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La question religieuse - Lettres Persanes

Publié le 12/10/2021

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« 1 / 2 I.

La religion en France au XVIII e.

A) Les origines : les guerres de religion du XVI e.

Le protestantisme arrive en France dès les années 1520 mais ne se fixe B) L’Edit de Nantes et sa révocation C) Le conflit entre les jésuites et les jansénistes La seconde moitié du XVII e est marquée par la rivalité idéologique entre les jésuites et les jansénistes, deux branches issues du catholicisme. fixe qu’après 1540 sur le modèle proposé par Jean Calvin .

La religion officielle est alors le catholicisme et l’Église organise la répression de cette « religion réformée ».

En 156 2, des protestants sont massacrés dans la ville de Wassy : c’est l’élément déclencheur de la première guerre civile.

En août 1572, se produisit le « massacre de la Saint -Barthélemy » : 200 nobles protestants sont exécutés par le pouvoir, ce qui va entraîner trois jours d’ivresse meurtrière durant lesquels les Parisiens vont pourchasser et massacrer les protestants de la capitale.

Les deux partis sont soutenus par des puissances étrang ères : les catholiques par l’Espagne et les protestants par l’Angleterre, ce qui menace l’indépendance de la France.

Trois guerres se succèdent donc de 1562 à 1572. Pour accéder au trône , HenrI de Navarre doit renoncer à être protestant : il se convertit au catholicisme pour régner sous le nom d’Henri IV.

Seule la promulgation de l’édit de Nantes va mettre un terme aux guerres de religion. Montesquieu fait allusion à ce passé sanglant dans la lettre 85 du roman : « J’avoue que les histoires sont remplies de guerres guerres de religion : mais, qu’on y prenne bien garde, ce n’est point la multiplicité des religions qui a produit ces guerres, c’est l’esprit d’intolérance qui animait celle qui se croyait la dominante. » Montesquieu a épousé une protestante et il est donc particulièrement sensible à la cause des « réformés ».

Dans la lettre 85, il dénonce ainsi, sans la nommer, la religion catholique (religion dominante de l’époque) qui a violemment combattu l’implantation du protestantisme en France. Après plusieurs décennies de guerres civiles, l’édit de Nantes est promulgué le 30 avril 1598 : il accorde aux protestants la liberté de ….. conscience et de culte, l’égalité politique et certaines places fortes de sécurité .

Mais la paix reste incertai ne et l’intolérance demeure. Arrivé au pouvoir en 1643, Louis XIV veut rétablir l’unité nationale, liée à l’unité religieuse. Redoutant l’alliance des protestants avec des pays étrangers …….

comme la Hollande ou l’Angleterre, il restreint les droits des protestants et ordonne des répressions. Il décide de révoquer l’édit de Nantes en 1685 , ce qui pousse de nombreux protestants à l’exil et affaiblit l’économie de la France .

Montesquieu dénonce l’échec de cette politique dans la lettre 85 par le biais d’un apologue : il transpose la situation de la France en Perse .

Le sultan Cha - Soliman (= Louis XIV) avait décidé d’expulser les Arméniens (= protestants) ou de les obliger à se convertir au mahométisme (= catholicisme).

Contrairement à Louis XIV, le sultan renonce à ce projet et Montesquieu rappelle ainsi que l’exil massif d’une partie de la population est une erreur colossale sur le plan économique, car non seulement elle affaiblit l’économie du pays, mais elle enrichit les pays limitrophes : « En proscrivant les Arméniens on pensa détruire en un seul jour tous les négociants et presque tous les artisans du royaume » ( lettre 85 ).

Pour les jésuites, Dieu accorde une grâce « suffisante » à tous et seul notre libre arbitre la rend ou non efficace. C’est une vision plutôt optimiste de l’homme, qui permet à un individu de se racheter de ses péchés.

Les jésuites ont recours à la casuisti que , la partie de la théologie morale qui s'intéresse aux cas de conscience. Cela leur permet d’adapter les règles morales et religieuses en fonction du cas de conscience rencontré .

On va reprocher aux jésuites d’offrir la possibilité de concilier une vie peu morale avec la religion .

Montesquieu évoque la casuistique dans la lettre 57 lorsque Usbek rencontre un casuiste dans un couvent et que ce dernier lui explique son rôle au sein de la communauté. « Comme il y a un nombre infini d’actions équivoques, un casuiste peut leur donner un degré de bonté qu’elles n’ont point, en les dé clarant bonnes; et, pourvu qu’il puisse persuader qu’elles n’ont pas de venin, il le leur ôte tout entier. » (lettre 57 ) Le casuiste évoque sans complexe sa fonction qui consiste à apaiser la conscience des pécheurs en leur garantissant la grâce divine.

Montesquieu fait dire à Usbek que si cela se produisait en Perse, le sultan le « ferait empaler sur l’heure ».

Montesquieu condamne ainsi cette pratique qu’il juge hypocrite et qui permet de concilier une vie immorale avec la foi religieuse. 2 / 2. »

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