La Terreur blanche La soif de vengeance.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
1 / 2 La Terreur blanche
La soif de vengeance
Après Waterloo, les haines des ultra
royalistes se déchaînèrent contre les anciens révolutionnaires et contre les bonapartistes restés fidèles à Napoléon
pendant les Cent-Jours.
Cette Terreur
blanche, ainsi appelée en souvenir de la
grande «Terreur rouge» des années
1793-1794, sévit surtout dans le Midi
où des milices irrégulières, comme les «verdets» ou les «miquelets», exercèrent
des vengeances collectives ou privées.
Dans la région de Nîmes, un nommé
Trestaillons commandait les tueurs: aux
passions politiques se mêlaient les pas
sions religieuses dirigées contre les calvi
nistes.
A Marseille, on massacra d'an
ciens mamelouks
de la Garde et de
vieux Jacobins.
A Montpellier, la garni
son bonapartiste dut capituler et les
sol dats, désarmés, furent écharpés par la foule.
Parmi les plus illustres victimes,
on compta le maréchal Brune, accusé à tort d'avoir jadis participé au massacre de la princesse de Lamballe et qui fut
abattu à A vignon (22 août 1815), et le général Rame!, commandant royaliste de la garnison de Toulouse, lardé de coups alors qu'il tentait de protéger des
bonapartistes contre les forcenés (15 août).
A Paris, les ultras considéraient qu'une
répression légale était préférable aux
déchaînements sauvages.
Dès la réunion
de la Chambre introuvable, des lois
d'exception furent promulguées.
On ins
titua des tribunaux mi-civils, mi militaires, appelés «cours prévôtales».
Des listes de proscriptions avaient déjà
été dressées contre les complices du
1815-1816
retour de l'ile d'Elbe et contre les vieux
conventionnels tels que Carnot, Camba
cérès, Fouché, qui durent s'exiler.
Les
officiers supérieurs furent spécialement
visés.
Ainsi
les généraux La Bédoyère, les frères Faucher, Mouton-Duvernet,
furent jugés par des conseils de guerre,
condamnés à mort et exécutés.
Le maré
chal Ney, condamné à mort par la
Chambre des pairs, fut fusillé le 7 dé cembre 1815.
Plus heureux, l'ancien
directeur des Postes, La V alette, réussit
à s'enfuir de la Conciergerie grâce au
dévouement de sa femme et à passer en Bavière.
D'autres bonapartistes notoires
purent quitter la France avant d'être
retrouvés: ainsi deux généraux,
les frè res Lallemand, allèrent fonder au Texas
une colonie où vinrent se réfugier quatre
cents vieux braves.
Louis
XVIII déplorait le terrible zèle monarchiste des ultras et souhaitait
l'apaisement des passions.
Il le prouva
en septembre 1816 en dissolvant la
Chambre introuvable: l'épidémie de vengeance était terminée.
Illustration: Assassinat du maréchal Brune Bibliothèque nationale, Paris/Photo Tallandier © 1980, Edita-Service S.A., Genève, et Lib.
J.
Tallandier, Paris
Imprimé en Italie 16 305 04-18
2 / 2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La Terreur blancheLa soif de vengeance.
- La Terreur blancheLa soif de vengeance.
- La Terreur blancheLa soif de vengeance.
- La terreur blanche
- Un éditeur contemporain présente ainsi une collection d'ouvrages littéraires: La modernité n'a rien à voir avec la date de parution des écrits. Des textes écrits il y a plusieurs siècles sont résolument modernes. Ils répondent parfois mieux que les oeuvres plus récentes à nos préoccupations et à notre soif de beauté. Partagez vous cette opinion ? Vous appuierez votre réponse sur des analyses tirées de vos lectures.