Jacques OffenbachLe triomphe de l'opérette.
Publié le 17/05/2020
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1 / 2 Jacques Offenbach
Le triomphe de l'opérette
Offenbach est le témoin malicieux de la vie mondaine du second Empire.
Ses mélodies élégantes et pleines de verve
reflètent à merveille -parfois féroce
ment - le tourbillon des fêtes brillantes
dans lequel s'étourdit une société déca
dente, impatiente
de dépenser dans des plaisirs superficiels, voire frelatés, un argent facilement gagné.
La musique
d'Offenbach s'accorde à la gaieté un
peu surfaite de ces fastes parisiens et
connaît rapidement une très grande
vogue.
Jacques Offenbach est
né en 1819 à Cologne.
Il est le fùs d'un chantre de la
synagogue qui l'em1p.ène à Paris où il fréquente, pendant un an, la classe de violoncelle dirigée par Vaslin au Con
servatoire.
A l'âge de 15 ans, il est engac gé dans l'orchestre de l'Opéra-Comique.
En 1849, Offenbach obtient sa première
direction d'orchestre au Théâtre
Français.
C'est
à cette époque qu'il con
naît ses premiers succès d'auteur grâce à des airs composés sur le thème des
Fables de La Fontaine et qui courent les
salons parisiens.
Il crée ensuite la Chan
son de Fortunio pour la représentation
du Chandelier d'Alfred de Musset.
En 1855, il peut ouvrir, sous le nom de «Bouffes-Parisiens», son propre théâ
tre d'opérettes, installé aux Champs
Elysées, puis passage Choiseul.
Il le dirige jusqu'en 1866 et sait en faire un des pôles de la vie parisienne.
Il crée le genre de l'opérette avec Ba-ta-clan qui
conquiert le public de l'époque.
Il inau
gure, par Le Violoneux, une longue et
heureuse collaboration avec Hortense
Schneider qui demeurera son interprète
1819-1880
favorite.
Orphée aux Enfers (1858) est un véritable triomphe avec plus de 300 représentations.
Après une tournée qui le mène à Ems et à Vienne, où il donne
Die Rheinnixen, Offenbach revient à
Paris pour monter successivement
La Belle Hélène (1864), Barbe-Bleue, La Vie parisienne, La Grande-Duchesse de
Géra/stein, La Périchole, La Princesse de Trébizonde, Les Brigands (1869),
qui sont sans doute ses opérettes les plus
fameuses.
Après la chute
de l'Empire, Offenbach
dirige le théâtre de la Gaieté; il y connaît un four financier avec une nouvelle ver sion d'Orphée aux Enfers.
Après une tournée aux Etais-Unis, il raconte ses souvenirs dans Jes Notes d'un musicien en voyage et consacre la fin de sa vie à la composition.
Il meurt à Paris en 1880.
Compositeur brillant et des plus
féconds -Rossini l'a surnommé le petit
Mozart des Champs-Elysées -, Offen bach laisse plus de cent opérettes, dont
beaucoup connaîtront un succès dura ble.
En revanche, ses tentatives à l'Opé ra et à l'Opéra-Comique sont peu con
vaincantes.
Toutefois, son chef-d'œuvre
posthume, Les Contes d'Hoffmann,
achevé par Guiraud, triomphe sur la
scène de l'Opéra-Comique
en 1881.
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