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L'oeuvre de Roger Martin du Gard

Publié le 09/12/2021

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Roger Martin du Gard, chartiste, archiviste-paléographe, a conservé, de sa formation, le respect de la vérité historique et des méthodes scientifiques. Il s'est toujours tenu à l'écart des milieux littéraires, mais subit l'influence de Romain Rolland et aussi d'André Gide, dont il devint l'ami. Son premier livre important, jean Barois (1913), décrit l'évolution d'un intellectuel qui, parmi les remous de l'affaire Dreyfus, perd la foi de son enfance et adhère, après de cruels débats de conscience, aux doctrines du matérialisme scientiste, pour revenir enfin à la religion dans le désarroi de la maladie. Son talent d'écrivain s'affirme encore dans des farces villageoises, puis dans Une nouvelle sobre et hardie, La Confidence africaine, et dans des tableaux de moeurs paysannes, Vieille France. Mais la notoriété lui vint d'un roman cyclique en sept parties et un épilogue, Les Thibault (1922-194o); elle a été consacrée, en 1937, par l'attribution du prix Nobel.

« LA CARRIÈRE DU ROMANCIER Roger Martin du Gard, chartiste, archiviste-paléographe, a conservé, de sa formation, lerespect de la vérité historique et des méthodes scientifiques.

Il s'est toujours tenu à l'écartdes milieux littéraires, mais subit l'influence de Romain Rolland et aussi d'André Gide, dont ildevint l'ami.

Son premier livre important, jean Barois (1913), décrit l'évolution d'un intellectuel qui, parmi les remous de l'affaire Dreyfus, perd la foi de son enfance et adhère, après de cruelsdébats de conscience, aux doctrines du matérialisme scientiste, pour revenir enfin à la religiondans le désarroi de la maladie.

Son talent d'écrivain s'affirme encore dans des farcesvillageoises, puis dans Une nouvelle sobre et hardie, La Confidence africaine, et dans des tableaux de moeurs paysannes, Vieille France.

Mais la notoriété lui vint d'un roman cyclique en sept parties et un épilogue, Les Thibault (1922-194o); elle a été consacrée, en 1937, par l'attribution du prix Nobel. Les Thibault. M.

Oscar Thibault est un grand bourgeois catholique d'extrême droite, dur, orgueilleux, obstiné dans ses préjugés declasse.

Pour couper court à l'amitié exaltée qui unit son fils Jacques au jeune protestant Daniel de Fontanin (Le Cahier gris), il le fait interner dans une maison de redressement au régime très dur qui compte parmi ses « bonnes œuvres » (Le Pénitencier).

Libéré, le jeune homme s'abandonne à son amour pour Jenny de Fontanin et demeure dressé contre son père (La Belle Saison). Son frère aîné, Antoine, a pu s'affranchir sans gréer de scandale : médecin, il se consacre à sa profession avecferveur (La Consultation); Oscar Thibault reçoit, avant de mourir, ses soins admirables (La Sorellina; La Mort du père).

Mais Jacques, lui, a fini par rompre toutes les attaches; en Suisse, où il s'est réfugié, il fréquente des milieux révolutionnaires; quand la guerre éclate, il sacrifie sa vie dans un raid de propagande pacifiste au-dessus des lignes(Été 1914).

Antoine, miné par la guerre, meurt désenchanté (Épilogue). L'INTÉRÊT DES THIBAULT En peignant la vie d'une famille bourgeoise pendant les premières années du siècle, RogerMartin du Gard a voulu demeurer toujours objectif et mesuré.

Mais l'honnêteté de sa peinturene l'a pas empêché de prendre implicitement parti.

Oscar Thibault lui apparaît évidemment comme le symbole d'un ordre suranné : il lui oppose deux représentants d'une générationnouvelle, entre lesquels semble osciller sa sympathie.

Antoine, esprit méthodique et positif, nese flatte pas de peser sur le destin collectif de ses semblables et choisit de venir en aide auxmisères individuelles; Jacques, dans son idéalisme passionné, lutte pour la sauvegarde de lapaix, pour l'avènement de la révolution sociale.

Leur double défaite illustre la tristesse duromancier lui-même qui, témoin d'une époque cruelle, ne veut pas se leurrer sur les chancesd'un salut prochain. Roger Martin du Gard est un artiste scrupuleux.

Il ne cherche ni le pittoresque, ni l'éclat, mais la vigueur de la composition, la justesse du trait, la sûreté de l'expression.

Dans La Consultation, dans La Mort du père, il soutient d'un bout à l'autre l'intérêt pathétique grâce à la maîtrise d'un art dépouillé qui parvient à créer l'illusion exacte de la vie.. »

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