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La peau de chagrin n 5 Roman fantastique, thèse, le désir est destructeur. Premier livre à succès La leçon du vieil Antiquaire.

Publié le 13/04/2025

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« La peau de chagrin n 5 Roman fantastique, thèse, le désir est destructeur.

Premier livre à succès La leçon du vieil Antiquaire. Introduction En 1831, au début encore de sa carrière littéraire, Balzac publie la peau de chagrin, qui fait partie des études philosophiques.

Au sein de la comédie Humaine, il s'agit d'un roman fantastique dans lequel Balzac développe une de ses idées fondamentales, le désir est destructeur.

L'extrait appartient à la première partie, le talisman.

Il se situe au début du roman.

Alors qu'il hère l’âme tenté par le suicide, l'inconnu décrit au début du roman entre dans un magasin d'antiquités dont il va parcourir les nombreuses salles.

Sont exposés les objets d'art les plus divers, toutes les œuvres humaines et divines se heurtaient.

Devant cette accumulation, alors qu'il retombe dans un État 2nd, quasi hallucinatoire, lui apparait soudainement un petit vieillard.

Une petite apparition est quelque chose de magique.

Balzac fait plonger peu à peu son lecteur dans une atmosphère fantastique.

Mais tous les efforts scientifiques du héros pour nier le pouvoir magique que l'antiquaire attribue à la peau de chagrin échoue.

Il s'étonne. Comment expliquer que l'ANTIQUAIRE ait renoncé à mettre cette peau à son service, celui-ci propose alors une leçon de sagesse. Lecture Le sens de ce texte peut se déployer dans un triple mouvement, tout d'abord des lignes une à 4, on découvre un objet mystérieux à l'efficacité incertaine, puis des lignes 5 à 10 avec la confrontation du point de vue du vieillard et de celui du jeune homme, même si bien sûr celui du vieillard l'emporte.

Ou enfin des lignes 10 à la fin.

Proposer la leçon du vieillard ou l'opposition de 2 philosophies existentielles.

L'enjeu que je vous propose ici est dans quelle mesure cet étrange dialogue est-il l'occasion d'une leçon sur l'existence ? Pour le premier mouvement des lignes 1 à 4, Tout d'abord, le passage s'ouvre sur la réponse du vieil Antiquaire à l'interrogation alternative de Raphaël, « est-ce une plaisanterie ? Est-ce un mystère ? » Il répond.

Par une phrase complexe, serpentine, qui mêle les 2 hypothèses sans y répondre.

Les temps s'enchevêtrent d'un côté le passé composé accompli, de l'autre le présent, tantôt de descriptions avec « que donne », tantôt dénonciation « je ne sais », et puis un très étonnant imparfait « paraissiez », là où on s'attendrait à avoir du présent.

Le vieillard recourt ici à une analepse pour répondre à la question de Raphaël, avec notre passé composé, « j’ai offert » « a voulu » ou encore « j 'ai douté ».

Les thèmes du vouloir, du pouvoir et du savoir développé dans la suite du texte sont introduits ici.

Par le polytope « pouvoir » à la ligne1 auquel répond « puissance » ligne 4. Les verbes utilisés sous la forme négative, « n'a voulu » « je ne sais ».

Le thème de l'énergie est également explicitement introduit ligne 2, au travers de la présentation des clients qui auraient pu conclure le pacte.

Par ailleurs, les paroles du vieillard insistent sur l'aspect mystérieux de la peau en mêlant tonalité, fantastique et tragique avec le relevé suivant, « terrible pouvoir », « talisman », « problématique influence », « destinée », « fatalement » ou encore « je ne sais quelle puissance ».

Il sous-entend que la peau a quelque chose de surnaturel, d'inexpliqué, d'inquiétant.

Les adjectifs péjoratifs terribles et problématiques illustrent cette idée ainsi que l'adverbe « fatalement » doublé de l'adverbe intensif « si ».

Toutefois, la plaisanterie n'est pas exclue par le gérondif « en se moquant ».

Le vieil antiquaire n'est pas sûr de l'authenticité du contrat proposé par la peau.

Et exprime sans doute et sa méconnaissance par la négation, « je ne sais pas », ou par les verbes « douter » ou « s’abstenir », doutes, conforté par l'aspect contradictoire des réactions de ses clients.

D'un côté le Gérondif « tout en se moquant » auquel répond une négation, « aucun n'a voulu », alors pourquoi ? Pourquoi les actes contredisent ils ainsi les paroles ? Tout simplement parce que la peau fait peur. 2e mouvement des lignes, 5 à 10 Avec la confrontation des 2 points de vue.

Les paroles du vieillard sont interrompues par le jeune homme intrigué par la peau et le fait que le marchand ne l’a pas utilisé par lui-même, il intervient grâce à une question oralisée, ainsi que par le Gérondif dans l’incise « en l'interrompant ».

Ce sont les seules paroles de Raphaël dans ce passage.

Le vieillard, réponds par une exclamation et utilise le procédé de l’anadiplose du verbe « essayer » pour exposer avec plus d'énergie l'idée exprimée par Raphaël.

Sa réponse est constituée ensuite par une série de questions rhétoriques.

Alors de nouveau il élude la question posée.

2 hypothèses, soit il ne croit pas en ce pouvoir, soit il démontre que ce pacte ne s’essaie pas, soit on le conclut, soit on ne le conclut pas.

La première question s'adresse directement à Raphaël, comme le montre le pronom personnel de la 5e personne, « vous » qui apparaissez à 2 reprises, c’est une question qui provoque le jeune homme en reposant sur une proposition subordonnée circonstancielle. De condition. Ainsi que le recours au temps du conditionnel présent cette fois-ci dans la principale pour montrer qu'ici qui est irréel, nous sommes ici dans l'irréel du présent.

Le vieil homme veut en effet démontrer par l'absurde qu'il y a des risques qu'on ne prend pas, car ils sont mortifères.

Et les deux questions suivantes ont une portée plus large On a remplacé la P 5 « vous » par le pronom indéfini « on », puis par le substantif homme qui a une portée plus philosophique aussi, en évoquant le pouvoir de l'homme face à la vie.

On retrouve le procédé du Polyptote.

Ici « peut-on » deviendra « a-t-il pu » dans la principale. Recours à l'euphémisme, arrêter le cours de sa vie.

Donc ceci.

Avec, le jeu d'opposition avec la vie et la mort.

« Scinder la mort », qui évoque le suicide et l'impuissance de l'homme.

Enfin la mort impuissance, marquée par le recours à négation, avec l’adverbe « jamais ».

Le vieillard insiste, puisque trouver le terme « revient » sur l'inconstance de Raphaël.

Le plus que parfait, « vous aviez résolu » s'oppose ici au présent de narration, « vous occupe et vous distrait », et la conjonction de coordination « mais » à valeur adversative ainsi que l'adverbe « Tout à coup » montre à quel point Raphaël change de comportement.

L'idée de mort est au cœur, des paroles du vieillard les verbes « suicider » et « mourir » répondent aux euphémismes à des questions précédentes et sont tous les 2 situés en fin de proposition pour mieux les mettre en valeur et insister ainsi sur la versatilité de Raphaël.

Vous avez dû remarquer également, le chiasme avec « suicide occupe distrait et mourir ».

Que la mort occupe le début et la fin de de la proposition, l’apostrophe « enfant » met en lumière la différence d'âge entre les 2 personnages.

Et annonce ainsi la leçon de sagesse qui va suivre.

On voit le recours à l'interro-négatif et au comparatif de supériorité, « plus intéressant » en tout cas, qui résonne comme une mise en garde ou au moins un conseil, l'énigme de la vie est désignée par la périphrase « chacun de vos jours ».

Cette énigme vaut mieux que celle de la peau.

En tout cas, pour le vieil antiquaire, le thème du mystère revient pour désigner la peau avec les termes « secrets et énigmes ». Ce qui nous amène au 3e mouvement Sur l'expression de la sagesse du vieil antiquaire et l’opposition de 2 philosophies existentielles.

Le 3e mouvement s'ouvre par l'impératif, « écoutez-moi ».

Le vieillard donne ainsi un ordre et délivre un témoignage de sa vie passée.

C'est donc l'occasion d'une nouvelle analepse.

Enfin, on avait déjà eu dans le premier mouvement, analepse se centrait, cette fois-ci sur le personnage avec le pronom personnel « je » et l'utilisation du passé composé, le.

Vieillard se pose finalement comme une figure d'autorité, une figure de sagesse.

À ce qui était déjà annoncé par l'apostrophe « enfants ».

Il inscrit son récit dans le temps avec l’évocation historique à la Cour licencieuse du Régent, c'est à dire de Philippe d'Orléans, Régence qui s'étend de l'année 1715 à l’année 1723 dont il fut témoin.

Il fut témoin de la vie de débauche qui régnait alors à Versailles.

L'évocation de son âge,102 ans, renforce l'aspect mystérieux de ce personnage.

Le récit joue alors sur la comparaison, « comme vous ».... »

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