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LA DOCTRINE DE ROUSSEAU

Publié le 09/12/2021

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Il raconte lui-même comment il eut la brusque révélation de sa doctrine en lisant dans Le Mercure de France, alors qu'il allait voir Diderot emprisonné à Vincennes, le sujet de morale mis au concours par l'Académie de Dijon. Dans ses deux Discours, il dégage les principes de cette doctrine : la civilisation, en créant la propriété, a détruit la liberté et l'égalité primitives, favorisé « les usurpations des riches, le brigandage des pauvres, les passions effrénées de tous ». Le développement des sciences et des arts a encore accentué cette corruption. Pourtant l'homme est naturellement bon. Tout en reconnaissant que l'évolution des sociétés est irréversible, Rousseau se demande si l'homme ne pourrait pas simplifier sa vie, se rapprocher de la nature et retrouver ainsi quelque chose de l'innocence et du bonheur originels. Telle est la question qu'il cherche à résoudre dans les grandes oeuvres de sa maturité.

« LA DOCTRINE DE ROUSSEAU Il raconte lui-même comment il eut la brusque révélation de sa doctrine en lisant dans Le Mercure de France, alorsqu'il allait voir Diderot emprisonnéà Vincennes, le sujet de morale mis au concours par l'Académie de Dijon.

Dans ses deux Discours, il dégage lesprincipes de cette doctrine : la civilisation, en créant la propriété, a détruit la liberté et l'égalitéprimitives, favorisé « les usurpations des riches, le brigandage des pauvres, les passions effrénées de tous ».

Ledéveloppement des sciences et des arts a encore accentué cette corruption.

Pourtant l'homme est naturellementbon.

Tout en reconnaissant que l'évolution des sociétés est irréversible, Rousseau se demande si l'homme nepourrait pas simplifier sa vie, se rapprocher de la nature et retrouver ainsi quelque chose de l'innocence et dubonheur originels.

Telle est la question qu'il cherche à résoudre dans les grandes oeuvres de sa maturité.L'Émile pose le problème de l'individu.

Comment faire pour le maintenir aussi proche que possible de l'état de nature?On ne saurait reconstituer pour lui les conditions de la vie primitive.

Du moins peut-on le soustraire à l'influencecorruptrice des hommes et des livres.

Il sera élevé à la campagne, dans la solitude, soumis à une éducationprogressive qui s'adressera successivement aux sens, à l'intelligence, à la sensibilité.

Il redécouvrira la science.

Ilapprendra la vie à ses dépens.

L'Émile est d'ailleurs un.

roman pédagogique, offrant non pas des recettes pratiques,mais les « rêveries d'un visionnaire sur l'éducation ».

Ce visionnaire songe à son enfance manquée et se plaît àimaginer l'éducation idéale, qui aurait fait de lui un homme meilleur.La Nouvelle Héloïse pose Le problème de la famille, « premier modèle des sociétés politiques ».

Assurément c'est unroman d'amour.

Mais le roman tourne sans cesse au traité de morale.

Comment concilier l'amour et la vertu ? Quelleest la vraie formule du bonheur? Le bonheur enivrant, mais trouble que procure la passion ou le bonheur paisibled'une solide union fondée sur l'estime? Rousseau n'évoque pas sans un ravissement de tout son être les délices de lapassion.

Mais la logique de son système le pousse à donner en exemple l'existence sage et patriarcale que mènentM.

et Mme de Wolmar, seigneurs éclairés d'une petite société presque autonome, préservée de tous les contactsdémoralisateurs.Le Contrat social pose le problème de l'État.

Dans quelle mesure la liberté est-elle compatible avec l'ordre, lasécurité, la justice? Rousseau pense que l'homme ne perd pas sa liberté originelle, s'il l'aliène en faveur de lacollectivité par un contrat tacite.

Mais son adhésion à ce contrat doit être totale et définitive.

L'État aura le droitde se montrer implacable et de châtier sévèrement toute infraction aux lois.

A l'inverse de Montesquieu, Rousseaune se fonde pas sur l'histoire.

Il construit sa doctrine dans l'abstrait, tout en songeant à l'exemple de sagessepolitique donné par certaines collectivités restreintes : les Montagnons, les Valaisans, la République de Genève.Rousseau est un esprit profondément religieux.

Pendant quelques années, il se rallia au clan des philosophes.

Maispar ce, ralliement, il se trahissait lui-même.

Lorsqu'il écrit : « Je demeurai toujours chrétien », il renie ces annéesd'égarement.

Il croit en la Providence.

« Je la défendrai, affirme-t-il, jusqu'à mon dernier soupir.

» L'Évangile luiapparaît comme « le plus sublime de tous les livres ».

Là s'arrête son christianisme.

Il ne croit pas à la révélation..

Ilse contente des certitudes que lui apporte la conscience, « instinct divin, immortelle et céleste voix ».

Il rejette ledogme du péché originel, celui de l'enfer et tout le côté formel de la religion.

Il conçoit la prière comme une effusionde l'âme exaltée par le spectacle de la création.

En somme, ce chrétien.

est ouvertement hérétique.

Il a contre luiles bien-pensants, parce qu'il est hérétique, et les philosophes, parce qu'il est chrétien.

Il n'avait pas absolumenttort de se voir partout des ennemis.. »

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