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La non-violence

Publié le 16/05/2020

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« La non-violence. Conscients du cercle vicieux des « raisonnements » précédents, conscients aussi de ce que l'agressivité dansl'Homme est ce qui le rapproche le plus des animaux (au même titre que l'instinct du « territoire » haineusement etjalousement protégé), certains penseurs ont conclu que pour faire cesser les guerres et les violences, il fallaitutiliser d'autres moyens que la guerre et la violence.

Certes il faut un autre héroïsme parce que l'agressivité est laréaction première et la plus facile.Dès l'aube de la réflexion philosophique, le droit est opposé à la force, la Loi humaine à la loi de la jungle.

« Que sepasse-t-il quand la Force fait loi? » écrit Mo-Tseu, en Chine, au Ve siècle avant J.-C.

« La réponse est simple : lesgrands attaquent les petits, les forts dépouillent les faibles, les rusés trompent les simples, les jeunes raillent lesvieux ».Une des sources spirituelles de la religion est la volonté de créer entre les hommes un lien nouveau etspécifiquement humain (par la médiation de l'adoration commune d'une Transcendance), et par là de remplacer laviolence par l'Amour et la Paix.Naturellement les humains se sont quand même débrouillés pour faire de la religion une nouvelle arme de guerre (laguerre sainte ou sanctifiée d'avance, contre les ennemis de leur religion), mais l'œcuménisme mystique des grandesreligions (leur souci de s'adresser indistinctement à tous les humains) est la trace de cette source spirituelle.Les premiers convertis de ces religions œcuméniques mystiques (Confucéïsme, Bouddhisme, Stoïcisme,Christianisme...) étaient partisans de ne pas répondre à l'injure par l'injure, à la violence par la violence, à la guerrepar la guerre.

Le Saint ou le Sage est non-violent.A travers le monde, et son Histoire, les penseurs religieux ou laïcs sont nombreux à avoir dénoncé la Guerre et laviolence ; ci Ions quelques noms : Michel de l'Hospital, Montaigne et Érasme au XVIe siècle, les Quakers etComénius au XVIIe siècle, Kant el son projet de paix perpétuelle en 1795, Condorcet, Fichte, puis Tolstoï, HenriDunant (le fondateur de la Croix-Rouge en 1862), Jaurès qui avait appelé à la grève générale dans les paysbelligérants pour arrêter la Première Guerre mondiale et qui fut assassiné en 1914, et surtout Ghandi (1869-1948).Ghandi fut l'apôtre de la non-violence comme moyen efficace de lutte contre la violence.

Au cours de ses luttes enAfrique du Sud pour revendiquer l'égalité des droits civils en faveur des habitants hindous, il applique la tactique du« Satyagraha » (refus de l'obéissance civile avec acceptation passive des sanctions) et remporte une éclatantevictoire politique.

Aux Indes, à partir de 1919, il lutte par les mêmes méthodes contre le colonialisme britannique,entraînant derrière lui, par son rayonnement personnel, des foules non-violentes dont la résolution passive « faisaittomber les fusils des mains des soldats ».L'engagement dans la non-violence ou la désobéissance civile comme moyens de lutte pour des valeurs capables demobiliser les esprits est tout à fait différent du désengagement social que traduit la formule hippie : « Faites l'amour,pas la guerre ».En dehors de la non-violence, que l'on peut historiquement rattacher à l'impassibilité stoïcienne, notons que la grèvea été très tôt reconnue comme une arme efficace et non-violente.La première idée de la grève comme résistance passive est due à Etienne de la Boétie dans son traité « Contre un »(écrit à 23 ans, en 1553), où il analyse l'exercice du pouvoir personnel, ses moyens d'asservissement, etinversement les moyens de lutter contre l'oppression.

« Que le peuple », écrit-il, « sans rébellion ouverte cesseseulement de prêter la main à la domination,...

et le colosse s'effondre aussitôt ».Karl Marx disait, en reprenant cette pensée trois siècles plus tard : « Ce peuple qui n'a qu'à, se croiser les bras pourêtre formidable ».Aujourd'hui la grève (reconnue progressivement comme un droit entre 1864 et 1910) ne suffit pas parce qu'elle est«trop passive ».

Elle se colore volontiers de démonstrations de force, de violences et de provocations. Conclusion. On a souvent dit que la violence et la guerre sont l'expression des besoins naturels de l'Homme, de son agressivité première ou de sa volonté de puissance.

Il est certain que l'Histoire universelle est une succession derivalités meurtrières entre individus, de luttes d'extermination entre groupes humains, de guerres et d'invasions entreÉtats voisins, etc.Cependant nous devons constater aussi que depuis les origines de l'Histoire, des hommes luttent pour établir etperfectionner le Droit (jusqu'à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, la dernière en date étant de 1947),pour remplacer les conflits par des arbitrages, les guerres par des négociations, et pour adoucir le sort del'Humanité.C'est dans cette dernière catégorie que se trouvent la plupart des hommes générateurs de ce qu'on appelle leProgrès humain.. »

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