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La conscience fait-elle la grandeur ou la misère de l'homme ?

Publié le 15/05/2020

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« Introduction : La conscience, c'est la perception que l'être humain a de lui-même et des choses qui l'entourent.

La consc ience est donc une fonction interne et la propriétéintime de chaque individu.

C 'est dans la conscience que nous avons le pouvoir de nous réfléchir et d'appréhender le réel.

La conscience apparaît donccomme le foyer de la subjectivité de l'individu, puisqu'elle est propre à chaque individu et access ible qu'à lui seul.

La conscience réflexive est donc propre àl'homme, et le distingue des animaux qui ne vivent que dans la perception sans médiation d'une réflexion sur leur rapport au monde.

Cette caractéristiquehumaine rend-elle l'homme supérieur aux autres vivants ? L'homme conscient détient-il une puissance ou bien au contraire, est-il handicapé par cetteconscience ? 1ère partie : La conscience fait la grandeur de l'homme.

-Comme expérience, la conscience est un fait irrécusable qui donne à l'homme un point de vue dominant sur ce qui l'entoure.

La conscience me permetd'avoir accès au monde, de perc evoir les objets et les personnes, mais aussi mes pensées et celles d'autrui.

La conscience est un mode d'accèsindispensable à la réalité, et il est évident que si l'on est incons cient (endormi, ou évanoui) on ignore tout de nous-même et de ce qui nous entoure.-Pour Descartes (qui ne parle pas encore de conscience, mais de « pens ée »), la conscience se saisie d'abord elle-même.En effet, alors que l'on peut douter de tout, on ne peut en aucun cas douter que l'on pense (même si ce que l'on pense estfaux).

Nous avons donc une première certitude indubitable : la cons cience d'être en train de pens er.

On a alors consciencede notre propre activité de conscience.

En affirmant « je pense donc je suis » (en latin : cogito ergo sum ), la pensée se saisie comme pens ée, la conscience se saisie comme conscience, c'est-à-dire comme substance indépendante du corps,qui n'a pas besoin du corps pour exister.La conscience est donc avant tout conscience d'elle-même, transparente à elle-même sans qu'aucun intermédiaire ne luisoit nécessaire.

Ce qui est présent dans la cons cienc e semble alors directement accessible et faire sens, car latrans parence de la conscience à elle-même nous ouvre à la certitude de ses objets.

La certitude est alors l'adhésion de laconscience à une vérité reconnue par elle avec évidence comme telle.- L'homme conscient est supérieur à ce dont il a cons cienc e, car par la conscience des objets, il s'en rend maître,possesseur.

Il peut réfléchir sur ce qu'il voit, juger, et raisonner sur les choses .

La cons cience est la médiation qui luipermet d'accéder aux raisonnements, à l'intellection.

La cons cience fait donc la grandeur de l'homme, car c'est par ellequ'il s e fait homme pensant, c apable de raisonnements.

2ème partie : La conscience fait aussi la misère de l'homme. - Mais si la conscience est avant tout conscience réflexive, c'est-à-dire conscience de s oi, il en résulte que l'homme aalors conscience de son imperfection, de ses limites, et surtout de sa finitude.

La conscience de l'homme, c'est laconscience d'être mortel.

L'homme pos sède une conscience réflexive, c'est-à-dire une conscience de soi, et c 'est par cetintrospection, ce regard sur soi, qu'il se considère comme être mortel.- Bergson, dans Les deux sources de la morale et de la religion , explique que l'homme est « le seul animal qui sait qu'il va mourir ».

Parce qu'il est cons cient de sa finitude, l'homme devient craintif, et n'a pas confiance en lui.

Il a peur de l'échec, et soumet toutes ses actions àdes délibérations préalables avant de les accomplir, car il sait qu'il est vulnérable et voué à disparaître.

Contrairement aux animaux qui agissentspontanément, par instinct, sans réfléchir aux conséquences puisqu'ils ne s ont pas conscients des dangers, l'homme est sans c esse inquiété, hésitant.

Ilse pose des « cas de conscience ».

La conscience peut alors prendre la forme de « mauvais e conscience », et faire la misère de l'homme.- L'homme est conscient de ce qu'il est, de ce qu'il fait.

Cette conscience lui donne une responsabilité qui peut être lourde à porter.

L'homme est« condamné à être libre », écrit Sartre dans L'existentialisme est un humanisme , car il es t conscient de sa condition d'homme, il en est entièrement responsable, et toute action lui est imputable.

La conscience de l'homme implique que ses actions sont conscientes, donc délibéré, volontaires.

Il doit doncréfléc hir à ce qu'il fait, aux conséquences de ses actes.

L'homme consc ient n'est pas insouciant, il est donc misérable car prisonnier de s a conscience, ettenu de rendre des comptes à sa conscience vigilante.

3ème partie : La conscience révèle la misère de l'homme mais doit permettre de la dépasser. - La conscienc e révèle à l'homme sa misère, mais par cette prise de conscience de la condition humaine, elle exhorte l'homme à se dépasser et às'améliorer.

En effet, c'est parce qu'il est consc ient de sa finitude et de sa responsabilité que l'homme se lanc e dans des projets.

L'homme, parce qu'il saitqu'il va mourir, cherche à construire, à faire œuvre de sa vie, à réaliser un projet pour donner un sens à son existence, et entrer dans l'immortalité par lapostérité de ses actions.

La conscience fait donc la grandeur de l'homme car elle est occasion de dépassement pour l'entrepris e humaine.

L'hommeconscient de ses limites comme de ses atouts va pouvoir les utiliser au mieux.

En effet, la conscience nous ouvre à la connaissance, et c'est par laconnaissance des c hoses que nous pouvons les utiliser correctement. -Hegel a montré que la conscience de soi se forme toute la vie.

Il y a deux façons de prendre conscience de soi :l'introspec tion, lorsque l'on prend conscience de soi en s'examinant soi-même (on cherche ce que l'on est par l'auto-examen), ou l'examen de nos œuvres (on regarde c e que l'on fait et ce qu'en disent les autres).

Ains i, la cons cienc epermet d'accéder à une c onnaissance de soi, donc à notre identité propre, notre singularité.- L'allégorie de la caverne racontée par P laton dans La République (livre VII) montre que la conscience de la réalité offre la possibilité d'une véritable convers ion du regard, d'un changement de perspective qui pousse l'homme vers la vérité.

Leshommes sont enfermés dans une caverne qui représente le monde des préjugés et de la confiance naïve, et ignorent quece qu'ils voient autour d'eux ne sont que les ombres projetées des réalités extérieures.

Ils prétendent alors savoir, alorsque tout leur est caché.

Plongés dans un monde d'apparences, ils n'ont pas conscience de leur condition d'enfermement.Mais si on libère un pris onnier et qu'on le mène dehors, dans le monde réel, alors on lui fait accéder à la cons cience deschoses, et il ne pourra plus croire aux ombres projetées de la caverne.

Au c ontraire, après la prise de cons cienc e,l'individu cherc he à se tourner davantage vers les réalités , à trouver la vérité qu'il ne cherchait même pas puisqu'il n'avaitpas conscience d'en être étranger jusque là.

La consc ience nous ouvre un accès, et nous invite constamment audépassement.

La conscience est une ouverture, elle s'ins crit dans une perspective de progrès, de révélation croissante.En ce sens, elle ne peut que permettre à l'homme de grandir vers la connaissance.

Conclusion : La conscience grandit l'homme et le vulnérabilise en même temps.

La conscience est grandeur de l'homme car elle le rendsupérieur aux animaux, en lui offrant la poss ibilité de se penser lui-même, et partant, en lui offrant l'accès au raisonnementet à la réflexion.

La conscience permet à l'homme d'atteindre la connaissanc e de soi et du monde, et le rend maître de cequi l'entoure.

Mais cette maîtrise fait aussi la misère de l'homme, car il devient alors responsable de ses actes, et peut être anéantit par le poids de sa conscience.

Toutefois, la conscience ne doit pas paralyser l'action humaine mais au contraire, l'exhorter à se dépasser et àtendre vers le meilleur.

La conscience, en tant qu'ouverture, invite l'homme à se réaliser pleinement, à déployer ses capacités, à utilis er les ressources quisont à sa disposition.

La conscience s ort l'homme de l'ignorance et de l'ombre : si la prise de c onscience est parfois plus douloureuse qu'un aveuglementsoudain, ces conséquenc es seront pourtant toujours bénéfiques, et renforcerons le potentiel humain.. »

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