Annie Ernaux Passion simple

« PASSION SIMPLE Passion simple est le sixième livre d’Annie Ernaux.

Il marque une coupure avec ses textes précédents car la narratrice aborde ici le sujet de la passion sensuelle à l’égard d’un homme marié nommé A avec lequel elle a une liaison d’un an. L’extrait en question se situe dans les premières pages de ce court récit.

On notera d’ailleurs que la première phrase du texte que nous allons étudier a été choisie pour être citée en dernière de couverture de l’ouvrage, comme pour poser d’emblée le ton du récit au lecteur. On observera aussi que dans ce texte, la narratrice ne donne pas encore l’initiale de son amant.

Elle se contente de parler à trois reprises d’ « un homme » comme si elle voulait, dans un premier temps, apporter à son expérience un caractère froid, clinique, objectif, vu avec une certaine distance, et sans aucune concession vis-à-vis d’elle-même. Problématique : Nous allons voir dans quelle mesure cet extrait dépeint un amour qui s’apparente à une forme de repli sur soi-même, et d’autosuffisance de la narratrice sous l’emprise de sa passion. -Premier mouvement ligne 1 jusqu’à ligne 8 « l’ensemble de ma vie était factice ». Un constat froid et objectif de la narratrice sur elle-même. -Deuxième mouvement Ligne 16 à 18 de « Les seules actions » à « son arrivée ». Une vie sous emprise. -Troisième mouvement, ligne 19 à la fin Aliénation totale de l’auteur. -------------------- PREMIER MOUVEMENT : UN CONSTAT FROID DE LA NARRATRICE SUR ELLEMEME Dès les premières lignes nous sommes dans l’autobiographie comme l’indique l’emploi récurrent du « je » autobiographique : « je n’ai plus rien fait », « j’allais… je portais… je lisais, j’agissais… » Mais il y a une distinction à faire entre le « je » qui parle, qui raconte donc l’histoire, et le « je » personnage, qui. »