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La Place Annie Ernaux

Publié le 08/10/2023

Extrait du document

« La Place – Annie Ernaux Pg11-24 Des le départ, on retrouve la narratrice devant une difficulté de sa vie professionnelle.

En effet elle est examinée par des profs confirmés pour devenir elle-même professeur titulaire en lettres modernes.

Elle réussit et recoit les félicitations qui lui sont dues.

Deux mois après cette confirmation, son pere meurt.

Il avait 67 ans et était petit commerçant.

Il est mort en juin, un dimanche après-midi.

La narratrice décrit de manière réaliste les évènements qui vont suivre : la préparation de l’enterrement – le dernier bain du mort ainsi que son revêtement mortuaire.

Elle nous présente sa mere comme une femme forte qui fait face à la réalité des circonstances malgré sa douleur.

La narratrice nous évoque ses souvenirs dans un langage simple mais poignant.

Le lendemain était le jour de l’enterrement et la cérémonie se préparait.

Au cours de sa narration, l’auteur nous amène à comprendre que ses parents étaient d’un milieu modeste, qu’ils avaient travaillé dur toute leur vie et que seul le travail leur avait permis d’assurer leur avenir.

En effet même le jour de l’inhumation, la mère de l’auteur n’a pas fermé boutique.

Malgré la présence du cadavre à l’etage, la mamam continuait à travailler.

Elle ne pouvait pas se permettre de fermer son commerce toute la journée.

Elle ne le ferait que pour quelques heures.

Les clients habituels venaient au café, commentaient la soudainneté de la mort du patron et certains même avaient le droit de le voir.

Pour faire ressortir le lieu étroit, restreint de leur maison, la narratrice explique comment le cadavre de son père a été enveloppé dans un sac de plastique et trainé au bas des escaliers jusqu’au cercueil.

Lors de l’éloge funèbre, il est fait mention de la vie du défunt comme d’ « une vie d’honneteté, de travail » (pg20). On parle d’un homme « qui n’a jamais fait de tort à personne ».

Comme convenu, après la cérémonie funèbre, il y a eu un repas où l’on évoquait les souvenirs du défunt.

La narratrice prévoit de rester quelques jours auprès de sa mère pour les formalités d’usage. La mère de la narratrice prend alors l’habitude d’aller chaque matin au cimetière.

Plus loin, l’auteur reprend le chemin du retour chez elle et décide d’écrire l’ouvrage qui rendra hommage à son père. Pg24-38 A travers un retour en arrière (Flashback), la narratrice va nous décrire la vie de son père en tant qu’enfant, la rencontre avec sa mère et le début de leur vie commune.

En effet le père est issu d’une famille de 5 enfants avec un paternel dur, méchant et porté sur l’alcool.

La grand-mère paternelle de la narratrice a vécu une vie pleine de difficultés et de dur labeur.

Cette famille vivait alors dans la pauvreté et l’école ètait un luxe qu’ils ne pouvaient pas se permettre.

Ils ne mangeaient pas à leur faim mais surtout, il leur arrivait de ne pas manger pendant plusieurs jours.

« ils habitaient une maison basse, au toit de chaume, au sol en terre battue » Les enfants quittaient donc l’école très jeune pour aller travailler à la ferme.

Cette époque marquante témoigne bien des grandes difficultés que rencontraient bien des familles.

Cependant, malgré la dureté de la vie, le père était un homme qui aimait s’instruire, qui aimait lire.

Une des belles phrases de son livre de lecture dit : (pg31) « L’homme actif ne perd pas une minute, et, à la fin de la journée, il se trouve que chaque heure lui a apporté quelque chose.

Le négligent, au contraire remet toujours la peine à un autre moment ; il s’endort et s’oublie partout, aussi bien au lit qu’ à la table et à la conversation ; le jour arrive à sa fin, il n’a rien fait ; les 1 mois et les années s’écoulent, la vieillesse vient, il en est encore au même point.

» Ceci illustre bien la vie de cet homme, une vie de travail, un esprit combattif qui lui a permis de gravir les échelons sociaux.

Jeune, il était vacher et le quotidien demeurait difficile.

Il travaillait de très longues journées et le repas n’était parfois pas bon.

Le temps de la guerre arrive et le père de la narratrice s’est engagé dans un régiment.

Dès lors il est entré dans le dur monde de la lutte.

Après la guerre, il a été employé dans une usine où les conditions étaient quelque peu meilleures que ce qu’il avait connu jusqu’à l’heure.

Son travail différait de celui de vacher.

Il était un homme travailleur, consciencieux, sérieux (pg35) « il etait sérieux…pour un ouvrier, ni feignant, ni buveur, ni noceur.

» Le père de la narratrice était un grand brun aux yeux bleus et c’est à la « corderie » qu’il a rencontré, celle qui deveindra sa femme.

Celle-ci était une jeune femme de caractère qui ne prêtait aucune attention aux ragots.

Elle était plutot moderne pour son époque (pg36) « elle voulait copier la mode des journaux, s’était fait couper les cheveux parmi les premières, portait des robes courtes et se fardait les yeux, les ongles des mains ».

Elle était sure d’elle, déterminée et plutot extravertie.

(pg37) « c’était une ouvrière vive et répondeuse » Le couple s’entendait bien, il existait entre eux une certaine complicité, un certain respect et même parfois un peu de honte lorsqu’il s’agissait d’évoquer l’amour physique.

Ils s’entraidaient et se soutenaient mutuellement et progressaient dans leur vie. Ils ont réussi tous deux à louer une petite maison où ils vivaient heureux, en ayant économisé tant que possible.

Plus tard, lors d’un accident du père, la mère eut l’idée de changer de direction et d’acheter un petit commerce où ils auraient une vie simple dans l’achat et la revente des marchandises.

Il est clair que ce couple réussit parfaitement à avancer ; la solidarité faisait leur force. Pg39-50 A force de sacrifice, ils réussissent à acheter un petit commerce, un café-épicerie.

Ils sont dans un premier temps heureux d’être propriétaire de leur commerce.

Ils voient leur vie s’améliorer, se simplifier (pg40) « Etonnés aussi de gagner de l’argent maintenant avec une telle simplicité, un effort physique si réduit, commander, ranger, peser, le petit compte, merci au plaisir ».

Cependant les choses ne seront pas toujours au beau fixe car bientôt les clients viennent acheter à crédit.

En tant que personnes bons et compréhensifs, le patron accepte de vendre à crédit mais le problème finit par se poser pour sa famille et lui-même.

Pas de rentrée d’argent et ils se demandent s’ils ne doivent pas vendre le commerce.

Finalement, la solution est trouvée – la mère gère le caféépicerie tandis que le père repart travailler comme ouvrier sur un chantier de construction.

Ils vivent au jour le jour, se battent, restent compréhensifs envers les plus pauvres mais aussi parfois reprennent les clients qui n’ont pas payé pendant longtemps. Les finances redémarrent pour le couple.

La mère, seule gérante du commerce est une femme à fort tempérament, débrouillarde, qui n’a pas peur du travail.

C’est une battante qui est admirée par son mari.

Elle lui fait même parfois la morale pour qu’il retourne à la messe, pour qu’il change ses manières grossières.

Très vite, ils sont à l’aise.

Le caféépicerie ne fermait jamais, la famille était heureuse à nouveau, ils étaient perçus comme des riches parmi les pauvres.

Ils étaient le symbole de la réussite.

Toutefois le malheur frappera de nouveau, à la porte des ces gens simples.

Leur premier enfant, leur fille meurt de fièvre un jour alors qu’elle n’avait que 7 ans.

La douleur, le chagrin s’installe au quotidien.

Mais comme des gens braves qu’ils sont, ils vont continuer à survivre.

Le père 2 est alors âgé de 40 ans.

Arrive le temps de la guerre, situation encore une fois pénible à vivre où beaucoup de gens se voient obligés de fuir l’invasion allemande.

La mère est enceinte, les routes ne sont pas sures et la vie est difficile.

A son retour chez lui, le père constate que le café-épicerie avait été pillé, saccagé.

La narratrice nait peu de temps après.

Pendant des années, les témoins et victimes de guerre vont ressasser leur peur : le temps de la faim et du froid.

Il est rapporté également qu’à cette même époque, le père de la narratrice, un homme courageux, un battant, sortait sur son vélo malgré les bombardements incessants pour ramener du ravitaillement pour les familles.

Il était vu comme un héros.

Le bonheur revient quand meme ; la narratrice grandit et en famille ils vont vivre des moments de joie (pg49) « le dimanche, ils fermaient le commerce, se promenaient dans les bois et pique niquaient » Le père enseignait à la fille la marseillaise, chant de courage et de fiereté pour les français.

La guerre est finie. Pg50-58 Une nouvelle ère commence donc pour cette famille de la classe ouvrière qui a déjà vécu jusque là, pas mal de misère.

Ils ont réussi à.... »

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