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La guerre froide : Une guerre sans combat direct

Publié le 20/06/2025

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« La guerre froide : une guerre sans combats directs ? La guerre froide, période qui s’étend approximativement de 1947 à 1991, a marqué profondément l’histoire du XXe siècle.

Opposant principalement les États-Unis et l’URSS, elle s’est caractérisée par une rivalité idéologique, politique, économique et militaire entre deux blocs irréconciliables : l’un capitaliste et libéral, l’autre communiste et autoritaire.

Si cette confrontation est souvent qualifiée de « froide », c’est en raison de l’absence d’affrontements militaires directs entre les deux superpuissances.

Toutefois, cette absence apparente de guerre « chaude » ne doit pas masquer la violence, les tensions et les conflits qui ont jalonné cette période.

Cette thèse s’interroge donc sur la nature véritable de cette guerre : peut-on réellement considérer qu’elle fut sans combats directs ? Ne serait-elle pas plutôt une guerre globale, masquée, où les affrontements se sont déplacés vers des zones périphériques ou se sont traduits par d’autres formes de confrontation ? Une opposition globale sans affrontement militaire direct entre superpuissances L’un des aspects les plus marquants de la guerre froide réside dans le fait que jamais les États-Unis et l’URSS ne se sont directement affrontés sur le champ de bataille.

Cette retenue tient en grande partie à l’équilibre de la terreur nucléaire qui s’instaure dès les années 1950.

Après l’acquisition de l’arme atomique par l’Union soviétique en 1949, la logique de dissuasion nucléaire – ou doctrine de la destruction mutuelle assurée (MAD : Mutually Assured Destruction) – devient centrale dans les relations internationales.

La possibilité d’une guerre nucléaire totale agit comme un frein efficace à toute escalade directe entre les deux grands. Ainsi, les grandes crises de la guerre froide – comme le blocus de Berlin (194849), la guerre de Corée (1950-53), la crise des missiles de Cuba (1962) ou encore la guerre du Vietnam – sont autant de moments de tension extrême, mais toujours contenus.

Lors de la crise des missiles de Cuba, par exemple, les deux blocs furent à un cheveu de l’affrontement nucléaire, mais les dirigeants – notamment John F.

Kennedy et Nikita Khrouchtchev – choisirent finalement la désescalade, conscients du risque d’un conflit incontrôlable. Par conséquent, sur le plan militaire direct, la guerre froide peut effectivement apparaître comme une guerre sans combats frontaux entre les deux grandes puissances. Une guerre indirecte menée par conflits interposés Cependant, l’absence d’affrontement direct ne signifie nullement l’absence de guerre.

Les superpuissances ont largement externalisé leurs rivalités en soutenant des régimes, des guérillas, des coups d’État ou des mouvements révolutionnaires dans des pays tiers.

Ces « guerres par procuration » (proxy wars) ont été nombreuses, sanglantes et souvent durables. La guerre de Corée (1950-1953), bien que conduite sous l’égide de l’ONU, illustre parfaitement ce phénomène.

Les États-Unis y soutiennent militairement la Corée du Sud tandis que la Chine communiste et, dans une moindre mesure, l’URSS appuient la Corée du Nord.

Le conflit fait plus de 2 millions de morts, sans qu’un réel vainqueur n’émerge, et laisse la péninsule divisée jusqu’à aujourd’hui. De même, la guerre du Vietnam (1955-1975) est emblématique de cette logique. Là encore, les États-Unis interviennent massivement pour empêcher la progression du communisme en Asie du Sud-Est.

L’URSS et la Chine apportent un soutien décisif au Nord-Vietnam et au Vietcong.

Ce conflit, qui coûte la vie à près de 3 millions de personnes, marque profondément l’opinion publique mondiale et incarne la brutalité des conflits périphériques de la guerre froide. En Afrique, en.... »

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