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La Mort d’Agrippine – Cyrano de Bergerac

Publié le 15/05/2020

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« L’une des deux pièces de théâtre de C.

de Bergerac, La Mort d’Agrippine est ; comme toutes les œuvres deBergerac ; d’abord connue dans les milieux libertins avant même sa publication.

Cette pièce fut jouée en 1653 dansl’un des hauts lieux du théâtre à l’époque, l’Hôtel de Bourgogne.

Elle fit parler d’elle en faisant scandale par sacontenance tout à fait libertine et éveilla une grande curiosité mondaine. Né en 1619 à Paris, C.

de B.

vient de la Bourgeoisie de robe.

Il s’adonne aux « plaisantes » incertitudes d’une vielibre, celle des tavernes et des cabarets de l’époque, où la liberté de mœurs va de pair avec la liberté de pensée.

Ilfréquenta les libertins érudits qui, notamment dans le domaine philosophique, vont à l’encontre des idéescommunément admises.

C’était un écrivain polygraphe, volontiers satirique pratiquant le grave comme le burlesque.Loin de se chercher un genre qui lui amènerait la gloire, il écrit toujours avec cette volonté de faire violence auxconventions, de faire voler en éclats le discours traditionnel, et d’affirmer sa libre pensée. La Mort d’Agrippine, tragédie parlant d’un épisode du règne de Tibère, empereur de Rome.

C.

de Bergerac y décrit unmonde qui est en ruines ne laissant place qu’au crime et à l’immoralité à travers les personnages et leur attitudeentre eux, dans un conflit général où hypocrisie, vengeance, massacre sont à l’honneur, qui amène à la mort de laveuve de Germanicus, Agrippine et à l’élimination du ministre de l’Empereur, Séjanus. La Mort d’Agrippine, une œuvre libertine ? Séjanus, libertin du milieu du XVIIe siècle ? Le lecteur face à la pièce... Au XVIIe siècle, on s’inspire énormément de l’antiquité ainsi, en littérature, on utilise la tragédie pour le théâtre.

Ici,on a une tragédie qui traite de sujets graves, en effet, C.

de Bergerac évoque le pessimisme politique de sonépoque : à travers La Mort d’Agrippine, on voit un monde gouverner par Tibère avec qui l’avenir du monde est noir.Mais tout d’abord, la pièce évoque le libertinage incarné par un des personnages principaux, Séjanus, le « soldatphilosophe ».

Cette tragédie est aussi le portrait d’une société dirigée par Richelieu, homme très attaché à la moralereligieuse et aux bienséances, mais plus particulièrement cette société libertine qui se cache à laquelle ledramaturge fait parti. UNE ŒUVRE LIBERTINE La tragédie est un genre dramatique.

Elle donne l’impression d’un éloignement au lecteur et au spectateur.

Le choixdu sujet emprunté soit à l’histoire soit à la mythologie, le choix des personnages toujours illustres et nobles, le choixdes thèmes comme le pouvoir, la justice, l’honneur, le recours à un langage châtié, à un style élevé (la noblesse del’alexandrin, la beauté des images) forment la création d’une distance par rapport à la réalité quotidienne etprosaïque.

Le fait que cela se joue à distant, amplifie ce qui est représenté.L’époque classique constitue un grand moment pour la tragédie ; d’où le choix de C.

de Bergerac.

Le théâtre faitparti des plaisirs de la société, la tragédie fait exclusivement parti des plaisirs de l’Aristocratie qui est en accordavec les valeurs d’honneur, de gloire, d’absolutisme moral...De plus, elle représente l’élite de la société.On retrouve dans ce théâtre des personnages pris dans un conflit intérieur : ils sont déchirés entre leurs intérêtssociaux, politique, et leurs désirs, leurs aspirations intimes (entre la morale et l’amour bien souvent).

Et ils doiventfaire un choix, ils sont face à un dilemme.

La tragédie classique, par sa régularité et sa noblesse était un reflet del’idéal d’ordre et d’unité de la société française à l’époque. La Mort d’Agrippine est une pièce sombre où vengeance est synonyme de plaisir et où la souffrance, l’hypocrisie, lemensonge, la dissimulation, la mort de l’autre et le massacre sont de la partie.

La pièce s’ouvre sur une tiraded’Agrippine dans laquelle on voit une veuve qui s’est arrêtée de vivre en même temps que son mari et qui ne vit quepour le venger.

En effet, dans la toute première scène, Agrippine déclare à sa confidente Cornélie qu’elle saura « lespunir avecque leurs complices.

/ Pison est déjà mort, et bientôt l’Empereur, / Livilla, Séjanus sentiront ma fureur: /Ce couple criminel, qu’un adultère assemble, / S’étant joint pour le perdre expireront ensemble ».

Dès le début,Agrippine dévoile ses desseins, on voit une femme sans scrupule qui veut juste se venger de son défunt mari.

Dansla scène suivante, elle rend Séjanus complice de son crime prochain : la mort de l’Empereur, Tibère.

D’entrée de jeu,Séjanus est présenté comme un traite, il dit à Agrippine que « L’Empereur, qui connaît tous vos desseins formés, /Ignore que je trempe à ce que vous tramez ; / Il m’écrit qu’il espère, assisté de ma brigue, / (...) Ce trait deconfiance est un gage assuré/ Qu’il ne soupçonne point que j’aie conjuré ».

Sur deux scènes uniquement, ondécouvre deux des personnages principaux sans sentiment de tristesse ou de souffrance comme on le voit dans lestragédies, bien sur, Agrippine ressent ces sentiments là mais on a l’impression que la vengeance est plus forte quetout.

Séjanus devient traite pour devenir époux d’Agrippine, et tout cela pour obtenir le pouvoir de gouverner.

Ildonc prêt à commettre un crime pour devenir Empereur.

Toujours dans l’Acte premier, scène IV cette fois, on a àfaire à Livilla, qui veut « La mort d’Agrippine » car elle l’a trop offensée et a peur d’en mourir, mais Séjanus larassure en lui disant qu’ « Elle croit l’Empereur cause de ses malheurs ; / je l’ai persuadée ».

Dans ce premier acte,on découvre les personnages qui seront les principaux artisans du jeu macabre qui va suivre.

Ici, la tragédie nemontre pas des personnages tiraillés par un dilemme entre la morale et l’amour, mais possédés par la soif de pouvoiret l’envie de massacrer l’autre pour arriver à ses fins.. »

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