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La Terreur

Publié le 16/05/2020

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« La Terreur (1793-1794) La Révolution exaspérée.

«Les têtes tombent comme des ardoises», constatait, au début de l'été de 1794, l'accusateur public Fouquier-Tinville, bien placé pour connaître la question puisqu'il fournissait chaque jour au bourreau son contingent de victimes.

On a pu parlerd'une première «Terreur» à propos des massacres de septembre 1792.

En fait, l'ère de la Terreur ne se déclencha en France qu'un anplus tard.

Le 10 mars 1793, la Convention avait créé le Tribunal révolutionnaire destiné à juger les crimes commis contre laRépublique.

Au début, le Tribunal travailla avec une relative modération, mais après la promulgation de la loi sur les suspects (17septembre 1793) tout changea.

«Plaçons la Terreur à l'ordre du jour», proposa Barère au nom du Comité de Salut public.

Il fallait dusang pour consolider la Révolution.

Ce fut Robespierre qui érigea la Terreur en système en proclamant la légitimité du nouveaugouvernement révolutionnaire.

«Terrible aux méchants mais favorable aux bons», ce gouvernement avait, comme ressort, la vertuappuyée sur la Terreur, «la vertu sans laquelle la Terreur est funeste, la Terreur sans laquelle la vertu est impuissante».

Le sinistredéfilé commença.

En cette fin de 1793, on vit guillotiner à Paris Marie-Antoinette, les Girondins, Bailly, Barnave, Philippe Egalité, etc.

Enprovince, la répression ne fut pas moins terrible.

Fouché et Collot d'Herbois à Lyon, Carrier à Nantes, Tallien à Bordeaux, Le Bon àArras, Barras et Fréron en Provence rivalisèrent de cruauté.

Au printemps de 1794, Robespierre frappa, à gauche, les hébertistes, àdroite, les dantonistes.

On envoya pêle-mêle à l'échafaud quantité de personnes étrangères à la politique comme les carmélites deCompiègne, Madame Elisabeth, la comtesse du Barry, etc.

Pour gagner du temps, on supprima l'audition des témoins, on abrégea lesplaidoiries.

La loi du 22 prairial an II (10 juin 1794) réduisit les procès à de simples comparutions devant les juges.

Alors commença laGrande Terreur.

Il s'agissait moins de punir que d'anéantir les suspects.

Cette ère d'épouvante finit avec le 9-Thermidor.On a pu dresser un bilan approximatif de la Terreur : environ 17 000 condamnations à mort selon les documents officiels, en fait prèsde 40000 victimes si l'on compte les personnes assassinées sans jugement.

Les régions les plus ensanglantées furent celles où avaientéclaté des révoltes et les départements frontières.

D'après les statistiques, 85 % des condamnés faisaient partie du tiers état, 8,5 % dela noblesse, 6,5 % du clergé.

Mais les membres des ordres privilégiés étant beaucoup moins nombreux, le nombre des prêtres et desnobles exécutés fut proportionnellement plus élevé que celui des victimes des autres classes. Période de la Révolution française (septembre 1793-juillet 1794) pendant laquelle fut institué un régime dictatorial destiné à vaincre lesennemis de l'extérieur et de l'intérieur. Origine Depuis 1789, des répressions populaires spontanées éclatent régulièrement lorsque la Révolution semble menacée.

Ces campagnessont parfois très violentes : les massacres de Septembre, en 1792, en sont l'exemple le plus spectaculaire. Organisation Sous la pression des sans-culottes et afin d'éviter des mouvements incontrôlables, la Convention nationale crée, en mars 1793, leTribunal révolutionnaire (supervisé par le Comité de salut public) chargé de juger les personnes suspectées de crime anti-révolutionnaire.

Des tribunaux annexes sont aussi institués en province et règlent les affaires régionales.

En avril 1793, les comités desurveillance sont créés.

Leur mission consiste à délivrer des certificats de civisme, à repérer et arrêter les suspects afin de les amenerdevant le Tribunal. La répression Elle condamne essentiellement les crimes idéologiques et économiques, ainsi que la trahison.

Ainsi, l'émigré ou le prêtre réfractaireentré sur le territoire national est considéré comme porteur du germe de la contestation révolutionnaire.

Celui, trop tiède, qui nemanifeste pas suffisamment son attachement à la République en est un ennemi potentiel.

De même pour qui cache des métauxprécieux, contourne la loi ou se rend coupable de dissimulation de nourriture en cas de disette.

C'est enfin, pour les dirigeants, unexcellent moyen de se débarrasser d'un adversaire politique.En province, la répression est plus importante dans les régions de guerre civile.

Tous les moyens sont bons pour exécuter lescondamnés : guillotine, peloton d'exécution.

A Nantes, Carrier fait noyer dans la Loire sans jugement près de 2500 personnes. Le durcissement En avril 1794, les tribunaux régionaux sont supprimés.

Sur les ordres de Robespierre, Danton et ses amis sont guillotinés.Devant l'avancée des coalisés, on craint encore plus les complots internes.

La répression est donc accentuée.

En juin, on supprimel'interrogatoire préalable ainsi que la défense, la loi des suspects est proclamée.

Les procès sont plus rapides, n'importe qui peut êtrecondamné sur simple dénonciation.

Jusqu'en juillet, 2500 personnes montent sur l'échafaud. La fin de la Terreur Si les exécutions publiques marquent les consciences, leur augmentation entraîne aussi un sentiment de dégoût et d'incompréhensionau fur et à mesure que les menaces pesant sur la Révolution s'effacent.

Le 26 juin 1794, l'ennemi est définitivement battu à Fleurus.Robespierre tient les rênes du gouvernement.

Craignant de nouvelles purges qui pourraient l'atteindre, la Convention décrète le 27juillet 1794 l'arrestation de Robespierre et de ses partisans.

Ils sont exécutés le lendemain. Conclusion C'est dans les rangs du peuple et des sans-culottes qui l'avaient inspirée que la Terreur fait le plus grand nombre de victimes.

Lesaristocrates et les prêtres ne constituent en fait que 10% des exécutés.

La réaction thermidorienne qui met fin à la Terreur ouvre surune période d'accalmie qui débouche un an plus tard au Directoire.. »

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