La république CisalpineUne «république soeur».

« 1 / 2 La république Cisalpine Une «république sœur» Au cours de ses campagnes victorieuses en Italie, Bonaparte forme le projet de créer une république Cisalpine dont la Constitution serait calquée sur celle du Directoire: il ouvre ainsi carrière aux «républiques sœurs».

Le 29 juin 1797, s'adressant aux Lombards, il leur explique ses intentions: «Depuis long­ temps, il n'existait plus de république en Italie.

Le feu sacré de la liberté y était étouffé, et la plus belle partie de l'Euro­ pe vivait sous le joug des étrangers.

C'est à la république Cisalpine à mon­ trer au monde par sa sagesse, par son énergie, par la bonne organisation de ses armées, que l'Italie moderne n'a pas dé­ généré et qu'elle est encore digne de la liberté.» Le 9 juillet 1797, la république Cisalpine est créée; elle a pour capitale Milan; elle est limitée à l'est par le Pô, le Bas-Adige et le lac de Garde, au nord par les Alpes, à l'ouest par le Tessin et le Pô, au sud par la Méditerranée.

Elle est dirigée par un Directoire de 5 membres, un Conseil de 160 membres et un Conseil des Anciens de 80 membres.

L'offensive austro-russe de 1799 abolit provisoirement la république Cisalpine, mais celle-ci renaît en 1800, après la vic­ toire de Marengo; elle s'agrandit même du Novarais piémontais.

En janvier 1802, Bonaparte l'érige en République italienne et en devient le pré­ sident.

En 1805, devenu Empereur, il en fait le royaume d'Italie dont il est natu­ rellement le souverain avec Eugène de Beauharnais comme vice-roi.

1797-1802 Dans le Mémorial de Sainte-Hélène, Napoléon explique ainsi la création de la république Cisalpine: «Dès ce moment, les mœurs italiennes changè­ rent; quelques années après, ce n'était plus la même nation.

La soutane, qui était 1 'habit à la mode pour les jeunes gens, fut remplacée par l'uniforme.

Au lieu.de passer leur vie aux pieds des fem­ mes, les jeunes Italiens fréquentèrent les manèges, les salles d'armes, les champs d'exercice ...

Les auteurs mirent sur scè­ ne, à la satisfaction du public, des Ita­ liens braves, faisant fuir des étrangers pour soutenir leur honneur et leurs droits.

L'esprit national s'était formé.

L'Italie avait ses chansons à la fois patriotiques et guerrières.» L'HISTOIRE VIVANTE Lorsqu'il entre à Milan en 1800, Murat dé­ couvre les persécutions qui ont frappé les ser­ viteurs de la république Cisalpine sous l'occu­ pation autrichienne.

Le Bulletin de l'armée de réserve écrit: KLes ho"eurs qui ont été com­ mises par les agents de l'empereur à Milan sont sans exemple.

On n'a épargné ni le sexe, ni l'dge, ni les talents.

Tous ceux qui avalent fait partie des municipalités, administrations, corps législatif, ministères, ont été a"€tés et e'lfermés dans des cachots.

Aussi les Autri­ chiens sont-ils en horreur.» 2 / 2. »