciens cherchaient la libertédans l'indifférence à la douleur.

On dit que le stoïcien Epictète ne broncha pas lorsqu'on lui broya la jambe dans unétau, il manifesta par là sa liberté comme indifférence vis à vis de la violence. La liberté se prouve devant la menace. 3. La liberté se prouve dans le courage.

C'est celui qui a le courage de ne pas plier devant la violence qui est libre.Celui qui est dans la peur est focalisé sur sa survie, il a le même comportement qu'un animal menacé.

La liberté seprouve dans le courage de soutenir ses idées ou son honneur jusqu'à la mort. II : La violence comme réification. Le sujet réduit à l'objet. 1. La violence n'est pas une simple cause de douleur, elle affecte la liberté elle même.

En effet, la violence ne portepas seulement sur le corps, elle peut être psychologique, elle consiste essentiellement à ne pas reconnaître l'autreen tant que liberté.

Lorsque l'on explique par exemple les décisions d'une femme en disant « c'est une décision defemme », on réduit la liberté de cette personne, on l'explique selon des déterminations objectives comme onexpliquerait le fonctionnement d'un objet. Liberté abstraite et liberté concrète. 2. La liberté comme indépendance de l'âme vis à vis du monde est une liberté abstraite, c'est la liberté comme idée.

Ilfaut la distinguer de la liberté concrète, la liberté telle qu'elle s'effectue en situation.

La liberté concrète esttoujours prise dans des situations qui déterminent les choix possibles.

La violence est une situation qui empêche lechoix. La liberté niée. 3. La violence peut être définie comme la négation de la liberté : ne pas reconnaître l'autre en tant que liberté ouempêcher la liberté de l'autre de se réaliser.

C'est un défaut de reconnaissance, considérer l'autre à priori commenon-libre.

Frapper ou insulter quelqu'un ce n'est pas seulement lui causer de la douleur, c'est surtout l'empêcher de. »

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