Jean de Vienne.

« 1 / 2 Jean de Vienne Chevalier bourguignon, Jean de Vienne participa à de nombreux combats pendant la guerre de Cent Ans.

Nommé amiral de France en 1373, il réorganisa la marine de Charles V et ravagea les côtes an­ glaises.

Il participa à la croisade de 1396 contre les Ottomans et fut tué à Nicopolis.

L'organisateur de la marine Issu d'une illustre famille bourguignonne, Jean de Vienne s'engagea très jeune dans la carrière des armes.

Engagé d'abord dans l'armée de Charles le Mauvais, roi de Navarre, il participa en 1364 à la bataille de Cocherel, où du Guesclin battit les Anglo-N avarrais.

Au service de Charles V à partir de 1369, il reçut 1 'année suivante le gouvernement de Honfleur et devint lieutenant du roi en Basse-Normandie.

Après la démission du vicomte de Nar­ bonne, il fut nommé amiral de France en décembre 1373 et dirigea en particulier le siège de Saint-Sauveur-le- Vicomte en 1375.

La flotte française avait été en grande partie détruite en 1340 à la bataille de 1 'Ecluse.

Il mit en pleine activité 1 'arsenal du Clos des Galées, puis de Rouen, et en cinq ans put doter la France d'une flotte bien équipée de trente-cinq navires.

Ren­ forcée par les galères de Castille, la marine française s'assura la suprématie dans la Manche et l'Atlantique vers 1377-1380.

En 1377, Jean de Vienne dirigea plusieurs expéditions, ravageant les côtes anglaises (Douvres, Rye, Hastings, Portsmouth, Plymouth, île de Wight).

En 1378, il dis­ persa la flotte ennemie au large de Cher­ bourg et contribua à la prise de plusieurs villes normandes.

En 1380, il s'empara des îles anglo-normandes.

vers 1341-1396 Dernières campagnes Après s'être signalé en 1382 à la bataille de Roosebeke contre les Flamands révoltés, il prit en 1385 la tête d'une expédition en Ecosse, mais dut rentrer sans avoir rien tenté d'important, à cause de la mésentente entre Français et Ecossais.

En 1386, il di­ rigea les préparatifs pour envahir 1 'Angle­ terre, mais le projet fut abandonné et, déçu, Jean de Vienne abandonna la marine.

En 1388, il participa encore à des expéditions en Gueldre, puis en Espagne (siège de Carthagène).

En 1390, il prit part à la croi­ sade d'Afrique et, en 1396 accompagna le duc de Nevers et plusieurs jeunes seigneurs dans la dernière grande entreprise de croi­ sade, déclenchée contre Bayezid pour ten­ ter de protéger 1 'Europe danubienne contre la menace ottomane.

Commandant 1 'avant­ garde, il fut tué à Nicopolis (Bulgarie).

Repères chronologiques 1357 : états généraux à Chartres -1364 : mort de Jean II le Bon; avènement de Charles V - 1369 : Philippe de Bourgogne épouse Marguerite de Flandre -1384 Philippe le Hardi comte de Flandre. 2 / 2. »