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La lecture est-elle un acte initiatique qui fait accéder à la connaissance ?

Publié le 19/12/2021

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« Dissocier le terme de "lecture" du terme de "littérature" ou de "roman" : ce n'est pas le texte même mais l'acte de lire qui est en jeu.

Il faut donc à la fois étudier l'utilité du texte, et l'utilité de l'acte de lire.

L'expression "comprendre le monde" est large : on peut la prendre au sens de : comprendre scientifiquement comment est fait le monde naturel; comprendre quels ressorts animent notre société; comprendre dans une démarche psychanalytique comment fonctionne l'individu (à commencer par soi-même). I.

La lecture, perçue comme acte initiatique qui fait accéder à la connaissance - La pratique de la lecture a changé au cours des siècles (voir le dictionnaire d'Alain Rey, Dictionnaire culturel de la langue française à l'article "Lecture"): faite à voix haute et en public dans l'Antiquité, elle devient, avec le développement de l'imprimerie, une pratique solitaire : à l'époque des Lumières, on voit la lecture comme ce qui suscite un esprit critique.

Le format réduit autorise une lecture libre, qu'on peut interrompre.

Les lecteurs sont des voyageurs (Michel de Certeau, Arts de faire) qui se promènent dans diverses régions et observent ce qui leur plaît.

La lecture est un exercice de liberté par rapport au monde. - C'est à l'époque des Lumières que se développe la littérature qui a pour but de répandre et de vulgariser les savoirs.

L'entreprise de Diderot, avec la rédaction d'une gigantesque Encyclopédie, fait de la lecture l'acte initiatique indispensable pour comprendre le monde. - Un rôle de résistance par rapport au monde : le roman engagé tient un rôle important dans la littérature et doit contribuer à éveiller les consciences, de manière pragmatique. On peut donner en exemple le cycle des contre- utopies, dont les oeuvres les plus célèbres sont : Le meilleur des mondes de Aldous Huxley, 1984 et La ferme des animaux de George Orwell, Fahrenheit 461 de Ray Bradbury.

Ces oeuvres, produites pendant le "siècle des utopies" attirent l'attention sur le danger politique que représente la fascination pour les modèles idéologiques. II.

Pourtant la littérature ne reflète pas le monde - Dans En lisant en écrivant, Julien Gracq réfute l'idée selon laquelle le roman s'inspire du monde réel, ou peut délivrer une connaissance sur celui-ci.

Il donne comme exemple A la recherche du temps perdu de Marcel Proust, en affirmant ironiquement que les découvertes fondamentales que Proust croyait faire sur le monde se bornent à "quelques lois psychologiques".

Il compare le roman à un "épiphyte", plante parasite qui pousse sur d'autres plantes, mais en est indépendante.

De même, le roman se greffe sur le réel, mais est d'une autre nature. - Il peut sembler dangereux de faire de la lecture une clé de compréhension du monde : Michel Picard, dans La lecture comme jeu, évoque les "mauvais lecteurs" qui ne parviennent pas à relativiser, lorsqu'ils lisent, le mécanisme d'identification qui les fait s'intéresser au texte et s'attacher aux héros.

Pour ces lecteurs, la frontière entre monde imaginaire et monde réel est brouillée.

L'exemple littéraire le plus connu est Emma Bovary, qui croit que les histoires d'amour racontées dans ses romans sont réelles, et qui les attend toute sa vie. - Dans son recueil de nouvelles L'Aleph, Borges élabore un univers qui consiste en une gigantesque bibliothèque.

Les livres de cette bibliothèque sont constitués de toutes les combinaisons possibles des lettres de l'alphabet.

Les habitants de cette bibliothèque croient à l'existence d'un Livre qui leur délivrera le sens de leur existence et de leur univers.

Ils cherchent frénétiquement ce livre toute leur vie.

Cette nouvelle allégorique tourne en dérision les érudits qui cherchent dans la littérature un sens introuvable du monde. III.

Le roman, reflet de soi?. »

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