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La science est-elle capable de donner une réponse au problème de la destinée ou finalité ?

Publié le 15/05/2020

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« Tandis que la science encore au berceau prétendait édifier une représentation du monde en raisonnant à partird'observations élémentaires, c'est par des observations précises et par des expériences méthodiques que la scienceparvenue à l'âge adulte cherche à connaître le réel : de déductive, elle est devenue inductive ; de rationnelle,positive.Ce souci de positivité ne s'est pas cantonné dans l'étude de la matière brute : il a envahi les recherches consacréesà l'homme et la psychologie s'est pliée à la méthode des laboratoires.

Bien plus, à l'époque où un grand nombred'esprits perdaient leurs croyances religieuses, fondement jusque-là de notre civilisation morale, de nombreuxpenseurs ont espéré que la science positive pourrait avantageusement prendre la place de la religion et de lamétaphysique.

C'est elle qui apprendrait à l'homme le sens de la vie et lui fixerait le but à atteindre.Peut-on admettre cette conception ? La science positive est-elle capable de donner une réponse au problème de ladestinée humaine ? Rappelons d'abord, à titre d'exemple, l'une ou l'autre de ces théories philosophiques qui prétendent résoudre leproblème de la destinée en se fondant sur quelque science positive.Bien avant qu'on parle de science positive, par exemple au temps d'Épicure et d'Aristippe de Cyrène, c'est bien endéfinitive à une ébauche de science positive que les philosophes qu'on appelle empiristes demandaient la solutionproblème fondamental de la morale.

Vous voulez connaître la destinée de l'homme ? Rien de plus facile : observez-le,regardez où il tend, ce qu'il cherche incoerciblement.

Ainsi, c'est la psychologie, science positive, qui est chargée derésoudre le problème de la destinée humaine.Mais, pour la science moderne, l'homme n'est pas, ainsi qu'on l'avait cru pendant longtemps en se fondant sur lerécit de la Genèse, un être miraculeusement installé dans un monde essentiellement différent de lui.

Il est le résultatd'une poussée évolutive qui traverse le monde vivant et même celui de la matière brute.

Aussi, pour connaître ladestinée de l'homme c'est la nature entière qu'il faut interroger.

Il faut en particulier se pencher sur la longuehistoire de la vie, observer d'où elle vient et déterminer où elle va ; du même coup, nous déterminerons la destinéedu dernier vivant apparu sur terre, l'homme.

Or, une des conclusions de la biologie positive moderne est le progrèsdes organismes grâce à la sélection naturelle, la lutte pour la vie éliminant le malvenu, tandis que triomphe le typequi constitue une heureuse réussite.

La nature nous indique donc le sens de la vie humaine comme de la vie engénéral : elle tend vers la plus grande humanisation de l'espèce humaine ou, comme dit Nietzsche, à l'avènement dusurhomme. Qu'est-ce que le Surhomme ? Le Surhomme est une forme d'humanité supérieure qui laisse parler en lui latotalité des instincts, et précisément ceux-là mêmes que la Culturechristianisée a étouffés parce qu'ils étaient des formes de la volonté depuissance, « ce qu'il y a de pire » en l'homme : égoïsme, instinct dedomination, sexualité.

Mais il convient ici de souligner un point important.L'homme est de toute façon un être de culture.

Il n'est donc en aucun caspossible de retourner au moment où les Barbares étaient encore indemnes deseffets de la volonté de puissance de leurs esclaves, moment fondateur de laculture.

Les instincts doivent être libérés pour être spiritualisés : « L'hommesupérieur serait celui qui aurait la plus grande multiplicité d'instincts, aussiintenses qu'on peut les tolérer.

En effet, où la plante humaine se montrevigoureuse, on trouve les instincts puissamment en lutte les uns contre lesautres...

mais dominés.

» Ce surhomme parvient à la connaissance véridiquede l'humanité, qui est la connaissance « tragique » qui a été décriteprécédemment.

Il se réalise dans les seules issues que Nietzsche a réservées: celle de l'art, qui est une fiction connue comme telle, ou celle de laconnaissance intellectuelle.

Il réalise ainsi le sens de l'humanité même, car ilest celui qui adhère à la doctrine de l'Éternel Retour et qui donc est lesommet de la volonté de puissance. D'un autre point de vue, bien que ses racines plongent dans le monde matériel et même qu'il soit intégré en lui,l'homme s'élève au-dessus de ce monde et s'en rend indépendant dans la mesure où il pense et réfléchit.

Mais s'ilpense et réfléchit, n'est-ce pas parce qu'il est inséré dans un monde moral à la vie spirituelle duquel il participe ?C'est du moins la théorie de l'École sociologique française d'après laquelle tout ce qu'il y a de spécifiquement humainen nous n'est qu'une participation à la vie de la société dont nous faisons partie.

Par suite, pour connaître ladestinée de l'homme, nous n'avons qu'à étudier la science positive des sociétés, la sociologie : c'est le sens del'évolution de groupements humains qui nous apprendra le sens de notre propre vie.Peut-on ainsi compter sur quelqu'une des sciences positives ou sur la science positive prise dans son ensemble pourrésoudre le problème de notre destinée ?Certes, la solution de ce problème nécessite une certaine science positive : avant de déterminer où va l'homme,vers quel idéal il doit tendre, il faut d'abord savoir ce qu'il est en lui-même et dans quel milieu il se trouve plongé : lemoraliste est nécessairement psychologue et il lui est utile d'avoir quelques lumières sur les sciences de la nature etdans le domaine de la sociologie.Mais la science positive ne saurait suffire à fournir la réponse au problème de la destinée.

En effet, elle ne nous fait. »

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