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La ligne de bataille - Les Misérables de Hugo (commentaire)

Publié le 07/09/2020

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On est frappé, dans un premier temps, par l'originalité de ce texte par rapport aux morceaux les plus connus de la littérature guerrière : nulle pitié, nul pathos, nulle indignation, ne semblent exprimés, directement ou indirectement, dans ce discours apparemment désincarné tenu par une sorte d'habitant de Sirius ou, pour le moins, par un théoricien peu soucieux de descendre aux détails. Nous sommes invités en effet à ne nous intéresser qu'à des ensembles : “ces pêle-mêle”, les “masses armées”, “la ligne de bataille flotte”, “les fronts des armées ondoient”, “les régiments entrant ou sortant” “les bataillons”, “les multitudes” sont autant d'expressions qui invitent à un regard global et dépassionné.

« La ligne de bataille Une certaine quantité de tempête se mêle toujours à une bataille.

Quid obscurum, quid divinum.

Chaque historien trace un peu le linéament qui lui plaît dans ces pêle-mêle.

Quelle que soit la combinaison des généraux, le choc des masses armées a 5 d'incalculables reflux: dans l'action, les deux plans des deux chefs entrent l'un dans l'autre et se déforment l'un par l'autre.

Tel point du champ de bataille dévore plus de combattants que tel autre, comme ces sols plus ou moins spongieux qui boivent plus ou moins vite l'eau qu'on y jette.

On est obligé de reverser 10 là plus de soldats qu'on ne voudrait.

Dépenses qui sont l'impré­ vu.

La ligne de bataille flotte et serpente comme un fil, les traî­ nées de sang ruissellent illogiquement, les fronts des armées ondoient, les régiments entrant ou sortant font des caps ou des golfes, tous ces écueils remuent continuellement les uns devant 15 les autres ; où était l'infanterie, l'artillerie arrive ; où était l'artillerie, accourt la cavalerie; les bataillons sont des fumées.

Il y avait là quelqüe chose, cherchez, c'est disparu; Les éclaircies ' se déplacent; les plis sombres avancent et reculent; une sorte de vent du sépulcre pousse, refoule, enfle et disperse ces multitudes 20 tragiques.

Qu'est-ce qu'une mêlée? une oscillation.

L'immobilité d'un plan mathématique exprime une minute et non une jour­ née.

Pour peindre une bataille, il faut de ces puissants peintres qui aient du chaos dans le pinceau ; Rembrandt vaut mieux que Van Der Meulen.

Van Der Meulen exact à midi, ment à trois 25 heures.

La géométrie trompe : l'ouragan seul est vrai.

In Les Misérables II.

1.. »

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