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Kazakhstan (1993-1994)

Publié le 18/09/2020

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« Kazakhstan (1993-1994) Après deux ans de stabilité qui lui a valu un satisfecit international, le Kazakhstan a vu son image se dégrader à partir de l'été 1993 et a semblé entrer dans une période d'incertitude, liée pour une bonne part à l'incidence de ses relations avec la Russie dans le domaine politique, économique et social. Dans un contexte de perte de confiance de la population, voire d'une partie des membres du gouvernement devant l'approfondissement de la crise économique et de la corruption, le pouvoir a commencé à souffrir d'impopularité.

Sa marge de manoeuvre pour construire une identité kazakhe - correspondant à la nation kazakhe - et une autre proprement kazakhstanaise - correspondant à l'ensemble des populations du Kazakhstan - s'est, de même, réduite.

A cet égard, la situation est apparue plus tendue qu'au lendemain de l'indépendance en 1991: les positions de chaque camp se sont affirmées (création d'un Cercle cosaque transfrontalier, conférant aux régions Nord une quasi-autonomie par rapport au "Centre") et l'ingérence de la Russie se confond désormais avec sa propre politique sécuritaire. La récession économique, l'inflation aggravée par la sortie de la "zone rouble", la chute de la production dans tous les secteurs, la paupérisation des couches urbaines, la pénurie de cadres et l'exode des "cerveaux russes" sont autant de maux - avant tout d'ordre économique - dont souffre le pays.

Ainsi, bien qu'ayant signé l'accord sur la nouvelle zone rouble en septembre 1993, Alma-Ata a décidé, après avoir jugé les exigences russes inacceptables, d'en sortir le 3 novembre et de créer sa propre monnaie.

Le tengue a été introduit le 15 novembre et a subi des dévaluations quasi quotidiennes, compliquant sérieusement les échanges avec les autres pays de la CEI (Communauté d'États indépendants). Le pouvoir kazakh a organisé des élections anticipées en mars 1994, pour renouveler à l'échelle de la République les instances locales et centrales.

Le Parlement s'est auto-dissous, remplacé par une Assemblée moins souple que la précédente.

Il s'est dessiné un net clivage entre les conservateurs nostalgiques et les réformistes désabusés. Le 10 janvier 1994 est survenu un rapprochement économique et politique entre le Kazakhstan et l'Ouzbékistan, dont on peut penser qu'il n'était pas étranger à la satisfaction de Tachkent (prônant la dénucléarisation de l'Asie centrale) de voir son trop puissant voisin accepter de démanteler son arsenal nucléaire (le Parlement kazakh a ratifié le traité START-I).

L'idée d'une union économique centrasiatique n'est pas neuve, mais les conditions ont semblé réunies pour qu'elle puisse connaître cette fois une certaine matérialisation (abolition des barrières douanières entre le Kazakhstan et l'Ouzbékistan le 1er février 1994). Le Kazakhstan a continué d'entretenir des relations très tendues avec la Russie, dont il dépend économiquement pour une large part, militairement (la grande puissance le protège de son parapluie nucléaire, veille sur ses frontières avec la Chine et forme ses officiers) et "psychologiquement" (plus de 90% de la population est russophone).

Outre ses relations privilégiées avec les États-Unis (accords Chevron, entre autres), sa crainte de la Chine et de ses supposées potentialités d'annexion a amené le développement d'une sinophobie marquée.

Les relations diplomatiques avec Pékin ne s'en sont pas moins maintenues (visite du. »

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