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Kénya (1998-1999): Une stabilisation fragile

Publié le 18/09/2020

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« Kénya (1998-1999): Une stabilisation fragile L'alliance politique conclue entre l'Union nationale du Kénya (KANU), le parti dirigeant, et le Parti démocratique national (NDP) a grandement renforcé la stabilité du gouvernement à la fin de l'année 1998, en lui donnant une marge de man œuvre confortable au Parlement.

Après avoir résisté sans rien concéder à deux puissants mouvements de grèves (employés de banque en août et enseignants en octobre 1998), l'équipe au pouvoir a ainsi facilement résisté à la motion de censure déposée par le député d'opposition James Orengo à la rentrée parlementaire d'automne.

De plus, la rigueur budgétaire et la politique monétaire d'austérité qu'a maintenues le ministre des Finances Simeon Nyachae ont facilité la réconciliation du gouvernement avec le FMI et la Banque mondiale. Les efforts pour mettre un frein à la corruption et replacer le pays sur le chemin de la croissance économique ont été appréciés par la communauté internationale, également sensible à la mise en place d'une commission d'enquête sur les violences ethniques des années 1991-1998, présidée par le très respecté juge d'origine ghanéenne, Akilano Akiwumi.

L'arrestation du leader séparatiste kurde Abdullah Öcalan à Nairobi, en mars 1999, illustrait de même l'étroitesse des liens renoués par le gouvernement avec ses partenaires israéliens et américains, après l'attentat à la bombe contre l'ambassade des États-Unis à Nairobi du 27 août 1998.

Le Kénya s'affichait ainsi comme un autre rempart contre la progression des réseaux terroristes et islamistes en Afrique orientale. Plusieurs événements sont toutefois venus fragiliser cette réhabilitation internationale.

En janvier 1999, des révélations sur l'attribution frauduleuse de plusieurs centaines d'acres de la forêt de Karura à des proches du régime ont provoqué plusieurs jours de manifestations violentes des étudiants de l'université de Nairobi.

Par ailleurs, la mise en liquidation judiciaire de cinq banques proches du pouvoir et les révélations sur les prêts sans garanties accordés à des hommes politiques (300 millions de dollars) menaçant la Banque nationale du Kénya - quatrième institution financière du pays - ont également reflété la fragilité du redressement économique et de la lutte contre la corruption.

La démission de S.

Nyachae en février 1999, après qu'un remaniement ministériel lui avait fait perdre le portefeuille des Finances, en a été une confirmation supplémentaire.

L'aile dure du régime, dirigée par Nicholas Biwott, contrôle sans partage le gouvernement.

Son candidat à la succession du président Moi, le ministre de la Planification George Saitoti, a été renommé à la vice-présidence début avril 1999 après quatorze mois de vacance. En janvier 1999 a débuté le processus de réforme constitutionnelle promis à la veille du scrutin présidentiel de 1997.

L'intransigeance de la KANU et la désorganisation des représentants de la société civile l'ont cependant rapidement plongé dans l'impasse.

Bien plus inquiétante, la violence récurrente qui touche les districts Nord (300 morts et 15 000 têtes de bétail capturées lors d'un raid de guerriers borana sur une communauté somali du district de Wajir en octobre 1998; raids quasi hebdomadaires au premier trimestre 1999 entre groupes pokot et turkana dans la vallée du Rift) et l'armement généralisé des communautés pastorales qui les habitent ont provoqué une progression rapide du. »

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