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Faut-il dire que la société dénature l'homme ou qu'elle l'humanise ?

Publié le 16/05/2020

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« Introduction Si on distingue l'homme et la société dans laquelle il vit, comme on distingue la partie et le tout.

La question se posedonc naturellement de l'effet que le tout peut avoir sur la partie.

On postule que l'homme peut survivre sanssociété, et donc qu'il est indépendant de celle-ci ce qui permet de se demander quels sont sur l'homme les effets dela vie en société.

En conséquence la société étant différente de l'homme corrompt sa nature puisqu'elle change lanature humaine.

Mais ne faut-il pas remettre en question cette distinction entre homme et société qui présupposeque l'homme pourrait se passer de société et vivre hors de celle-ci? Dans la mesure où la société n'est pas unhasard pour l'homme on devra dire que celle-ci l'humanise, c'est-à-dire qu'elle participe à la constitution de la naturehumaine.

Si la société est naturelle à l'homme alors elle ne peut être accusée de corrompre sa nature, bien aucontraire elle la constitue. Aristote L'homme animal politique Aristote est un philosophe qui fait de la société une composante de la naturehumaine.

Dans le premier chapitre des Politiques Aristote expose ce raisonnement: la nature a donné le langage à l'homme.

Le langage permet àl'homme de délibérer du juste et de l'injuste, ces délibérations n'ont de sensque dans un contexte politique.

Le raisonnement est le suivant: l'hommepossède le langage, le langage permet la communication, la communicationn'a de sens qu'en société, l'homme est donc un animal fait pour vivre ensociété.

Aristote va plus loin.

Un homme seul ne peut atteindre le bonheur.L'homme est à ce point fait pour la société, que l'ermite retiré du monde nesaurait atteindre le bonheur.

La société n'a rien de hasardeux elle estnaturelle.

Donc la société ne saurait dénaturer l'homme puisque celle-ci faitpartie de sa nature.

Ce que rajoute Aristote à tout cela c'est qu'une vieaccomplie est une vie qui prend part à la société. Transition Aristote na va-t-il pas trop loin? Les sociétés n'auraient elles pas pu ne pasexister? Certes désormais elles existent et faire marche arrière sembleimpossible, mais parce que de fait elles existent peut on dire qu'elles ledevaient nécessairement? Si la société est contingente alors ne peut-on pasdire qu'elle dénature l'homme qui aurait pu se passer d'elle? Rousseau: La société corrompt les hommes. Pour Rousseau l'entrée en société des hommes est un hasard, elle aurait pune pas avoir lieu.

Une fois qu'elle a eu lieu elle ne peut plus se défaire, celan'en fait pas quelque chose de naturel.

Les philosophes qui font de la sociétéune chose naturelle font une erreur.

Parce qu'ils constatent que le sociétéest fondée ils affirment qu'il ne pouvait pas en être autrement, et donc quecelle-ci est naturelle.

Pour Rousseau la société aurait pu ne pas apparaître.De plus Rousseau juge néfaste l'effet de la société sur les hommes.

La vie ensociété rend les hommes fourbes, habiles, menteurs.

C'est la simplicité del'homme qui est corrompue par la vie en société.

La civilisation fait valoirl'apparence, et pas l'être, ce qui exaspère Rousseau c'est le fait quel'apparence règne en maîtresse.

La société rend les hommes complexes, elleles corrompt.

Elle dénature donc les hommes.

Les hommes subissent uneinfluence de la vie en société, influence néfaste, qui fait que les hommes sesoucient sur le plan moral de paraître juste plutôt que de l'être.

Y compris surle plan physique la société dénature l'homme.

L'homme qui peut se contenterde peu, quand il prend des habitudes trop luxueuses devient fragile.

Deuxcritiques peuvent être faites à Rousseau.

D'abord plutôt que la société cequ'il dénonce c'est une certaine société, et particulièrement les moeurs decette société.

De plus il voit dans cet effet de la société sur l'homme unedénaturation, l'homme devient culturel.

Or précisément c'est là la nature del'homme.

Cette entrée dans la culture que dénonce Rousseau est ce qu'il y ade plus humain.

Ce que Rousseau dénonce comme une dénaturation apparaîtdonc plutôt comme naturel. Contrairement aux animaux, l'homme est doté d'une conscience morale et d'une raison qui lui permettent de maîtriserses instincts.

Il aspire fondamentalement à la paix, l'harmonie, l'entente avec les autres.Rousseau dira que "L'homme est bon par nature, c'est la société qui le corrompt ".

Cette idée maîtresse recouvre. »

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