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MARTIN DU GARD Roger

Publié le 07/11/2020

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Si dans Vieille France, nouvelle assez pénible écrite en 1933, il en vient à se départir un instant de son inépuisable bienveillance, il ne terminera pas moins son récit par un acte de foi (et son héroïne, Mlle Enneberg, affirmera qu'elle peut espérer encore le règne d'une société nouvelle, mieux organisée, moins irrationnelle, moins injuste). Toutes ces vertus de l'homme public et de l'homme privé ont aujourd'hui pour Martin du Gard une surprenante contrepartie : il passe pour une sorte de saint laïque, un héros des lettres que l'on doit honorer de confiance, sans « aller y voir » ; il tient à distance par sa légende d'intégrité et de sagesse. Son Journal nous apprendrait peut-être à connaître mieux ce timide; et l'on relira du moins Confidence africaine (1931), brève nouvelle aussi heureuse sur le plan formel - aussi « bouclée» - que peu vertueuse dans son sujet. Signalons, pour finir, un roman inachevé (mais de 1 000 pages environ) : Les Souvenirs du lieutenant-colonel de Maumort (posthume, 1983).

« 1 / 2 MARTI N D U GARD Roger 1881-1958 Romancier, né à N euilly.

D'origine b ourbonnaise (le « G ard » est u n ancien f ief fa milial d ans l' Allier), il p erd la fo i à l'âg e de quinze a ns.

C onsc iencieux - jusqu'à la manie - , cet an cien élève de !'É col e d es chartes tr availlera t oujours avec lent eur mais en pr ofo ndeur.

Il aime asse z peu c e q u'on a ppelle le s « milieux » l ittérair es; et c'est à force de t ravail opiniâtre (on s erait t enté de di re: à coups de m uscles) qu'il é difier a u ne œuv re m agistralement architecturée, r iche en va leur «humaine», m ais i ndifférente à to ute recherche sur le plan de l' écri­ture.

D ans une œuvre romanesque d e jeunesse ( Devenir!), e n 1 909, i l prêtait déjà à son h éros C ayrouse cette théorie qu'un ar t très châtié r isque d'être tr ès châtré.

Sur c e po int, M artin du G ard semble s e si tuer à l'opposé d e s on ami An dré Gide , av ec qui , toutefois, i l p ossède en com­mun la c uriosité p assionnée p our tout ce q ui est p roblème de l'âme.

Ja mais l 'inquiétude spirituelle n' apparaît si é mouvante p our le lecteur que c hez cet incroy ant, ce ra tionaliste (tenté m ême, à p lusieurs reprises, p ar l e marx isme) qui, t out au lo ng de sa v ie, s 'interroge; trop s crupu­le ux p our oser trancher dans cette mat ière v ivante q ue re présente, p our l ui, un « cas de c ons cience».

Son p remier gr and livre, Jean Barois (1913), e st un cu rieux roman d ialogué; et l e vaste e nsemble r oma­nesque d es Thibault qui reste s on livre es sentiel (1922-1940) n'est-il p as, lui aus si, en définitive, un di alogue: e ntre deux «idé es», deux allégories p resque (la foi c atholique et la foi pr otes tante), incarnées par deux familles fra nçaises a vant et pendant la Première Guerre mondiale? Du m oins ces idées v ivent-elles, p ar l a grâce d 'un s tyle dru et chaleu­reux et d'une âme ouverte à la plus large sympathie.

Il se mb le bien, pa r exemple, que c e s oit à c ontrecœur que l e romancier m ène j usqu' à son dern ier sou ffle ( et que devant se s yeux , il voit mourir au sixième 2 / 2. »

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