La nature (notion de philosophie)

« CHAPITRE 4 : La nature La nature, à première vue, désigne l’ensemble de tout ce qui existe y compris l’homme lui-même.

Elle semble aisément se distinguer parce qu’elle n’est pas produite par l’homme.

À ce titre, un paysage naturel suggère une donnée brute, comme si la nature vierge était présente devant nous.

Pourtant, ce qui semble sauvage ne l’est en général plus depuis longtemps, et derrière la nature, se cache souvent la main de l’homme.

De même, si la civilisation urbaine accorde une place à la faune et la flore, est-ce encore la nature ou une production humaine ? En réalité, qu’est-ce que la nature ? Quel est l’impact de l’homme sur cette nature ? Et quelle doit être notre attitude envers la nature pour qu’elle soit préservée ? I- NATURE- CULTURE : DÉFINITIONS A- Nature Le terme nature est caractérisé par des définitions variées.

En effet, il peut désigner l’état d’une chose ou d’un être c’est- à- dire sa manière d’être tel qu’il s’offre au regard.

Il peut aussi désigner le cadre physique, minéral et végétal de notre existence.

Ici, la nature renvoie au milieu qui nous est donné : montagnes, eau, forêt, faune, flore….

À côté de la nature en général comme ensemble de tout ce qui existe, il y a la nature d’une chose ou d’un être c’est-à-dire ce qui constitue son essence, l’ensemble des propriétés qui le caractérisent et le distinguent d’un autre être ou chose.

On peut employer le mot nature pour désigner ce qui est inné.

C’est sans doute ce point de vue qui se distingue du terme culture. B- Culture Tout comme le terme nature, le terme culture est polysémique.

Il peut être employé dans le domaine agricole pour désigner les techniques mises en œuvre pour la fertilisation des sols et la croissance des plantes.

Il désigne en outre, l’ensemble des connaissances acquises par l’éducation notamment scolaire (instruction).

Dans ce sens humaniste du terme, la culture est ce qui aide l’homme à se comprendre lui-même et sa condition humaine.

Elle s’acquiert progressivement par l’individu durant son existence dans le cadre social.

Le terme de culture peut par ailleurs être employé pour désigner l’ensemble des représentations mentales, des pratiques, de la vision du monde d’un peuple donné.

En ce sens, il se rapproche du terme de civilisation qui se présente comme l’ensemble des acquis intellectuels et matériels qui s’imposent à une société donnée.

De là, la distinction hiérarchique : l’homme civilisé est raffiné par opposition au barbare, au grossier. En somme, la nature désigne ce qui est inné, donné, brut ou biologique.

Quant à la culture, elle s’acquiert par l’éducation, par l’héritage.

Un fait naturel se distingue d’un fait culturel pour la simple raison que le premier est inné tandis que le second s’apprend.

Le rapport entre la nature (inné) et la culture (acquis) peut être pour nous l’occasion de démêler le problème de l’essence de l’homme. II- NATURE, CULTURE ET ESSEN CE DE L’HOMME A- L’homme comme un être de nature 1. »