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Justinien Ier

Publié le 16/05/2020

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« Justinien Ier Justinien Ier a cru restaurer, dans une splendeur qui ne finirait plus, l'Empire d'une Rome devenue chrétienne etbyzantine.

Et ce dessein a fait de lui un novateur, le premier souverain médiéval, le modèle, pour les sièclessuivants, de l'empereur législateur et modérateur du monde chrétien, délégué sur terre du souverain céleste, maisen même temps continuateur de Rome, du seul pouvoir qui, aux yeux du Moyen Age, ait échappé aux accidents etaux contestations de l'histoire pour entrer dans l'absolu des idées et des valeurs. De l'homme, visage inexpressif et secret sur la mosaïque de S.

Vital de Ravenne, nous ne savons que de maigresfaits.

Né, vers 482, d'une humble famille, au village de Tauresium, près de Bederiana, bourg peu éloigné de Scupi(Skoplje), il est originaire d'Illyricum, de ce pays balkanique où court dès le IVe siècle la fêlure selon laquelle sebrisera l'empire, la ligne de partage entre les langues latine et grecque, entre les juridictions administrative etreligieuse de Rome et de Constantinople ; région à part en fait, reculée et rustique, périodiquement ravagée par lesGoths et les Huns aux IVe et Ve siècles, tandis que dès la fin du Ve siècle s'y infiltrent les premiers Slaves, et lespremiers Bulgares.

La fortune impériale avait distingué son oncle Justin, venu à Constantinople de sa provinceillyrienne pour s'enrôler dans la garde impériale ; il s'était élevé dans la carrière militaire, et dans les dignités,entraînant son neveu à sa suite, et il avait réussi à s'assurer le trône en 518, à la mort de l'empereur Anastase Ier.Mais dès son avènement, âgé et malade, il semble avoir laissé la réalité du pouvoir entre les mains de Justinien, quisuccède sans difficulté à son oncle, quand celui-ci meurt en 527.

Il faut sans doute placer entre 520 et 524 l'unionde Justinien et de Théodora, dont l'Histoire Secrète, pamphlet contemporain, raconte avec une complaisanceféroce, et peut-être suspecte, l'enfance pervertie à l'Hippodrome de Constantinople, et la prostitution précoce,impudente, et vagabonde.

Devenue impératrice aux côtés de Justinien, elle pèsera sur certains choix personnels,politiques, et surtout religieux ; en effet, si elle est proche de l'empereur par le soutien apporté à la factionprobablement aristocratique des Bleus, elle se sépare de lui par sa bienveillance active envers l'hérésie monophysite,dans laquelle s'exprime le particularisme des provinces orientales de l'Empire.

Elle meurt sans laisser d'héritier en 548.Justinien lui survit jusqu'en 565.

A sa mort, l'un de ses neveux, titulaire d'une charge importante à la cour, parvientà lui succéder ; ce sera l'empereur Justin II. L'œuvre justinienne développe trois thèmes, qui s'enlacent dans la trame des événements : le grand dessein derestauration de l'Empire romain dans sa plus vaste étendue territoriale ; l'autorité de l'empereur en matière dedogme, face à l'autorité du pape, ou aux dissidences hérétiques des provinces byzantines et des États barbares ;les institutions et le droit enfin, qui structurent la société byzantine, et qui, sous couleur de restauration encore unefois, ouvrent en fait son avenir.

Et la force, la grandeur de cette œuvre naissent précisément des résistances quelui opposent sans cesse les réalités du siècle. Quand Justinien monte sur le trône, les frontières de l'Empire ont cédé en plusieurs endroits à la pression séculairedes peuples barbares.

Certains territoires sont perdus, d'autres périodiquement menacés.

A l'Ouest, en Italie, enAfrique, en Espagne, au terme de vagues successives d'invasions dont les progrès se sont étalés sur des décennies,le Ve siècle a vu la mise en place de royaumes barbares.

Les Vandales venant d'Espagne, qui ont passé en 429 ledétroit de Gibraltar, ont pris Carthage en 439 ; les traités de 442 et 476 ont consacré leurs mainmise sur l'Afrique.Derrière eux, les Wisigoths se sont rendus maîtres de l'Espagne, dont ils achèvent la conquête en 476, l'année mêmeoù Odoacre dépose en Italie le dernier empereur romain d'Occident.

Et Odoacre est battu en 491 par Théodoric, quirègne depuis lors sur le pays.

Ces souverainetés barbares, nées du fait accompli, perpétuent cependant la fictionnécessaire d'une soumission de droit à Byzance, unique dépositaire depuis 476 de l'autorité impériale romaine, dontelles-mêmes reçoivent ainsi le reflet.

A l'Est et au Nord du territoire byzantin, le conflit demeure ouvert.

Le long desa frontière orientale, l'Empire byzantin est aux prises avec l'Empire perse, la seule puissance comparable à lui parl'extension territoriale et la cohérence interne.

Les Balkans d'autre part ouvrent des seuils où s'engouffrent depuis leIVe siècle des peuples germaniques, hunniques, et slaves.

L'Empire est menacé là dans ses œuvres vives, sacapitale, et les provinces jusqu'alors intactes.

Ainsi deux orientations bien différentes se dessineront dans lapolitique étrangère de Justinien.

En Occident, les faiblesses internes des jeunes royaumes, et leur dépendance deprincipe à l'égard de Byzance, fourniront des occasions d'intervenir, que Justinien saisira dans une perspective derestauration de l'autorité impériale et orthodoxe de Byzance, contre des puissances qui n'ont pas de valeur juridiquepropre, et qui sont associées à l'hérésie arienne.

En Afrique, le Vandale Hildéric demande son aide dans un conflitdynastique ; une armée byzantine, commandée par Bélisaire, débarque en juin 533, et reconquiert le pays enquelques mois.

En Italie, Justinien est appelé par Amalasonthe, la fille de Théodoric, à la fin de 534, pour un motifanalogue.

Le même Bélisaire débarque en Italie au printemps de 535.

Il entre à Rome en décembre 536, à Ravenneen mai 540.

Selon le même schéma, Byzance interviendra encore en Espagne en 552, mais ne pourra occuper que lacôte sud-est du pays.

La reconquête de l'Italie, berceau antique de l'Empire, semble sceller la restauration de celui-ci.

En fait, l'œuvre entreprise multiplie également les foyers d'éclatements ethniques.

Entre 544 et 548, lareconquête africaine est remise en question par une insurrection berbère.

En Italie, Totila, devenu roi desOstrogoths en 541, prend la tête d'une résistance qui inflige d'abord des revers aux Byzantins, et n'expire pas avant555.

Et surtout les guerres d'Occident n'apportent aucune solution aux difficultés vitales, qui se trouvent en Orient,et leur ajoutent au contraire le danger d'un trop grand étirement territorial et militaire. Justinien n'atteint aucun résultat durable sur les fronts de Perse et des Balkans.

Depuis 531, la Perse est gouvernéepar Chosroès Ier, adversaire digne de Justinien, étrangement proche de lui dans sa physionomie de souverain aprèsdes siècles d'influence réciproque.

Suite de trêves parfois longues, de négociations commerciales, d'offensivesmilitaires, au fil de la conjoncture, les relations entre Byzance et la Perse sont celles de deux puissances à bien des. »

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