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La perception est-elle réductible à une somme de sensations ? (Pistes de réflexion seulement)

Publié le 15/05/2020

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« Termes du sujet: Perception : Du latin percipere, saisir par les sens, recueillir, comprendre.

Faculté par laquelle le moi se forme, à partir de ses sensations, une représentation unifiée des objets extérieurs à lui. 1.

La perception comme passivitéLa perception semble désigner d'abord le fait de recevoir passivement dans notre esprit des faits extérieurs par lebiais des sens, mais également des faits intérieurs par la conscience.

La perception est, en ce sens, synonyme desensation. "Toute impression simple s'accompagne d'une idée correspondante et touteidée simple d'une impression correspondante.

De cette conjonction constantedes perceptions semblables, je conclus immédiatement qu'il y a une grandeconnexion entre nos impressions et nos idées correspondantes et quel'existence des unes exerce une influence considérable sur l'existence desautres.

Une telle conjonction constante, dans un nombre aussi illimité de cas,ne peut jamais naître du hasard ; mais elle montre clairement qu'il y a unedépendance des impressions par rapport aux idées ou des idées par rapportaux impressions.

Pour savoir de quel côté se trouve cette dépendance,j'envisage l'ordre de première apparition ; et je trouve, par expérienceconstante, que les impressions simples précèdent toujours les idéescorrespondantes et que l'ordre inverse ne se produit jamais.

Pour donner à unenfant l'idée de l'écarlate ou de l'orange, du doux ou de l'amer, je lui présenteles objets, ou, en d'autres termes, je lui communique ces impressions ; maisje ne procède pas assez absurdement pour tenter de produire les impressionsen éveillant les idées.

Nos idées, à leur apparition, ne produisent pas lesimpressions correspondantes et nous ne percevons aucune couleur, ni neressentons aucune sensation à seulement y penser.

D'autre part noustrouverons qu'une impression, qu'elle soit de l'esprit ou du corps, estconstamment suivie d'une idée qui lui ressemble et qui en diffère seulementpar le degré de force et de vivacité.

La constante conjonction de nosperceptions semblables est une preuve convaincante que les unes sontcauses des autres ; et la priorité des impressions est une preuve tout aussi grande que nos impressions sont lescauses de nos idées et non nos idées les causes de nos impressions." HUME 2.

La perception comme jugementLa sensation est définie comme une donnée élémentaire des sens.

La perception désigne, quant à elle, l'acte parlequel nous organisons nos sensations en une unité.

Lorsque je me penche à ma fenêtre pour regarder le spectaclede la rue, je dis que je vois passer des hommes.

Or, « que vois-je sinon des chapeaux et des vêtements, souslesquels pourraient se cacher des automates ? », écrit Descartes dans sa seconde méditation (Méditationsmétaphysiques).

Nous voyons des chapeaux et jugeons cependant que ce sont des hommes, et ainsi, ce que nouscroyons voir par l'oeil, c'est par la seule faculté de juger que nous le comprenons.

Si la perception est uneconstruction faite à partir de données originaires, c'est parce qu'elle constitue déjà un jugement, au-delà de lastricte sensation. On croit naïvement que la perception est la réception passive d'une réalité extérieure, que percevoir c'est sentir.Mais en réalité, tout est jugement dans la perception.

Par exemple, je ne sens jamais un dé cubique : « Je touchesuccessivement des arêtes, dit Alain, des pointes, des plans durs et lisses, et réunissant toutes ces apparences enun seul objet, je juge que cet objet est cubique.

» La perception de l'objet est donc « une opération del'entendement, dont les sens fournissent seulement la matière.

» Bref, « l'objet est pensé et non pas senti ».Alain prolonge les analyses de Descartes (la perception est une « inspection de l'esprit ») et de Kant(l'entendement, qui est le pouvoir de juger, relie les sensations par ses catégories ).

Par son intellectualisme (primatdu jugement sur la sensation), Descartes s'oppose à l'empirisme (toutes nos idées et nos connaissances dérivent dela sensation). 3.

Percevoir, c'est unifier.

La perception n'est pas d'une somme de sensations. »

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