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La société humanise-t-elle l'homme ou le dénature-t-elle ?

Publié le 16/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : La société humanise-t-elle l'homme ou le dénature-t-elle ? Ce document contient 7758 mots soit 17 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« --- Informations sur l'utilisateur --- Sujet que l'utilisateur souhaitait consulter : (Id:109663) La hiérarchie est-elle indispensable à l'organisation de la société ? Nom : lola lila E-mail : [email protected] Id user : 132214Vente autorisée : Oui Pour visualiser son profil suivez ce lien : http://www.devoir-de-philosophie.com/compte/sasa77.html --- Informations sur le document transmis --- Titre : la société humanise t elle l'homme ou ledénature t elle ? Catégorie: Philosophie Envoyé par copier/coller --- Contenu du document --- Contenu du copier/coller:La société humanise-t-elle l'homme ou le dénature-t-elle ? De Diogène de Sinope aux hippies californiens des années 60, innombrable sont ceux qui ont jugé que la sociétédénaturait l'homme, dans la mesure où elle lui imposait des règles à la détermination desquels il n'avait pas eu part,et qui, à différer d'un pays et d'une époque à l'autre, ne pouvait évidemment pas avoir l'autorité qu'ellesrevendiquaient.

Au point, le cas échéant, de choisir de vivre à l'écart de toute société, à la manière de l'ermite etdu renonçant, dont la figure traverse les siècles et les pays.

Mais l'enfant sauvage est là, qui à se montrer incapablede développer les aptitudes humaines les plus élémentaires, même après avoir rejoint la communauté de sessemblables, suggère que c'est uniquement dans le commerce de ceux-ci que l'homme peut devenir humain.

Lasociété humanise-t-elle l'homme, ou le dénature-t-elle ?On verra dans un premier temps que la vie sociale, par lafacilité qu'elle apport à l'homme, l'affaiblit et le rend dépendant, en même temps qu'elle le dispense de développerses facultés, et donc de devenir lui-même.

Ce qui peut en effet conduire à considérer la société comme uneinstance de dénaturation de l'homme, si par ce verbe on entend avec Littré « changer la nature d'une chose ».

Maisl'homme a-t-il une nature ? Son caractère néoténique conduit à en douter, qui ne lui permet de développer sespotentialités que dans le commerce avec ses semblables.

Et peut-être faudra-t-il enfin envisager que c'est en sedénaturant que l'homme peut accéder à l'humanité.

Les habitants de Corinthe, où il était allé finir ses jours, avaientfait dresser sur sa tombe« une colonne surmontée d'un chien de marbre de Paros »1, à laquelle ils adjoignirentensuite « une statue de bronze avec cette inscription :"Le temps ronge le bronze, mais Ta gloire, Diogène, seraéternelle, Car seul tu as montré aux hommes à se suffire à eux-mêmes, Et tu as indiqué le plus court chemin dubonheur...

».2Les deux derniers vers de l'inscription constituent incontestablement une manière d'hendiadyin parlequel se résume la gloire de Diogène de Sinope (cca 413-cca 327), également connu comme Diogène le Cynique, dunom de ce courant philosophique initié par son maître Antisthène, qui « faisait ses discours dans un gymnase appeléCynosarge »3, située aux portes d'Athènes, près du temple d'Hercule etdont le nom signifie littéralement le « chienagile » –, mais Antisthène « lui-même se surnommait "vraichien...

»4, pour bien signifier le peu de souci qu'ilavait de normes sociales à ses yeux absurdes.Comme son maître Antisthène, et plus radicalement que lui peut-être,car il était le fils d'un riche banquier,Diogène a « indiqué le plus court chemin du bonheur » dans la mesure où il « amontré auxhommes à se suffire à eux-mêmes » – donc à atteindre cette autarcie que la morale et lapolitiquegrecque ont considérée comme la condition du bonheur, sinon comme le bonheur lui-même.« Le sage sesuffit à lui-même, car il a en lui tout ce qui appartient aux autres »5 – expliquaitAntisthène, qui ajoutait que« le sage ne vit pas d'après la loi de sa patrie, mais d'après la vertu.

»6 Àsa façon, Antisthène tirait toutes lesconséquences d'une distinction essentielle faite par la penséegrecque entre ce qui existe phuseî, par nature, et cequi existe nomô, par la loi.

Existe phuseî ce qui est partout et toujours, identiquement.

Existe nomô ce qui peut êtretantôt tel, et tantôt autre, tel ici et autre ailleurs.

La vertu, s'il en existe une, ne peut évidemment être que phuseî.Et elle ne doit rien à des1 DIOGENE LAËRCE, Vie, doctrines et sentences des philosophes illustres, L.

VI, Diogène, T.II, traduction Robert Grenaille, Paris, GF Flammarion, 1965, p.

35.2 Ibid.3 Ibid., Antisthène, p.

11.4 Ibid5 Ibid.,Antisthène, p.

10.6 Ibid.P.

Cardinali – La société humanise-t-elle l'homme ou le dénature-t-elle ?2normes. »

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