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La conscience

Publié le 06/12/2021

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LA CONSCIENCE
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LoESoS

Conscience morale et psychologique

Les deux versants de la conscience
Le terme « conscience « est d'un usage courant : prendre
conscience d'une situation, réagir en toute conscience, perdre
conscience, avoir bonne ou mauvaise conscience, etc. Ces
expressions révèlent la polysémie du mot, où convergent deux
acceptions : l'une est morale (affirmée dès Socrate, qui évoque
volontiers le « démon « l'invitant à telle ou telle conduite), l'autre
est psychologique.

Origine des valeurs morales ?
La conscience morale implique la présence, en chacun, de valeurs
qui l'aident à définir ce qui lui paraît bien ou mal. Elle débouche
donc sur une question relative à l'origine de ces valeurs : me sontelles fournies par une autorité extérieure (la famille, la société, ou
Dieu) ? Ou est-ce moi qui les découvre ou les invente ? (' Fiche 26).

Conscience et sujet
La conscience psychologique peut se comprendre selon deux dimensions : d'une part, elle nous donne un savoir concernant nos
actes (je suis conscient de ce que je vois en même temps que de
voir) ; d'autre part, elle nous donne le sentiment d'être un moi
singulier (le sujet s'affirme en s'opposant à tout ce qui n'est pas
lui-même).

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Situation et conséquences
du cogito cartésien

La pensée présente à elle-même
Pour échapper à l'erreur, Descartes suspend tout jugement par
un doute « hyperbolique «. Il met fin à ce dernier en découvrant
la première vérité indubitable : le « je pense donc je suis «. L'existence humaine est ainsi capable de se saisir dans la conscience
qui accompagne chacune de ses pensées (vraies ou fausses, peu
importe). Le sujet est dès lors différencié de l'objet.

Une capacité d'auto-contrôle
Il devient alors nécessaire de décrire le mode d'être et les
capacités de la conscience. Cette exploration sera menée, soit par
l'introspection, qui prétend saisir un phénomène au moment même
où il a lieu dans la conscience, soit par la rédaction d'un journal intime, qui enregistre les modifications du sujet en fonction
de ce qu'il vit. Confirmant son existence, le sujet ambitionne de

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devenir, comme Auguste dans Cinna, « maître de soi comme de
l'univers «. La conscience serait l'équivalent, dans l'individu,
d'une capacité d'auto-contrôle ou d'un centre de volonté (qui,
pour Maine de Biran, constitue le sentiment du moi).

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La conscience contestée

Les philosophies du soupçon
o De tels efforts pour décrire le moi interne constituent-ils
une connaissance générale (ou scientifique) de la conscience ?
Rien n'est moins sûr. Même avant Freud, la suprématie de la
conscience est contestée de divers points de vue.
o Auguste Comte élabore une critique radicale de l'introspection,
incapable de livrer des observations objectives et généralisables.
o Marx souligne la présence, dans tout sujet, d'une conscience de
classe, liée à la situation sociale et qui croit rendre compte de la
réalité : la conscience bourgeoise se livre à des interprétations
conditionnées par ses propres intérêts. Elle impose ses valeurs et
sa vision des choses à la conscience ouvrière.
o Nietzsche, rappelant que la conscience est « superflue pour
l'essentiel «, remarque que toute prise de conscience est liée
aux possibilités d'un langage collectif : elle trahit la singularité de
l'individu, dont la vérité est donc ailleurs.

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Conscience, temps et intentionnalité

Conscience et savoir
En termes plus philosophiques que psychologiques, Hegel
affirme qu'elle est identique au savoir, et Schopenhauer qu'elle
« consiste dans la connaissance « - cette dernière pouvant être
immédiate ou synthétique (comme l'affirmait déjà Kant : le moi
résulte de la synthèse de ses représentations).

Conscience et activité
Chez Bergson, la conscience est toujours sélective, car elle ne
considère que ce que demande l'action. De plus, elle « signifie
avant tout mémoire «, accompagnant nos conduites pour constituer notre personnalité comme une continuité sans faille.

Intentionnalité et présence du monde
Pour Husserl, l'essence de la conscience réside dans l'intentionnalité : tout phénomène psychique vise un objet, et la conscience
est toujours tension vers l'extériorité. Ainsi, toute conscience qui
chercherait à ne coïncider qu'avec elle-même serait anéantie : le
monde lui est nécessaire.

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