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Commentaire de Victor Hugo, Les Misérables, 1862: "Fantine jeta son miroir par la fenêtre...L'infortunée se fit fille publique."

Publié le 16/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Commentaire de Victor Hugo, Les Misérables, 1862: "Fantine jeta son miroir par la fenêtre...L'infortunée se fit fille publique." Ce document contient 1040 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Demande d'échange de corrigé de Perrine Bardin ( [email protected] ). Sujet déposé : Commentaire de Victor Hugo, Les Misérables, 1862: "Fantine jeta son miroir par la fenêtre...L'infortunée se fit fille publique." Beaucoup de romans se concentrent généralement sur la description de destins d'êtres remarquables.

Les portraits des personnagesapportent au lecteur de précieuses indications sur leur ressenti et leur évolution.Ce texte est un extrait du roman Les Misérables, écrit en 1862 par Victor Hugo, un écrivain français très engagé dans la lutte pour demeilleures conditions du peuple.

Dans ce passage, V.

Hugo dresse un portrait réaliste, celui de Fantine, une femme du peuple qui se batpour vivre et assurer un avenir à sa fille, Cosette.Après avoir étudié la misère matérielle et physique mais aussi morale de Fantine, nous nous intéresserons à son exclusion dans lasociété, un monde hostile, malgré sa personnalité de mère exemplaire et dévouée.Dès le début de l'extrait, nous nous apercevons que Fantine est victime de la déchéance et vit dans la misère.Hugo nous plante le décor de son cadre de vie « Cellule », « mansarde sous le toit » et « galetas » (l.18-19), en citant cetteaccumulation de noms négatifs, montrant la pauvreté de l'habitation de Fantine.

Il fait de même pour décrire le mobilier : « une loquequ'elle appelait sa couverture, un matelas à terre et une chaise dépaillée » (l.22-23).

Grâce à cette nouvelle accumulation de nomspéjoratifs, il prouve que la pauvreté est extrême.

Par la phrase « Elle avait perdu la honte, elle perdit la coquetterie » (l.27), Hugo nousmontre que la jeune femme est en train de tout perdre.

Il illustre cette phrase en évoquant les vêtements de Fantine, ce qu'il fait enutilisant des termes toujours aussi négatifs « vieux et usé », « se déchirait » (l.31-32) pour évoquer l'état de son corset, « sales » (l.28)pour ses bonnets, et « usaient » au sujet de ses talons.

La misère de Fantine ne s'arrête donc pas à son lieu de vie, elle est aussivisible à son apparence.Dans ce passage, la misère de Fantine est également physique et morale.

Elle va jusqu'à abandonner le peu de féminité qui lui restait,comme le montre la phrase « elle perdit la coquetterie » (l.27).

Le fait qu'elle « jette son miroir » (l.17) prouve bien qu'elle renonce àfaire attention à son image.Plus loin, nous apprenons que Fantine présente des signes de faiblesse : elle a une « douleur fixe dans l'épaule », mais elle a aussi «les yeux très brillants » (l.36) ce qui est signe de fièvre et elle « tousse beaucoup » (l.37).

Elle est donc malade.Toutes ces douleurs physiques renforcent l'aspect misérable de la jeune femme, déjà montré par l'état de ses vêtements.

Finalement,elle perd toute sa dignité lorsqu'elle prend la décision de se prostituer (« elle fait fille publique » l.54).Dans la deuxième partie de l'extrait, Fantine nous apparaît comme une mère remarquable, entièrement dévouée à sa fille et prête àtout pour son bonheur.Cependant, nous nous rendons compte que la société crée un monde opposé à Fantine.

Par exemple, les créanciers, comme le montrel'hyperbole « ne lui laissaient aucun repos » (l.33-34), ne cessent de lui réclamer de l'argent.

Ils la poursuivent sans relâche, commenous pouvons le constater à travers la phrase « Elle les trouvait dans la rue, elle les retrouvait dans son escalier » (l.34).

Elle estharcelée de toutes parts, ce que confirme la métaphore « elle se sentait traquée » (l.45), dans laquelle Fantine est comparée à unanimal chassé.D'autre part, les Thénardier contribuent également à cette atmosphère affligeante, bien que l'on ne s'en aperçoive pas dès le début.

Eneffet, le Thénardier commence tout d'abord avec des termes aimables tels que « bonté », pour mettre Fantine en confiance maiscontinue en la brusquant (« tout de suite » l.48).

Puis, le Thénardier joue avec la douceur et la méchanceté.

Il va jusqu'à faire duchantage à la jeune femme pour obtenir de l'argent, en lui affirmant qu'il « mettrait à la porte la petite Cosette, toute convalescente desa grande maladie, [...] qu'elle crèverait, si elle voulait » (l.48 à 51).Quelques lignes auparavant, nous voyons que Fantine est enfermée dans ce monde hostile.

Tout d'abord, elle passe son temps àtravailler, comme nous l'indique « dix-sept heures par jour », mais nous savons qu'elle le fait pour gagner de l'argent, afin de se sortirde cette situation.

L'évocation de son misérable salaire par rapport à son nombre d'heures de travail « Dix sept heures de travail, etneuf sous par jour !» nous dévoile qu'elle est exploitée.

En effet, son seul et unique avenir est le travail, comme le montre la répétitiondes termes « travailler » et « travail » ainsi que « jour » et « journée ».

De même, l'on retrouve souvent les sommes comme « neufsous » (l.42), « cent francs » (l.48) ou encore « cent sous ».

Sa vie tourne autour du travail et de l'argent, elle n'a donc aucune autresolution. Dans ce passage, Victor Hugo nous présente la situation des femmes du peuple au XIXe siècle, à travers une jeune femmebouleversante.

Nous ne pouvons être que scandalisé devant la chute de Fantine, une jeune femme qui pour nourrir sa fille unique,Cosette, va de déchéance en déchéance, jusqu'à la prostitution et la mort. Sujet désiré en échange : René-Guy CADOU (1920-1951), Hélène ou le règne végétal, 1945.

Je t'attendais ainsi qu'on attend les navires Dans les années desécheresse quand le blé Ne monte pas plus haut qu'une oreille dans l'herbe Qui écoute apeurée la grande voix du temps Je t'attendaiset tous les quais toutes les routes Ont retenti du pas brûlant qui s'en allait Vers toi que je portais déjà sur mes épaules Comme unedouce pluie qui ne sèche jamais Tu ne remuais encore que par quelques paupières Quelques pattes d'oiseaux dans les vitres gelées Jene voyais en toi que cette solitude Qui posait ses deux mains de feuille sur mon cou Et pourtant c'était toi dans le clair de ma vie Cegrand tapage matinal qui m'éveillait Tous mes oiseaux tous mes vaisseaux tous mes pays Ces astres ces millions d'astres qui selevaient Ah que tu parlais bien quand toutes les fenêtres Pétillaient dans le soir ainsi qu'un vin nouveau Quand les portes s'ouvraientsur des villes légères Où nous allions tous deux enlacés par les rues.. »

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