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Judas Maccabée

Publié le 16/05/2020

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« Judas Maccabéevers 160 av.

JC Le Moyen Âge désigna trois Hébreux, trois païens et trois catholiques comme les modèles de la vaillance (à cette époque l'œcuménisme ne comprenait pasles musulmans et excluait les schismatiques de Byzance).

Judas Maccabée figure parmi les trois preux bibliques à côté de Josué et de David.

Et si courageet honneur sont les vertus premières de la chevalerie parfaite, Judas méritait cette distinction.

Car il défia un empire pour ne pas trahir son Dieu. Rien ne le destinait à la gloire.

Son petit monde vivait en paix sous la protection des rois macédoniens de Syrie qui, d'Antioche, dans le coin méditerranéenentre la Turquie et la Syrie, gouvernaient l'empire qui s'étendait jusqu'au golfe persique.

Impuissants à imposer la centralisation (même s'ils l'avaientvoulue), les rois, sagement, laissèrent le gouvernement local aux autorités indigènes.

Ainsi, Jérusalem et Judée continuaient à vivre selon la loi mosaïque.Tout changea presque soudainement à l'ascension du roi Antiochus IV l'illustre (Épiphane). Antiochus avait de grandes ambitions politiques, et pour les réaliser il avait des complaisances pour les autorités locales.

En 169, plusieurs villes de laSyrie obtinrent le droit lucratif de battre la monnaie.

En 167, Antiochus accucillit le plan du grand prêtre de Jérusalem pour la réforme de la religion juive. Ce grand prêtre, Ménélas, qui portait curieusement le nom de l'époux infortuné de la belle Hélène, et ses amis pensaient que la religion du peuple élu devraitêtre mise au jour dans l'esprit d'un âge nouveau.

Dans l'Orient classique, tout comme dans le Moyen Âge européen, la civilisation était essentiellementdans les mains du clergé.

La conquête d'Alexandre ayant mis les Orientaux, du Nil à l'Indus, sous la domination grecque, les mit aussi face à face avec lapremière civilisation laïque.

Les Grecs ne connaissaient pas le sacerdoce héréditaire ou professionnel, et l'enseignement des philosophes grecs n'étaitnullement lié à la foi dans les dieux d'Olympe.

Pour la première fois, on se trouvait en présence d'une civilisation assimilable.

(Pour la même raison,l'influence réelle de la civilisation européenne sur le monde musulman ne remonte qu'à la Révolution française.) Mais pour la même raison, pour s'assimileraux Grecs, la race dominatrice et d'élite, le Juif devait abandonner les observances qui l'isolaient dans ce monde moderne des Grecs.

Par exemple,l'apprentissage de la civilisation grecque exigeait l'éducation sportive.

Or, les athlètes grecs s'exerçaient nus, un trait qui choquait tous les Orientaux, etaussi les Romains.

De même, les interdictions alimentaires séparaient le Juif de ses voisins. Le grand prêtre abolit ces lois vieillottes du mosaïsme.

Fini la circoncision, l'horreur de manger du porc, l'observance du sabbat, etc.

Le Dieu de Sion étaitaussi “ Dieu du Ciel ”, tout comme Zeus des Grecs.

Donc, qu'on l'appelle “ Zeus Olympios ” en grec.

C omme dans le siècle des Lumières français, lesesprits éclairés croyaient volontiers que tous les honnêtes hommes de toutes races vénéraient le même Être Suprême sous des noms différents.

Cen'étaient que les législateurs, parmi eux Moïse, qui, pour affermir leur pouvoir, avaient cloisonné leurs sectateurs respectifs.

Donc, les livres de la loi deMoïse doivent être brûlés.

Faisons alliance avec les Gentils car, depuis que nous nous en sommes séparés, nous avons été accablés des maux. Mais le culte a besoin des fidèles.

Dans toutes les sociétés antiques, tout comme dans une ville médiévale, le culte officiel était obligatoire.

Un édit royalimposa la réforme à tous les Juifs de Jérusalem et de Judée.

Par ce fait même, l'homme qui suivit encore la loi mosaïque était rebelle.

Comme il sied à unerévolution libératrice, les réactionnaires étaient traqués et punis impitoyablement.

Une mère fit circoncire son nouveau-né, elle et le bébé furent mis à mort. Au commencement de 166 av.

JC, le commissaire royal arriva dans la bourgade de Modein, entre Lydda (Lod) et Jérusalem, et invita la population à offrirdes sacrifices en violation de la loi mosaïque.

Le premier renégat ainsi que l'officier royal furent tués.

Le meurtrier, Mathatias avec ses cinq fils, parmi euxJudas Maccabée, s'enfuirent dans la montagne.

La résistance armée à la réforme commença. Mathatias et les siens n'étaient pas les seuls insoumis.

Mais d'autres fuyards étaient facilement annihilés parce qu'ils ne se battaient pas le jour du sabbat.Mathatias proclama que le sabbat était donné pour l'homme, et il fit la guerre aussi le jour du repos sacré.

De cette manière, lui, et après sa mort en 166,Judas devint le chef de la résistance. La guérilla re-judaïsait la population, en soumettant à la circoncision les enfants, par exemple.

Les maquisards aussi massacraient les novateurs etrançonnaient les hommes tièdes qui hésitaient entre deux partis.

C'était une guerre civile, guerre de religion, horrible comme toutes les guerres de religion,tout comme celle qui ensanglanta la France au XVIe siècle.

Cette fois “ la religion prétendue réforme ” était soutenue par le pouvoir royal.

Mais lesinsurgents connaissaient le terrain et étaient soutenus par la population de la campagne pour laquelle le percepteur et l'usurier et pas Platon représentaientla civilisation grecque.

Judas avait l'œil et l'âme d'un capitaine-né.

Il comprit que l'organisation était l'avantage principal des troupes royales, et il organisases troupes selon le système décimal : la section de dix, la demi-compagnie de cinquante, etc.

Mais surtout les insurgés possédaient un atout imbattabledans leur moral.

Ils combattaient pour l'honneur de Dieu des armées.

Les novateurs croyaient à la sagesse de Platon mais n'étaient pas prêts à mourir pourla philosophie.

Et les soldats royaux n'avaient pas beaucoup d'envie de se battre pour Ménélas et les réformateurs de Jérusalem. Enfin, dans l'automne de 165, les succès de Judas provoquèrent l'intervention du gouvernement central.

Une armée fut envoyée en Judée.

Mais la caisseroyale était vide, et Antiochus IV était engagé dans une guerre longue et difficile dans l'Est.

Aux politiques à la Cour, il devrait sembler ridicule de risquerune armée pour contraindre les Juifs de manger du porc.

Les pourparlers tripartites entre la Cour, Ménélas et Judas aboutirent à l'accord.

Un nouvel éditroyal offrit l'amnistie à tous ceux qui allaient revenir chez eux avant le 29 mars de 164 et vaquer paisiblement à leurs affaires et les Juifs furent autorisés àsuivre les prescriptions de la loi mosaïque.

La persécution finit.

Mais le temple restait encore aux mains des novateurs.

Un coup de main heureux de Judaspermit la restauration du service traditionnel et la re-dédication de Sion en décembre de 164.

Ce fut l'origine de la fête de la Hanoucca que les Juifscontinuent à célébrer toujours.

Le triomphe de Judas était inespéré.

Le voyant qui, sous le nom de l'ancien devin Daniel, essayait de rendre espoir auxfidèles de l'ancienne loi pendant la persécution, ne mettait son espoir que dans l'intervention divine directe.

On voulait deviner la date de la délivrance :trois ans et demi ? 1135 jours ? Non, 1150 ou 1290 jours ? Tous ces calculs apocalyptiques étaient erronés.

Judas rétablit le culte ancestral, 1100 joursaprès la profanation de Sion. Après ce triomphe inouï, tout ce qui suivait ne pouvait être qu'un anticlimax.

Judas, qui prétendait à devenir le chef de la nation en face du nouveau grandprêtre orthodoxe, échoua.

Au printemps de 160 il tomba dans une bataille contre l'armée royale, abandonné par ses propres partisans qui ne voulaient passervir son ambition personnelle. Mais son titre de gloire reste intact et le rôle de ce chef de guérilla surpasse dans l'histoire universelle l'importance de grands conquérants.

Que reste-t-ilaujourd'hui de l'œuvre de Charlemagne, des Croisades ? Et Judas ? Relisez le “ Mémorial ” de la conversion de Pascal : “ Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac,Dieu de Jacob, non des Philosophes et des savants...

Dieu de Jésus-C hrist.

” Sans le courage et la foi de Judas ce Dieu n'aurait pas touché l'âme de Pascal.Car la divinité des demi-philosophes et des demi-savants, le dieu de Ménélas et d'A ntiochus, installé sur Sion serait bientôt devenu une idole quelconquedu paganisme qui ne pourrait donner à personne ni certitude ni joie ni paix dont parle Pascal.

Mais l'Éternel et son peuple élu inspirent toujours l'amour et lahaine.. »

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